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Émilie Rofas (Traducteur)
EAN : 9782809801453
281 pages
L'Archipel (01/04/2009)
4.11/5   83 notes
Résumé :
Dublin, début des années 1970. Violentée par un père colérique, Kathy est placée à huit ans dans un foyer où elle subit abus et maltraitance. Puis, après un séjour traumatisant en hôpital psychiatrique, elle est internée dans un des couvents tenus par les soeurs de Marie-Madeleine. Dans cette institution accueillant les jeunes filles dites "perdues", elle prie et trime toute la journée pour expier ses fautes. Mais est-ce un péché que d'être bafouée par des adultes c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais lu auparavant "Ne le dis pas à maman", de Toni Maguire : Même pays, même période. Toni Maguire n'a pas été enfermée en couvent, ni internée en hôpital psychiatrique. Mais elle a été violée par son père régulièrement.
Je trouve très frappant dans ce pays et à cette période le nombre incroyable de pères violents, totalement dénués d'amour, qui abusent de l'alcool ; et cette perversion sexuelle conduisant au viol qui s'est répandue dans le pays et qui se transmet de génération en génération par la reproduction du schéma parental, phénomène bien connu des psy. Tout adulte qui viole est un adulte qui a été brisé quand il était enfant. Qu'est-ce qui s'est donc passé dans ce pays ?

Ce qui me frappe par ailleurs dans ces deux témoignages est l'absence de main tendue des passants. Que ce soit dans la vie privée de Toni ou dans la vie incarcérée de Kathy, personne ne montre la moindre compassion, personne ne veut lever les yeux pour voir, personne ne veut s'en mêler, pas même dire un seul mot de réconfort. Face à l'enfant qui souffre, de tout le peuple irlandais personne ne veut être concerné ni confronté. Il n'y a pas pire honte que de savoir qu'un enfant est victime d'abus, alors on cache les choses et on les oublie.

Mais ce qui est pire que tout dans l'histoire racontée ici par Kathy O'Beirne, c'est que non seulement les identités des filles sont changées quand elles arrivent chez les nonnes, mais en plus, la moitié de celles qui sont mortes des suites des sévices puis enterrées dans les fosses communes derrière les couvents n'ont pas été identifiées.
Et non seulement ça, mais trente ans plus tard, tout cela est nié par les autorités et les dossiers disparaissent mystérieusement. Kathy remue ciel et terre pour la reconnaissance de ces faits et des souffrances qui en découlent ; et pour toute récompense, elle reçoit en retour des autorités une grande claque : les nonnes sont autorisées à incinérer les corps non identifiés, et basta. Plus de corps, plus de trace. Ni vu ni connu.

Comme Kathy le dit elle-même, c'est un deuxième meurtre. Ces filles ont été assassinées psychiquement une première fois par les tortures, la faim et les viols. Quand, après ça, l'état et l'église refusent de reconnaître qu'au lieu de protéger les enfants il s s'en sont servis comme esclaves et comme soufre-douleur, et qu'ils préfèrent étouffer l'affaire, ces enfants devenus grands - et malheureusement incapables de vivre normalement - se sentent assassinés une seconde fois.

Ca me rappelle les crimes et violences communistes sous Staline qui ont brisé mon père avant son arrivée en France en 1945 à l'âge de 19 ans. Ce n'était pas un problème d'église, les Russes soviétiques voulaient plutôt la détruire. Non, c'était un problème de pouvoir, de domination et d'absence d'amour.

Ce qui me réconforte dans le témoignage de Kathy, ce sont ses derniers mots :
"Je crois au soleil même quand il ne brille pas.
Je crois en l'amour même quand je ne le ressens pas.
Je crois en Dieu même quand il ne répond pas.
Je crois, et c'est ce qui m'a sauvée".

