La Baronne du jazz

Histoire sympa aux dessins somptueux d'une grande bourgeoise qui se passionne pour le jazz et surtout par ses interprètes à l'opposé de son milieu pour lequel elle va se battre et y consacrer sa vie. Une femme libre qui se fout des apparences et qui sait même piloter des avions. Ce qui fera, bien sûr, jaser.

Quand on est une héritière Rotschild, beaucoup de gens n'ont que très peu de compassion face à toute la misère du monde. Pour autant, même quand on est riche, on peut être en proie à des problèmes car on est avant tout des êtres humains.

On va s'intéresser à la vie assez mouvementée de Pannonica de Koenigswarter qui fut surnommée bien plus tard la baronne du jazz. A noter qu'elle a participé très activement à l'effort de guerre durant la Seconde Guerre Mondiale. D'origine juive, elle a eu malheureusement des gens de sa famille pourtant très fortuné qui n'ont pas survécu à la sauvagerie des nazis. Comme dit, il est des cas où parfois l'argent ne fait pas le bonheur.

A noter qu'elle savait piloter un avion et qu'elle a même participé assez activement à un bombardement en Afrique du Nord où était posté son mari. C'est plutôt le témoignage d'une femme libre.

Elle va s'intéresser au jazz même avant la guerre. Par la suite, elle va s'occuper de la carrière de Thelonious Monk après avoir fréquenté les plus grands musiciens de jazz de l'époque comme Charlie Parker qui va trouver la mort dans sa chambre d'hôtel ce qui lui vaudra quelques petits problèmes.

Deux points forts remarqués et remarquables: le choix du sujet traité par l'auteur Stéphane Tamaillon d'une part et le travail graphique original et clair de Priscilla Horviller d'autre part.

La proposition fait suite à une autre oeuvre BD apparue peu de temps avant, " Monk" Thelonious, Pannonica..." de Youssef Daoudi paru 2018.



Preuve que la rencontre de cette mécène de la musique Jazz et du jazzman noir occupait pas mal les esprits.

La version de Tamaillon a cet avantage non négligeable d'élargir la proposition à un plus large public et d'inviter ainsi un public plus ado à cette commémoration du 9ème art.

Le 3ème art ( la musique) s'associera donc au 9ème pour nous divertir et nous inspirer.

Et à propos de muse qui est Pannonica?

Kathleen Annie Pannonica de Koenigswater, s'il vous plait.

Notre héroïne était une baronne anglaise lié à la notoire famille de Rothschild.

Comment une aristocrate bien comme il faut finie par trainer ses escarpins dans les boites de Jazz fumantes et mal éclairées?

Tamaillon romancera un peu le récit, c'est certain mais il nous promet la vraie vie de légende de l'héroïne.

L'idée d'en apprendre plus sur ces rencontres improbables est déja croustillant.



Horviller use visuellement d'un flashback pour narrer à l'image, nous savons d'or et déja que la baronne n'est plus et c'est un papillon qui semble rescussiter la légende par un drôle de voyage dans le temps, de 1988 aux années 20.

L'esthétique des personnages se prêtent bien à un public plus jeune et ado, une chance et l'emploi de la couleur qui isole les personnages principaux offre un projecteur habile qui guide facilement l'oeil. le voyage sera simple et agréable.



La vie n'est pas triste mais elle n'est pas heureuse pour autant pour notre Panonica au caractère trop contrarié.

Les convenances étroquées et la mort de son père chéri étaient autant de raison de suivre son propre instinct et destin.

Elle nous rappelle les héroïnes de l'auteure jeunesse Audren, révoltées, clairvoyantes, piquantes, avides d'air frais et de réponses nettes quand elles s'adressent au Monde.

Ses "pourquoi" ne souffriront pas longtemps d'une réponse bancale en guise de cale sous sa chaise inconfortable et aux pieds inégaux, l'enfant devenant ado puis femme apprendra à choisir definitivement son siège et sa place.



Le jour où Panonica fut présentée au Swing, la rupture fut consommée avec son ancienne vie.

Faire le mur avec Panonica sera plaisant, exaltant.
Stéphane Tamaillon dispensera , également professeur d'Histoire-Géographie, se fera plaisir, on le sent et c'est bien, dispensant une leçon très pédagogique pour le lectorat ado en tous cas.
Un récit plein d'inspirations, à partager entre ados et adultes.

Bien que m'intéressant au jazz, je ne connaissais pas Pannonica de Keonigswarter, née Rothschild. Femme de diplomate, elle aime surtout fréquenter les musiciens de jazz de New-York, où elle habite, et elle les aidera financièrement autant qu'elle le pourra. Elle sera notamment très proche de Thelonious Monk et de Charlie Parker (celui-ci mourut chez elle).


Cette bande dessinée retrace sa vie fantasque. Les dessins, faussement naïfs, donnent des touches d'humour à sa vie très agitée. Les dessins de fond sont en noir et blanc alors que les personnages apparaissent colorés. Globalement elle évoque bien la légèreté de sa vie et la passion qui l'a animée jusqu'à la fin. Plusieurs musiciens dédieront des compositions à cette mécène du jazz, Monk avec « Pannonica », et Horace Silver avec « Nica' dream ».

M'intéressant un petit peu au jazz je me suis laissée tenter pour découvrir ce roman graphique.⁣
Il retrace la vie de de Pannoninca de Keorigswater. J'ai tout adoré ! Les graphismes sont supers. le noir et blanc sont utilisés pour les décors et arrière-plans tandis que les personnages sont colorés ce qui apporte une réel fraîcheur au graphique.⁣
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On y raconte la fabuleuse vie de Nica qui adorait fréquenter les club de jazz où elle rencontrera de nombreux musiciens célèbres. Notamment Thelonious Monk et Charlie Parker. D'ailleurs nombres d'entre eux créeront des compositions en son honneur. Elle a tout du personnage de roman. Une femme au destin hors du commun qui défie les conventions de son époque et de son rang. Une femme passionnée et passionnante.⁣
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Merci à @steinkiseditions de créer ce genre d'album pour nous faire découvrir ou redécouvrir la vie de certaines personnalités.⁣