AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081293663
585 pages
Flammarion (04/01/2017)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage çà travers les marécages désolés de ces pages pleines de poison. Lautréamont.
Que lire après Le pas suspendu de la révolteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ma libraire m'avait prévenu que ce roman était assez dur et un peu spécial, j'ai quand même choisi de le prendre car j'étais intriguée par la couverture et par son ressenti. Au final, je l'ai terminé cette semaine et j'avoue ne pas arriver à me faire d'idée sur ce roman...

Théo, marié, père de deux enfants, quitte un beau jour le domicile conjugal, cherchant à fuir une vie qui l'étouffe, ce n'est pas seulement sa femme qu'il quitte, c'est toute sa vie. Il part, seul, sur les routes, passant sa journée au volant, ses courtes nuits dans des hôtels à boire et à fumer.

Voilà, le postulat de départ que je peux donner pour ce roman, il s'agit pourtant de la première partie dont l'histoire nous est racontée du point de vue de Théo. Cinq autres parties suivront, toutes racontées à la première personne, respectivement par Laure, sa belle-soeur, Maurice, le grand-père de sa femme, Romain, le fils de Laure, Clara, sa femme et enfin Nicolas, son beau-frère ; toutes se chevauchant légèrement au niveau de la temporalité, avec comme événement central l'anniversaire de Lucie, la fille de Théo.
Vous l'aurez compris le pas suspendu de la révolte est un roman de famille, une famille étrange, qui malgré les années n'a jamais vraiment su s'apprécier, une famille où la violence est au centre de toutes les relations. Les parents de Clara, Laure et Nicolas sont aussi présents dans le récit et ils sont eux aussi vecteurs de cette violence. Violence des mots, violence physique, incompréhension, violence conjugale... sans oublier la position absolument machiste et rétrograde des hommes qui sont tout à la fois violents et infidèles, rendant leurs femmes responsables de ces déviances.
Je ne saurais dire si j'ai apprécié ce roman/thriller car c'est un récit assez dur, très sexuel, assez cru, aucun des personnages n'est attachant, le sexe est une sorte d'exutoire à cette violence, mais il se fait de manière également très violente. C'était une lecture troublée. On sent que les comportements des personnages prennent racine dans leur enfance, leur éducation, et entraînent des terribles conséquences.
A travers cette tragédie familiale qui se noue autour de Clara et Théo, un tueur en série parcourt les rues de la ville, violant et tranchant la tête de jeunes femmes ou hommes, la mention "Réveillez-vous" inscrite sur leurs corps abandonnés. Pour tout dire, le livre s'ouvre sur un scène de viol... En plus de ce tueur en série qui est une sorte de fil rouge, il y a des nombreux autres éléments policiers : trafiquant de drogue recherché, voleur à la tire, un duo de tueurs sanguinaire...
Et pour être honnête, cela fait un peu beaucoup pour un seul livre, surtout qu'on reste franchement sur sa faim....
Le pas suspendu de la révolte est un roman plein de violences que je ne conseillerais pas à tout le monde, une partie est particulièrement sordide, la première est celle que j'ai le plus appréciée et je regrette que l'auteur n'ait pas choisi de faire de Théo, le personnage principal de ce roman. J'ai détesté celle du grand-père dans sa maison de retraite de luxe pour centenaires, le grand-père est un personnage assez cru et pervers, qui paye toutes les femmes pour qu'elles se laissent tripoter, et aucune ne refuse...
J'ai cherché partout cette révolte, que j'attendais sociale surtout après la première partie, j'attendais une révolte sur la famille traditionnelle, sur une envie d'une vie plus libre et dénuée des carcans sociaux, mais c'est une révolte familiale qui nous est donnée, et finalement, je trouve qu'il n'y a pas tant de révolte que ça, car les personnages impliqués continuent de jouer ce jeu sordide...

