On retrouve la poignée de fantassins de la Wehrmacht qu'on avait laissés au sortir du terrible hiver russe de 1942-43, et on les voit en permission, puis de retour au front pour la bataille de Koursk, encore à ce jour la plus grande bataille de chars de tous les temps.
C'est bien dessiné, c'est appliqué, avec des couleurs parfois un peu criardes pendant la perm', comme si on avait voulu trancher avec le gris de la guerre et des uniformes, mais ces récits de guerre à hauteur d'homme de Paquet, et je mets dans le même lot (dans le même paquet ? ah ah) Afrika Korps et Berlin sera notre tombeau, souffrent à vrai dire un peu toujours des mêmes défauts, à savoir :
- Des personnages peu différenciés, en aspect comme en personnalité, qu'on a parfois bien de la peine à distinguer les uns des autres sous leur casque (notamment entre Werner, Hartmann et le père du soldat mort à Stalingrad, je ne sais même plus si son nom est prononcé).
- Des dialogues un peu au ras des pâquerettes, même si ça se comprend dans le contexte.
- Un manque de souffle et d'enjeu sur le scénario. Survivre, OK, c'est un but en soi, mais au bout d'un moment ça finit par devenir un peu rengaine. En bref, ça tient plus de la chronique que du réel scénario.
C'est pas que c'est mauvais, hein, me faites pas dire ce que j'ai pas dit. C'est du boulot et ça se lit... Mais je ne peux m'empêcher de penser que ça souffre gravement de la comparaison avec un truc comme la série Airborne 44 de
Philippe Jarbinet, qui joue dans le même contexte historique, mais assurément pas dans la même cour.