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EAN : 9782743624521
349 pages
Payot et Rivages (13/02/2013)
3.32/5   19 notes
Résumé :
Londres, 1826. Le jeune Gabriel Swift entre en apprentissage chez le chirurgien Poll, chercheur visionnaire qui dissèque les cadavres afin de comprendre la véritable nature de l'être humain. Pour ce pionnier, le progrès scientifique est à ce prix : l'opprobre d'une société qui n'est pas encore prête à lever l'un de ses plus anciens tabous. Afin de se procurer les cadavres nécessaires, Poll est obligé de traiter avec des "résurrectionnistes", de dangereux criminels q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Avis mitigé pour ce roman dont le résumé me plaisait pourtant beaucoup, mais où je me suis rapidement ennuyé.
On va suivre un jeune homme qui est apprenti chez un chirurgien à Londres en 1826, et on va découvrir l'univers des « résurrectionnistes », c'est-à-dire les personnes qui procuraient des cadavres aux chirurgiens pour leurs cours et leurs expérimentations.
C'est un univers sombre que l'on va pénétrer, un univers violent, sans morale et sans éthique.
Ce n'est pas cette noirceur qui m'a gêné, mais le manque de rythme du roman, c'est lent et tout semble sale, les lieux, les gens, leurs actes et très vite, plus rien ne nous surprend.
Le héros va vivre des moments difficiles mais je n'ai éprouvé aucune compassion pour lui et pour ce qui lui arrive.
J'ai été très surprise par la dernière partie, qui n'a rien à voir avec ce qu'on a lu jusqu'à là, mais cette fin n'apporte pas grand-chose de plus à l'histoire.
C'est dommage car l'auteur décrit bien le mode des vies des gens à cette époque.
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Je ne vais pas réécrire la 4e de couverture qui, une fois n'est pas coutume, donne une idée très juste de ce que renferme l'ouvrage (commentaires flatteurs de la presse anglophone inclus). La descente aux enfers est l'un des thèmes de prédilection du roman noir. Planter son décor dans le Londres – souvent nocturne – du XIXe n'est pas non plus une nouveauté, les exploits historiques d'un certain Jack l'éventreur n'étant pas étranger à la fascination qu'exerce sur l'imaginaire commun la faune interlope des bas quartiers de la capitale britannique de cette époque. L'australien James Bradley parvient néanmoins à bâtir sur ce terreau une intrigue originale, forte et malsaine, autour d'un personnage sensible (le jeune Gabriel Swift) qui se laisse peu à peu glisser dans l'opium, l'abjection et le crime. Dans un long épilogue, on le verra tenter de rebâtir sa vie dans un nouveau monde, aux antipodes, sur de vastes terres employées par la vieille Angleterre comme colonie de forçats. Mais, pour Gabriel Swift, le passé ne sera jamais "une terre étrangère" (cf. le remarquable roman de l'italien Gianrico Carofiglio) : gageons qu'il grèvera lourdement son âme jusqu'à la mort.

Un mot sur le style de l'auteur : le narrateur étant le jeune Gabriel Swift lui-même, le texte ne se départ pas d'une rigueur et d'une classe que l'on associe spontanément à l'éducation britannique de l'époque victorienne. Notamment grâce à la traduction de Benjamin et julien Guérif, le résultat mis à disposition des lecteurs francophones est impeccable... à quelques virgules près (curieusement plantées) et en dépit d'un unique dérapage argotique qui m'a bien intrigué : n'ayant pas le texte original entre les mains, je suis incapable de dire s'il s'agit ou non d'une initiative malheureuse des traducteurs. Mais ce sont vraiment des détails : ce roman noir restera à n'en pas douter l'un des meilleurs publiés dans l'année 2009. Merci Rivages !
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Cultura. Au milieu d'un amoncellement de livres de poche tous plus bariolés les uns que les autres, une couverture me saute aux yeux: un homme en costume XIXè, un fond bleu foncé et une lanterne. Intéressant. Titre: le Résurrectionniste. Encore plus intéressant. Phonétiquement très agréable, lexicalement passionnant. Je fais le tour, reste trois quarts d'heure, prends des livres, les repose... et je reviens à ma toute première rencontre.

Finalement, ce livre est assez inégal. Je suis restée scotchée sur la première partie, le Londres des années 1820, cette histoire de corps déterrés pour les biens de la médecine, absolument tout ce que j'aime!


Un petit bémol pour une traduction qui a eu l'air de se faire un peu trop rapidement... par deux personnes, donc deux styles... un morceau de récit au passé, le présent deux pages plus loin... on ne s'en rend pas compte tout de suite mais au final on finit par tiquer sur ce genre d'incohérences... et quelques formulations et mots qui auraient mérité un peu plus de réflexion.