Kathy a su faire la différence entre l'amour de Dieu et les comportements humains. Déjà, depuis toute petite, elle sentait qu'elle ne méritait pas ce qu'elle endurait : elle a toujours pensé qu'elle n'était pas méchante, contrairement à ce que les adultes s'acharnaient à lui faire croire, mais qu'au contraire elle était une bonne petite file.
Comme elle le dit très justement, ses malheurs lui ont appris la compassion. Mais il faut voir à quel point ! Elle veut tellement aider ses soeurs de galère qu'elle devient presque une maman pour elles.
Kathy O'Beirne est formidable.
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L'avant-propos est clair, il s'agit d'un récit qui relate des évènements graves et qui, de surcroît, constituent une histoire vécue.

Le récit se déroule en Irlande dans les années 1970. Kathy a vécu dans une famille dont le père était violent et cruel. Elle a en plus été victimes de nombreux abus sexuels de la part de deux élèves de son école dès l'âge de cinq ans. Elle est violée la veille de sa première communion, cataloguée comme enfant difficile par les médecins et ses instituteurs, son père l'envoie dans un foyer de redressement. Là-bas, de nouveaux sévices, de nouvelles tortures lui sont infligés.

Au bout de deux ans, elle essaye de dénoncer les sévices que lui font subir le prêtre et les nonnes. Cela lui vaut d'être envoyer en hôpital psychiatrique. Dans cet hôpital, Kathy continua à subir des abus sexuels de la part du personnel mais aussi de personnes extérieures. de plus, Kathy était devenue un cobaye pour tester des médicaments pour traiter des maladies mentales alors qu'elle n'a jamais eu de telles maladies. Finalement, après plusieurs actes de rébellion, Kathy finit par être envoyer dans une laverie des soeurs de Marie-Madeleine où une multitude de jeunes filles comme elle doivent travailler et où le cauchemar qu'est la vie de Kathy continue.

Une fois sortie de ce système vicieux, Kathy affronte un autre cauchemar, celui de la reconnaissance de tout ce qui s'est produit dans ces établissements par les responsables de l'Etat et de l'Eglise alors qu'au début de ses démarches, d'autres jeunes filles continuaient de subir le calvaire qu'elle a connu. Elle va également tenter d'aider certaines de ses amies qui elles n'ont pas réussies à sortir de ce système.

Les abus de cette société ne sont pas sans rappeler ceux que l'on peut trouver dans la trilogie Millenium. Une société où une personne que l'on considère comme rebelle doit faire ce qu'on lui demande ou subir des tortures, et que dans le cas où cette personne ne se laisserait pas faire deviendrait alors un cas relevant de la psychiatrie. le pire, c'est de savoir que ce genre d'abus existe encore en Irlande aujourd'hui.

