Un jour, j'irais visiter ce fameux Cyclop à Milly la forêt, perdu dans les bois du côté de Fontainebleau ... il est temporairement fermé... bizarre... vous avez dit bizarre !
Je ne pourrais jamais aller visiter le cimetière des juifs portugais de Paris (1), car je n'ai pas l'intention d'aller demander une autorisation au Consistoire israélite de Paris !
Je n'irais pas non plus visiter la librairie "aux compagnons d'al-araf", qui devrait se trouver rue Juliette Dodu, ... l'auteur l'a imaginé, moi, j'ai vécu dans cette rue pendant trente ans et je n'y ai connu qu'un restaurant algérien !
J'ai lu
le testament syriaque,
Un roman policier qui nous invite à un cours sur l'histoire des religions, pas banal !
D'un côté nous remontons le temps pour comprendre,
Comment de simples croyances ont constitué petit à petit ce qu'on appelle maintenant religion par l'intermédiaire de prophètes ou de maîtres à penser,
Comment les années passant, les anciennes croyances ont été intégrées à de nouvelles pour créer un dogme.
De l'autre côté, nous assistons à un chassé croisé sur la piste des terroristes islamistes,
Avec des services de police dépassés se disputant les responsabilités des enquêtes ... plus vrai que nature,
Avec des imbrications politiques et politiciennes là aussi ... plus vrai que nature.
Au final,
Une lecture exigeante demandant une motivation pour explorer les racines des religions et une disponibilité de nos neurones pour comprendre.
Une lecture instructive de par ses connotations religieuses mais pas ennuyeuse grâce à son intrigue policière bien inscrite dans notre actualité.
Un roman achevé d'imprimer en décembre 2011 où on découvre, la destruction d'une librairie osant diffuser des caricatures du prophète, ça vous rappelle pas quelque chose ? (2)
Un auteur qui au fil des années à laisser apercevoir qui se cachait derrière ce pseudonyme (3).
(1)
Le cimetière des Juifs portugais de Paris ou cimetière israélite de la Villette est un ancien cimetière israélite. Autrefois destiné à la communauté des Juifs portugais, se trouvant au 44 rue de Flandre dans le 19e arrondissement de Paris.
Il fut créé à la fin du XVIIIe siècle sur un petit terrain de l'ancienne commune de la Villette, acquis par Jacob Rodrigue Pereire, le premier instituteur des sourds-muets en France. On a procédé à des inhumations de Juifs à cet endroit avant l'achat de ce terrain, mais c'était dans le jardin du bâtiment contigu, au numéro 46. Il s'agissait d'une auberge, L'Étoile, tenue par un dénommé Cameau ou Camot.
La création du cimetière fut autorisée par ordonnance du lieutenant de police de Paris, Lenoir, en date du 7 mars 1780, et le premier enterrement eut lieu le 8 mars 1780.
En 1809, le cimetière est devenu la propriété du Consistoire israélite de Paris. Il ferma le 18 février 1810 quand une section israélite fut ouverte au Père Lachaise.
Le terrain, qui mesure 35 × 10 mètres, d'une superficie de 424 mètres carrés selon le cadastre, compte 28 sépultures. Certaines sont gravées de dates dans le calendrier républicain et non le calendrier hébraïque. Quelque peu délaissé, il est inaccessible aux passants car situé dans une cour d'immeuble : pour le visiter, il faut une autorisation du Consistoire israélite de Paris.
(2)
Le 2 novembre 2011, après la parution d'un numéro spécial titré Charia Hebdo critiquant la victoire du parti islamiste Ennahdha en Tunisie, les menaces contre le journal satirique s'intensifient et ses locaux sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un jet de cocktail Molotov. Par la suite, les locaux du journal sont régulièrement placés sous protection des forces de l'ordre.
(3)
Vincent Colonna est l'enfant d'un couple de sympathisants du FLN, la sociologue
Fanny Colonna et le médecin Pierre Colonna, naturalisés Algériens après l'indépendance, ayant choisi de vivre dans l'Algérie socialiste. Après un baccalauréat passé à Alger, Vincent mène des études supérieures en lettres et philosophie à Paris. Il travaille comme enseignant à Nairobi et à saint Pierre et Miquelon.
Après un échec à l'agrégation de philosophie, il soutient une maîtrise de philosophie.
Pour des articles ou des textes destinés au théâtre,
Vincent Colonna avait déjà usé de différents pseudonymes : Lucienne Reynaud, Djallal Al-Rouh, sa préférence allant aux pseudonymes exprimant son « altérité incluse » d'enfant chrétien éduqué dans un pays musulman. En 2009, sous le pseudonyme de
Barouk Salamé, un nom choisi pour raison de sécurité, mais aussi pour graver cette altérité intrinsèque. Il publie son premier roman policier chez Rivages.
Deux autres thrillers sous le nom de
Barouk Salamé, ont étoffé, chez Rivages, le cycle de l'enquêteur Sarfaty : "
Arabian Thriller" (2011) qui relate une tentative d'attentat à la Mecque, en réponse au à septembre 2001, et qui se situe en Arabie Saoudite.
"
Une guerre de génies, de héros et de lâches" est le troisième roman de la série, paru en 2012.