Reste tout de même une excellente semaine passée dans les bas-fonds de Londres.
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Londres, 1826. Gabriel Swift est apprenti chez Monsieur Poll, un grand chirurgien. A cette époque, il est de bon ton de disséquer le corps humain pour comprendre comment il fonctionne et ce qu'il révèle. Sauf qu'il faut s'approvisionner en chair humaine. Gabriel va donc être confronté avec “les résurrestionnistes” hommes pilleurs de tombes. A côté de son apprentissage, c'est Londres et le monde de la nuit qui s'offrent à lui : soirées de beuveries et femmes légères. Bientôt, Gabriel va se laisser corrompre par Lucan, le chef de Ces hommes de l'ombre, qui va l'entraîner avec lui jusqu'au point de non retour.

C''est avec tout le lieu et l'époque (le Londres du Ixième) qui m'ont donné envie de lire ce roman. James Bradley sait indéniablement créer une atmosphère sombre et nauséabonde. Il réussit brillamment les scènes de dissection décrites avec une froideur qui m'ont parfois bien scotchées et dégoûtées.

La 4ème de couverture promet un roman “gothique, noir et lyrique, dans la lignée des grands classiques anglais”...comparaison un peu trop optimiste à mon goût. Côté ambiance oui, mais côté histoire, c'est là où sa grince.

En effet, le rythme est un peu lent et l'histoire peine à démarrer. Les personnages manquent pour moi d'épaisseur. Je ne sais si c'est la traduction où la construction des phrases qui m'ont fait cet effet, mais j'ai eu du mal à savoir qui était qui à certains moments et à me faire une image précise d'eux. Peut-être simplement que j'ai eu du mal à adhérer immédiatement à l'histoire.

C'est seulement à partir de la deuxième moitié du roman que j'ai commencé à m'attacher à Gabriel, lorsque celui-ci bascule “dans le côté obscur”. Dans le dernier quart du roman, l'écrivain a vraiment réussit à me captiver et hop, soudain, suspens coupé. On retrouve Gabriel 10 ans plus tard en l'Australie, colonie britannique. James Bradley donne à Gabriel une possible rédemption. Mouais, pourquoi pas.

Un roman en demi teinte cette fois-ci mais qui mérite tout de même le détour pour son ambiance sombre très réussie.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Une aventure se passant dans le milieu des "pilleurs de cimetières" de Londres, dans les années 1820. Ces bandes sont chargées d'alimenter les écoles d'anatomie et de médecine en corps relativement frais.

La description est réaliste, dans la description du Londres du 19ème siècle, évoquant tant les classiques gothiques que Jack l'éventreur. Réaliste surtout dans les scènes d'autopsie. Les rivalités entre bandes pour s'emparer des meilleurs corps, l'ambiance sombre mêlant population misérable et gentlemen déchus, ou cherchant juste à s'encanailler, fascinent.

Le narrateur, apprenti d'un chirurgien réputé, va se laisser corrompre par une bande de "résurrectionnistes", par amour autant que par passivité. Son parcours va le conduire jusqu'à l'indicible.

Je trouve regrettable qu'au bout d'une déchéance, choisie plus subie, allant au pire des crimes et au plus terrifiant des châtiments, le narrateur connait une rédemption trop idyllique : il renonce même à tuer les petits oiseaux. Tout cela dans une partie trop courte (75 p. sur 348) et rajouttée un peu artificiellement au reste de l'intrigue.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes tous faits ainsi, je le vois bien maintenant, destinés à vivre et à mourir et à vivre de nouveau, nos mains et nos corps comme des cages qui nous conservent autant qu'elles nous contiennent.
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Après tout, ces noms que nous portons, éraflures transitoires de son et d'encre, sont insignifiants. Il est si facile d'oublier qui l'on est, de confondre les masques que nous portons avec la vérité de nos êtres, de devenir un nom qui appartient à un autre, d'abandonner derrière soi une existence entière afin de pouvoir renaître.
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Qu'aurais-je dû lui dire? Que cette vie est si fine, si petite, qu'elle pourrait se perdre dans un moment d'inconscience? Que les pires prisons ne sont pas bâties de pierres, ou même d'espaces, mais par nos propres actes? Que le tissu de nos vies ne pourra jamais être décousu?
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Une vie sans plus de substance qu'un souffle, une lumière éphémère dans la chambre de notre corps.
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La tendresse est chose étrange, si proche de la douleur; elle porte en elle la notion de perte, la soif ardente d'une intimité à jamais hors de portée.
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Vidéo de James Bradley
James Bradley explique son processus d'écriture pour son roman le résurrectionniste.
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