Je suis assez habituée à lire des romans violents mais là, ça m'a pesé, c'était presque trop lourd pour moi, ce qui fait que j'aurais quand même du mal à garder un autre souvenir de ce roman...
Lien : http://revoir1printemps.cana..
Commenter  J’apprécie          20
Attention livre choc! Il m'est difficile de noter ce livre et d'en faire une critique, peut être parce que je l'ai fini hier soir et qu'il est nécessaire de prendre plus de temps..
Un livre d'une violence inouïe, il faut souvent s'arrêter pour respirer et prendre l'air..Je ne raconterai pas non plus l'histoire, d'autres l'ont fait..C'est un livre très complexe qui a mon sens, évoque tout autant la famille et ce qu'elle a de plus violent en elle, dans ses mensonges, ses faux semblants, ses trahisons, que la nécessité à la fois de se souvenir et d'oublier, mais aussi d'écrire et raconter.
Un chapitre, peut être, livre quelque chose de l'auteur, le chapitre le plus lumineux avec le personnage de la grand mère de Clara. On parle beaucoup de Théo comme personnage principal, mais je pense que Clara est au centre parce que c'est elle qui dit qu'elle devra écrire et qui en donne les raisons.
C'est un livre qui provoque beaucoup d'émotions et qui frappe, qui cogne fort à un tel point que c'en est parfois insoutenable. Pour ma part, un chapitre a été survolé car je ne supportais pas de lire ce que je lisais. Bon, on va pas non plus vomir en lisant hein! Chaque chapitre correspond à la voix d'un personnage qui se situe parfois dans un univers très fou qui n'est en fait pas réel, qui reste dans la tête du personnage, mais quelle horreur! La vieillesse, la mort, le sexe qui n'est pas acte d'amour mais acte de violence, de torture, la parentalité, l'enfance..Il est beaucoup question des parents et du souvenir qu'on en garde, "je me souviens" ponctue le texte..c'est peut être cela, un livre du souvenir, souvent reconstruit.. Au final, une écriture magnifique, ciselée, taillée dans la roche et parfois la dentelle.. A découvrir, c'est certain, mais je pense que tous les lecteurs ne peuvent pas lire ce livre, c'est une question de sensibilité..
Commenter  J’apprécie          10
Indéniablement, un des romans qu'il faut lire cette année.
Un roman violent, drôle, tendre, truculent, crû, touchant, ... Un roman qui remue les tréfonds de nos pensées les plus sombres et nous renvoie un kaléidoscope contrasté d'innocence enfantine, de vieillesse déjantée, d'adolescence troublante et troublée, de vies de femmes (bien plus qu') au bord de la crise de nerfs, de vies d'hommes ordinaires qui ont pété plus d'un câble. A lire... Surtout si vous allez bien et n'êtes pas vite choqué(e).
C'est très bien écrit, c'est rythmé en diable et puis ça prend des pauses (vous en prendrez aussi) avant de repartir dans un tourbillon de folies ordinaires. Un jubilatoire coup de poing dans l'estomac doublé d'un pied au cul. Un roman qui commence comme un Karoo qui aurait mangé du topset et qui se poursuit sans jamais s'essoufler au gré des personnages, de leurs récits, de leurs dialogues. Un roman qui parvient à boucler son hallucinant périple sans décevoir.
Un must quoi...
Commenter  J’apprécie          20
Belezi Mathieu – "Le pas suspendu de la révolte" – Flammarion, 2017 (ISBN 978-2-0812-9366-3)

Un roman certes "intéressant" (rien que ce qualificatif ne trahit-il pas déjà mon appréciation à venir ?) par sa technique d'écriture – atteignant parfois au poétique – et son mode narratif – savamment désarticulé –, qui portent le lecteur à le lire jusqu'au bout (ce qui n'est déjà pas si mal).
Hélas, l'intrigue est d'une faiblesse insigne, ce qui amène l'auteur à terminer son récit par un "tête-à-queue" (c'est le cas de le dire) fort peu convaincant. Admettons que le choix de cette intrigue standard soit délibéré de la part de l'auteur, qui l'utilise comme un support pour déployer une belle technique littéraire... C'est tout de même bien dommage.

Mathieu Belezi avait publié en 2008 un roman, intitulé "C'était notre terre" (voir recension) dans lequel il mettait en scène l'Algérie de ses parents : il est donc tout à fait capable de pratiquer des chemins plus ardus en matière d'intrigue : s'il parvenait à articuler cela avec un telle technique d'écriture, nul doute que le résultat serait plus que seulement "intéressant"...
Commenter  J’apprécie          00
Quelle famille ! Pourrait-on s'exclamer après avoir refermé le dernier livre de Mathieu Belezi, près de 600 pages qui ne laissent pas le lecteur souffler.
Tout se cristallise autour de l'anniversaire de Lucie, la fille de Théo et de Clara.
Théo a quitté le domicile conjugal. Il n'a plus de désir, est au bout du rouleau. Il entend des voix, ses yeux se voilent d'un rideau noir qui le déconnecte de la réalité. Il a toujours été terrorisé par les femmes : sa mère castratrice et raciste, sa première épouse autoritaire et la seconde qui prend le relais.
Premier narrateur de ce roman choral, il passe la parole à Laure, sa belle-soeur, la seule qui semble le comprendre.
Suivent Maurice, un centenaire au cynisme réjouissant et graveleux qui souligne combien la vieillesse est terrible, Nico, le flic, Clara et Romain, le fils de Laure.
Autant de personnages qui mentent, s'agressent, se tyrannisent ; autant d'individus incapables de résilience et d'empathie ; autant de femmes et d'hommes qui résument toutes les dimensions de la condition humaine dans ce qu'elle a de plus sinistre et de plus vide.
Pendant ce temps, un tueur en série rôde...
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
Telerama
08 mars 2017
Mathieu Belezi, qui tient une place décidément singulière dans le paysage littéraire, use de toutes les audaces pour peindre ce portrait au hachoir d'une époque en perdition, faussement libérée.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaLibreBelgique
26 janvier 2017
Dès les premières pages, Mathieu Belezi nous avertit que son roman sera violent.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Et c'est ça qui t'a rendu fou furieux ?
- Ça et bien d'autres choses qui n'allaient pas en moi et autour de moi, c'est cette somme-là qui m'a poussé à vous quitter toi et les enfants, et à voir comment je vis en ce moment, ce que je fais et crois ne pas faire mais fais quand même, peut-être qu'un mécanisme s'est enclenché et que je suis bel et bien en train de perdre la tête, glissant jour après jour sans pouvoir me retenir vers un point de non retour
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Mathieu Belezi (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Belezi
Payot - Marque Page - Mathieu Belezi - le Petit Roi
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3675 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..