Une analyse courte, et au scalpel, de la lumière dans l'oeuvre de Georges de la Tour en tournant autour de ce tableau : le Vielleur au Chien. Clair et même brillant ; se lit d'une seule traite.
PS :
La présentation de ce fin opuscule est suffisamment originale pour que j'en dise aussi un mot. En effet, le tableau est reproduit dans le double rabat de la couverture que l'on peut déplier à coté du livre. Il est donc possible de lire le texte en gardant l'oeuvre presque sous les yeux. Il suffit de faire glisser son regard vers la gauche. de plus, une fantaisie d'édition troue la première de couverture pour ouvrir une fenêtre ronde comme un oeil sur le visage aveugle du personnage principal. Ceci dit, la qualité de la reproduction est très moyenne ou discutable, question de regard : je n'ai pas vu l'oeuvre originale. Il y a chez Georges de la Tour un "piqué" dans la nuance des couleurs que l'on ne retrouve pas ici. le manque de contraste dû à l'absence d'un lumière forte sans doute.
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"les peintres, disait-il [Léonard de Vinci] dans son Codex Urbinus parmi ses innombrables manuscrits, désapprouvent une lumière trop brutalement divisée par les ombres. Pour parer à ce défaut, quand tu représentes des personnages en plein air, ne les montre pas sous le soleil, mais ingénie-toi à placer une certaine quantité de brume ou de nuage transparent entre les corps et le soleil."
Les seuls personnages de La Tour qui n'ont auprès d'eux ni chandelle, ni flambeau, ce sont les aveugles.
Evidemment...
Les aveugles, ce sont ces hommes pour qui l'obscurité, la nuit, n'est pas autour d'eux, mais en eux, comme leurs yeux fermés, leurs paupières mortes, sont une fermeture sur le monde.
"Le Passé est-il présent ?" par Philippe Beaussant, délégué de l'Académie française
Séance de rentrée des cinq Académies 2013, Institut de France