Journaliste refusant les compromis, Sandra plaque son boulot et, par la même occasion, son copain peu compréhensif, quitte la ville et rejoint sa tante qui l'a invitée à la campagne. Sur place, elle redécouvre avec bonheur les lieux de son enfance, car la maison de sa tante est celle de ses grands-parents où elle est souvent venue en vacances. Mais elle ne tarde pas à constater que sa tante vit en recluse au sein du village et qu'elle-même n'y est pas du tout la bienvenue !
En bonne journaliste, Sandra n'en reste évidemment pas là et mène l'enquête pour comprendre ce qui peut bien susciter une telle animosité de la part des habitants.
Dès lors, là voilà partie sur les chemins du passé récent mais aussi plus éloigné : une mystérieuse boîte scellée lui a en effet été remise, contenant de nombreux documents anciens que son grand-père tenait à lui transmettre …
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La sève de nos vies » inclut habilement, au sein d'une trame romanesque, une thématique naturaliste intéressante et originale : en suivant les investigations de Sandra, personnage auquel on n'a aucun mal à s'attacher, on apprend en effet avec elle les pratiques de jadis d'entretien des forêts par la taille des arbres (devenus des « trognes »), bénéfique pour le développement de tout leur environnement.
L'album illustre ainsi efficacement comment on peut sensibiliser le lecteur à une thématique écologique, orientée ici sur la sylviculture, sans que l'aspect documentaire prenne le pas sur l'histoire à proprement parler.
Une belle réussite, portée par le graphisme au diapason de
Mathieu Bernard : un trait réaliste mais aussi très expressif, voire expressionniste. A noter aussi la jolie trouvaille qui consiste à figurer parfois Sandra accompagnée du gentil petit spectre d'elle enfant, qui partage et commente ce qu'elle vit.
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