Ce roman autobiographique est dur, poignant, déchirant, bouleversant. On ne peut que compatir au calvaire de Kathy sans rien pouvoir pour elle alors qu'on le voudrait tant. Je conseille vivement la lecture de ce livre qui décrit à merveille les facettes les plus sombres de l'être humain mais qui malheureusement sont courantes dans les sociétés modernes, et aujourd'hui encore.
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Kathy se bat depuis plus de onze ans pour que justice soit rendue aux jeunes femmes victimes des soeurs de Marie-Madeleine (« Magdalena Sisters »). À travers son récit (autobiographique ?), c'est à ces oubliées d'Irlande qu'elle donne la parole. le récit se déroule dans les années 70 et ne fut connu du grand public qu'au début des années 2000. Kathy est enfermée très jeune dans une école de redressement où elle subit violences et abus sexuels. Lorsqu'elle se plaint, on la transfère dans un hôpital psychiatrique, où elle sert de cobaye.
Bien plus tard, après avoir échappé aux pièges de l'institution, et après de longues années de déni et de refoulement, que les fantômes du passé ressurgissent. Alors qu'elle fait quelques courses dans un supermarché, au détour d'un rayon Kathy raconte : « Je commençai à collecter mes produits habituels. le magasin était éclairé, tout était normal, quand subitement une sensation de malaise me saisit, comme si je n'avais rien à faire là. Pourtant je savais bien ce que j'étais venue chercher dans ce lieu : de quoi me ravitailler ! Mais le doute continua de s'insinuer dans mon esprit : que faisais-je là ? ». le Diable la ressortait à nouveau de son enfer intérieur pour la replonger dans l'abîme de son enfance et lui faire revivre toutes les atrocités qu'elle espérait refoulées. Comment cela est-il encore possible au 20e siècle ? le récit est très dur psychologiquement. On parla très peu de l'existence de ces institutions jusqu'à ce que, en 1993, un ordre de soeurs à Dublin vendît une partie de son couvent à un promoteur immobilier. Les restes de 155 pensionnaires, inhumées dans des tombes anonymes dans la propriété, furent exhumés et incinérés puis ré-inhumés dans une fosse commune. Ceci provoqua un scandale public à l'échelle régionale et nationale. D'anciennes pensionnaires au foyer confirmèrent les incessants abus sexuels, psychologiques et physiques alors qu'elles étaient isolées du monde extérieur pour une durée indéterminée. Les conditions qui régnaient dans les couvents et les traitements subis par les pensionnaires ont été également traités dans le film « The Magdalena Sisters » (2002) de Peter Mullan, largement salué par la critique. La dernière blanchisserie irlandaise de Madeleine, située à Waterford, a été fermée le 25 septembre 1996. En mai 2009, la commission d'enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande a publié un rapport de 2 000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas d'horribles sévices commis dans de nombreuses écoles, y compris dans les Couvents de la Madeleine. Malgré la constitution d'une commission gouvernementale, toutes les demandes d'indemnisation des victimes sont restées lettre morte.
Certains milieux dérangés par ces révélations et principalement des associations catholiques clament que le livre de Kathy O'Beirne serait une imposture. Allant au-delà de cette polémique, le récit relate des faits indignes, perpétrés par une communauté religieuse, avec de multiples complicités, médicales, politiques et économiques, à l'encontre d'une partie de sa population.
le 5 février 2013, l'État irlandais reconnaît sa responsabilité dans « l'asservissement » de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996 dans les « blanchisseries Madeleine », ouvrant enfin la voie à une indemnisation.
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L'enfer de Kathy est un récit autobiographique traitant de sujets très sérieux tel que la maltraitance. Ce livre est le témoignage d'une femme incroyable qui s'est vue maltraitée, abusée durant toute son enfance. L'auteure fait ressortir la petite fille perdue enfouie en elle depuis bien trop longtemps pour faire partager son histoire. Je n'ai pas pour habitude de lire des témoignages, c'est vrai que ce n'est pas le genre de lecture vers lequel je me dirige habituellement. Lorsque j'ai lu le synopsis, j'ai immédiatement pensé au film « The Magdalen sisters» de Peter Mullan et pour cause, il s'est justement inspiré de ce témoignage. J'avais été terriblement bouleversée par ce film qui relate l'histoire de jeunes femmes prises au piège dans les laveries des soeurs Marie-Madeleine en Irlande. Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver ce film en bonne qualité sur YouTube, ainsi qu'une « interview » de Kathy O'Beirne (Liens en fin d'article). Vous remarquerez, d'ailleurs, que c'est un thème très peu abordé puisqu'il est considéré comme « tabou », les responsables de ses atrocités refusant, encore aujourd'hui, d'en porter la responsabilité. Il est toujours assez délicat de donner un avis sur un témoignage, de rester objectif sur un sujet qui personnellement me scandalise.

