: Une aventure de prudence et d'insolence.
Il n'y aura pas de loup ici mais tout de même des menaces propres au coin.
Au vu du décor illustré par
Matthieu Maudet, nous pourrions être dans le continent africain ou plus pertinement dans celui américain, dans le sud, avec ses singes et ses perroquets.
Il y aura des légendes qui font peur pour faire obéir les petits enfants bien sûr et de vraies crocs et griffes si ils n'obéissent pas.
La petite Maïa s'en fiche puisqu'elle n'a rien vu de tout ça.
Comme elle s'ennuie et même si ça lui est interdit, elle s'approchera de la rivière, parce qu'il fait une chaleur à faire cuire du pop-corn.
Ces parents chercheront-ils à l'amadouer avec leurs mythes qui filent la frousse, est-ce un truc de parents pour la faire marcher droit ou bien...?
Maïa pensera bien que toutes ses souvenirs d'enfance du papa, avec sa grenouille à grande bouche et grandes dents sont des histoires. Et hop, à la rivière!
Point
de décors sombres de forêt pour cette courte escapade, juste un bord de rivière dorée sous le ciel ensoleillé.
L'ambiance est sereine, tranquille.
Pourtant les enfants vivant des pays tropicaux pourraient vous le dire, le bord d'une rivière n'est pas toujours tranquille et sans doute que l'auteur
Michaël Escoffier le sait avec sa rencontre possible avec d'affreux et répugnants crapauds.
L'auteur poussera
la leçon bien plus loin, jouant d'ironie avec la fameuse légende d'avertissement du papa.
Nous rirons, évidement, de ce mauvais tour de l'auteur facétieux fait à son jeune personnage, embrouillant encore d'avantage le bon sens des jeunes lecteurs avec les racontars des parents qu'eux connaissent.
Et si?
La métaphore sera gourmande et la petite Maïa à croquer.
La mésaventure finira bien, sans trop en dire, mais ils n'est pas certain que
la leçon soit aussi bien retenue pour l'héroïne que pour les lecteurs qui méditeront tout de même la chose.
Car même si ils ne s'embarrassent pas toujours des détails, les parents savent et il y a souvent une raison à leurs interdictions.
On a aimé.