Le nid: Les fils de la mort

Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Le Nid, c'est le Berghof, résidence qu'Hitler utilise comme un QG secondaire pendant la Seconde Guerre Mondial.

Cette BD de Marco Galli imagine les quelques jours en début Juin 1944 avant le débarquement allié, alternant entre le point de vue d'un Hitler aux abois, drogué pour soutenir la pression et un vieux garde-chasse du domaine qui se voit tuer le Führer.

Mi-historique reprenant notamment certains éléments issus de photos, mi-fictionnel, c'est un BD visuellement assez particulière cherchant à isoler pendant quelques jours la folie d'un homme et de ses suiveurs.

Greg
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L'histoire est un huis-clos qui se déroule dans le refuge d'Hitler (et dans sa tête) avec Eva Brown et son plus proche état-major, quelques jours avant le débarquement des Alliés.

Comme quoi, quand les dirigeants fous s'obstinent, ça finit mal...

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Juin 44, Hitler se retranche dans son nid d'aigle, entouré des principaux dignitaires nazis. Ils vivent ainsi les derniers jours de règne du troisième Reich.
Cette retraite est, pour les invités, l'occasion de soirées délurées, objets de tous les excès. Cependant le dictateur, lui, ne se prête guerre à la fête. Il est sujet à la fatigue, à des hallucinations. Son état de santé se dégrade fortement.
Cette bd est volontairement bien étrange mais admirablement évocatrice.
Le dessin psychédélique de Marco Galli reflète et instaure une ambiance glauque et sombre, à l'image de la folie du tyran et des multiples psychotropes qu'il ingère, ou bien de la fête sans limite, en toute inconscience, de ses invités, en son absence. Ces faits démontrant ainsi fortement la prise de conscience de l'agonie de l'empire…
Il en remonte aussi une atmosphère de terreur dès que le despote apparait aux yeux des convives. Ceux-ci paraissent comme à la fois hypnotisés et terrorisés par le personnage. Son pouvoir de destruction le dépasse. Seul sa femme Eva Braun ne semble pas le craindre…
L'auteur dégage aussi admirablement, par sa technique graphique et scénaristique, l'impression de solitude du führer face à ses responsabilités et sa folie, mais aussi la tension extrême autant des dignitaires voyant arriver la fin du régime que les citoyens environnant à portée possible de l'assassinat de l'oppresseur…
En bref, l'ouvrage et le thème choisi est bien étrange, mais de par les angoisses ressenties à la lecture, j'entends que le pari est certainement réussi.

Pour sa première BD parue chez Sarbacane (après 2 albums chez ici même), Marco Galli choisit de nous raconter les derniers jours d'Adolf Hitler dans son repaire de Berchtesgaden. du 3 au 7 juin 1944, le Führer, drogué et shooté aux médicaments, attend une fin qu'il s'entête à nier.

3 juin 1944, dans les Alpes bavaroises, Hitler coule encore des jours paisibles. Promenades en forêt, accueil d'invités plus ou moins prestigieux, repas et fêtes en galante compagnie. Des moments festifs un peu forçés, l'entourage du chancelier sent bien que le vent est entrain de tourner. Lui n'en a cure, il tient en partie grâce aux injections miracles du Dr Morell. Il hallucine, il entend des voix, et continue à inspirer à la fois la terreur et l'admiration autour de lui.

Marco Galli alterne entre scènes de vie au Nid et immersion dans l'intimité du Fürher. Au point de nous faire partager ces instants où il semble perdre la tête. le dessin caricatural, presque burlesque, tranche avec une rigueur historique réelle. Entre aplats de couleurs et portraits marqués de Hitler, Eva Braun entre autres, Galli tourne en dérision ces moments hors du temps alors que l'empire que le dictateur a voulu créer est entrain de s'effondrer.

Jusqu'au matin du 6 juin où l'on hésite à le réveiller pour lui annoncer le débarquement allié. Il suscitera encore l'étonnement, prétendant alors que le jour est arrivé et que le monde du futur qu'il espère est proche... le 7 juin, il annonce à Eva Braun vouloir rentrer à Berlin pour y fêter bientôt la victoire.

Cet album étonnant est une belle découverte. Un peu dérouté dans les premières pages, je n'ai pu le refermer avant la fin. "Le nid" est un piège qui s'est refermé sur moi... et si ça tente, je te le fais gagner ! Concours sur ma page instagram bulle.noire

Cette bande dessinée relate le séjour d'Hitler dans sa résidence de montagne en Bavière en juin 1944. Alors que l'armée allemande est en difficulté, Hitler qui est affaibli, reçoit ses proches collaborateurs. Son médecin est arrivé et lui fait les injections tellement attendues, mais les produits qu'il prend semblent lui causer des hallucinations et des absences. Eva Braun, quant à elle, cherche à divertir les invités alors que bientôt, la nouvelle du débarquement des alliés en France va résonner dans la demeure... Qui osera réveiller Hitler ?

Des planches empreintes de couleurs accompagnent ce récit particulier. le style graphique est original, expressif et surprenant mettant en avant l'aspect horrifiant et la nature préoccupée des personnages. Les individus sont effrayants et repoussants. L'atmosphère est tendue et oppressante. Il est difficile d'entrer dans la vie intime d'Hitler et de le découvrir dans sa salle de bain ou dans son lit. Les cigarettes, l'alcool et la drogue sont présents dans cette ambiance malsaine où nous avons ressenti l'agressivité et la folie qui accompagne Hitler dans son déclin. Au moins deux passages nous ont particulièrement remués, mais on ne vous en dira pas plus... #nospoilers

Cet album interloquant propose une mise en avant de ce séjour en Bavière et de l'effondrement imminent du IIIe Reich. C'est un titre pour celles et ceux qui s'intéressent à ce moment charnière de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi qui aiment être surpris...
Lien : https://www.instagram.com/bd..

Etrange album que ce Nid, grotesque, expressioniste, hallucinatoire. La composition et les couleurs sont percutantes, et renforcent le côté hypnotique et évidemment glaçant de ce récit mettant en scène Hitler, sombrant dans la folie, et ses proches.
Le trait a quelque chose de vintage, et colle à l'ambiance poisseuse et presque grand-guignolesque qui règne dans le petit groupe, où plus personne n'est dupe du chef, à la fois craint et moqué.