Commençons par se situer un peu mieux dans le contexte. Nous sommes donc en Irlande dans les années 70s. Dans chaque ville se trouve un couvent des soeurs Marie-Madeleine destiné à accueillir des jeunes filles ou des femmes dites « difficiles » ou « perdues ». Il y avait deux types d'établissements gérés par les soeurs Marie- Madeleine : Les écoles de redressements pour les jeunes filles jusqu'à leur majorité et les laveries pour les femmes plus âgées. Ces lieux étaient en réalité de véritables prisons ou femmes et enfants vivaient dans des conditions effroyables. Elles étaient maltraitées, violées et devaient travailler à longueur de journées sans jamais s'arrêter. Entre sévisses psychologiques et physiques, certaines perdaient les pédales et sombraient dans la folie les menant tout droit dans des hôpitaux psychiatriques où les conditions de vie étaient tout aussi abominables. Celles qui osaient se plaindre des maltraitances qu'elles subissaient se voyaient aussi internées dans les hôpitaux psychiatriques. Comme le dit si bien Aodhan Madden, nous étions dans une logique « d'enfermer les victimes pour protéger les coupables ». Des femmes ont vécu toute leur vie dans ce calvaire et ce sont éteintes dans la misère, leurs corps jetés comme de vulgaires ordures dans des fosses communes. Les pratiques des soeurs Marie-Madeleine étaient très rependues dans le pays et bien connues de la population. Mais personne ne se révoltait contre car cela aurait été vu comme une attaque directe contre le pouvoir. En effet, durant la majeure partie du XXe siècle, le seul pouvoir existant était l'église catholique qui régnait en maître, semant l'effroi dans tout le pays. La population n'a pas réagi, même en connaissance de cause, d'une part, par crainte mais aussi car l'église s'est appliquée à ce que ces pratiques soient légitimés dans les esprits des habitants du pays : Ces femmes devaient expier leurs pêchés.

Tout cela était le quotidien de Kathy O'Beirne qui, à l'âge de 7 ans, fut envoyée dans un foyer de redressement de Dublin tenue par les religieuses. Avant cela elle vivait avec sa famille, son père l'a battait tous les jours et a, finalement, prit la décision de la confier aux soeurs Marie-Madeleine, ou plutôt de s'en débarrasser. C'est à ce moment là, que le véritable calvaire commence pour Kathy. Elle connaitra la misère en foyer de redressement, l'enfer des hôpitaux psychiatriques et le travail acharné des laveries. Une jeune fille fragile et naïve qui n'a jamais cessé et ne cessera sans doutes jamais de se demander ce qu'elle a fait pour mériter une telle existence : « Je me bats si durement pour m'en sortir et tenter de trouver une raison à ce qui m'est arrivé. Pourquoi moi, Seigneur, moi et tant d'autres ? ». Lorsque que Kathy fut libérée, elle consacra sa vie entière à aider et à se battre pour les femmes encore prisonnières de cet enfer. Aujourd'hui les couvents des soeurs Marie-Madeleine n'existent plus mais Kathy continu à se battre pour les coupables paient leurs crimes.

Je tiens à saluer le courage de cette femme. Kathy O'beirne qui s'est battue et se bat toujours aujourd'hui pour toutes ses femmes ne pouvant le faire elles-mêmes, car encore prisonnières de leurs chaînes à l'époque ou totalement ravagées psychologiquement aujourd'hui.

L'enfer de Kathy est un témoignage bouleversant, un récit d'une puissance inouïe, une histoire qui devrait être connue de tous afin que le monde sache et surtout, n'oubli pas
Lien : https://universlitteraires.w..
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En prenant connaissance au fil des pages de l'enfer de Kathy on passe de la répulsion à la révolte, de l'indignation à l'impuissance par tout ce que les enfants ont subi dans ce milieu religieux d'Irlande. Entre prêtres violeurs et religieuses abjectes, on doute fort de l'existence de Dieu pour permettre de telles horreurs au sein d'une institution qui se veut rassurante par la foi, l'amour et le respect.
Cette autobiographie poignante prouve une fois de plus que le personnel adéquat si fiche éperdument d'enfants placés en milieu psychiatrique sans motif. " Ils savaient et ils n'ont rien fait " ! Pourquoi?
Je suis de plus en plus écoeurée, outrée de ce que subissent les enfants, des agissements monstrueux à leur encontre et j'ai souvent honte de l'humain !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Epilogue : la raison de ce livre.
Voici pourquoi j'ai souhaité raconter mon histoire.
J'ai été battue et frappée, parfois au point de ne plus pouvoir marcher, parfois jusqu'à la fracture ; j'ai servi de cobaye pour des traitements par électrochocs et des médicaments de toutes sortes ; j'ai subi mes premiers attouchements à l'âge de cinq ans, puis ai été régulièrement abusée et violée à compter de l'âge de sept ans ; des mains nauséabondes ont bâillonné ma bouche pour m'empêcher de crier ; d'autres ont serré mon cou, et j'ai cru étouffer ; on m'a maintenue de force sous l'eau et menacée de multiples façons. J'était une petite fille sans protection, qui avait peur de parler. Aujourd'hui les blessures que l'on m'a forcée à tenir secrètes toutes ces années sont révélées au grand jour. Je suis meurtrie, certes, les cicatrices ne guériront jamais complètement, mais je n'ai plus peur. Je sais que j'étais une enfant innocente, terrorisée et sans défense. Je peux enfin construire ma vie.
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La vie à l'hôpital psychiatrique

Seule
Ils ont déchiré mon coeur pris tout ce que j'avais
Remplacé les rires par les larmes
Détruit mes rêves et mes espoirs
Insinué en moi la rancoeur et la haine.
Nous étions soi-disant des numéros
Et si l'on parlait, le diable saurait venir nous chercher.
Voilà ce qu'on nous disait.
Dans cette vaste salle, je me sens cernée
Piégée dans la toile de l'horreur
Reliée aux machines je suis impuissante.
Je vois ces gens autour de moi.
Et eux, peuvent-ils me voir ?
Une petite voix crie à l'intérieur
Tu n'es qu'un autre enfant-numéro
Ils se fichent bien de toi
Mon corps tremble et frisonne
Mais personne ne le remarque.
A onze ans, je ne suis pourtant qu'une enfant comme les autres.
Pourquoi moi ?
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L'école de l'enfer

Connectée
La petite fille en moi est brisée, en mille morceaux
Elle ne saisit guère ce qui se passe
Je tente comme je peux de l'aider, de l'aimer
De lui donner la force de se battre.
Je ressens pleinement la souffrance qui l'afflige
Nous sommes connectées et je perçois sa douleur
Comme j'ai mal !
Je sais qu'en elle tout s'effondre
Et qu'elle ignore quoi faire
Tant de choses nous arrivent qui la dépassent
Et moi, pareil
Je suis l'adulte, elle est l'enfant
Qui se bat pour exister et tenter de nous garder
Connectées.
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Fermer les yeux n'est plus la solution. La vérite à propos de ces êtres malveillants doit être dite, leur cruauté révélée au grand jour. Ils nous ont détruites, moi et beaucoup d'autres, voilà la réalité de la sainte Irlande catholique. Il est temps que tout cela s'arrête. Fini les secrets, la vérité doit éclater !
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Les histoires de filles violées et engrossées après leur arrivée à la laverie étaient légion. Aucune, sans exception, n'avait le droit de garder son bébé. Toutes se voyaient forcées de le laisser à la nursery du couvent afin de retourner travailler. Les malheureuses nous confiaient leur déchirement, et nous racontaient qu'une collecte avait lieu une fois par mois pour emmener les bébés vers le nord, d'où ils étaient expédiés par bateau vers les Etats-Unis. Plusieurs d'entre elles avaient vu le registre prouvant qu'ils avaient été vendus à de riches Américains : y étaient consignés les noms des bébés et leurs prix.
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