AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782723497091
56 pages
Glénat (04/03/2015)
3.04/5   28 notes
Résumé :
A la fin du XIXe siècle, Montmartre est un quartier interlope. Un quartier où les bourgeoises viennent s'encanailler auprès des voyous et des filles de mauvaise vie ; où les vols et les bagarres sont fréquents, alors que la police des moeurs fait des descentes régulières dans les établissements mal famés. C'est là, dans les salles enfumées des bals, que Toulouse- Lautrec gagne sa réputation de peintre du vice et des bas-fonds... Mais au début de l'année 1895, une so... >Voir plus
Que lire après Les Grands Peintres - Toulouse-LautrecVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Personnage atypique et intrigant, Toulouse-Lautrec incarne un sujet d'étude idéal pour inaugurer la nouvelle collection des éditions Glénat consacrée aux Grands Peintres de l'Histoire. Pourtant, ne vous fiez surtout pas au titre évocateur de ce premier opus, trompeur à bien des égards, car « Toulouse-Lautrec » n'a rien d'une bande dessinée biographique retraçant la vie du célèbre peintre. Si l'artiste est bien le point de mire des premières pages, il s'efface rapidement pour laisser la place à une véritable intrigue secondaire sous les traits d'une sordide affaire de disparitions et avec pour toile de fond le milieu sulfureux de la nuit montmartroise. Cette pseudo intrigue aux circonvolutions policières prend donc rapidement le pas sur toute intention biographique. La frêle silhouette De Toulouse-Lautrec se fond en effet rapidement dans cette enquête relativement peu palpitante qui n'a d'autre intérêt que de servir de prétexte à introduire le lecteur dans les coulisses des nuits parisiennes et de donner lieu à quelques saynètes savoureuses servies par des personnages hauts en couleurs. Une impression renforcée par le dénouement expéditif qui laisse le lecteur hagard et d'autant plus sceptique quant à l'intérêt de toute cette mise en scène. A ce titre, on peut ainsi reprocher aux auteurs ce parti-pris scénaristique flirtant parfois avec le hors sujet. Si le dossier final tente bien de compenser la légèreté du volet biographique du récit, on pourra regretter que la BD ne se suffise pas à elle-même pour nous éclairer davantage sur le parcours et la personnalité De Toulouse-Lautrec.

Un sentiment de gâchis d'autant plus prégnant que si on se détache de toute considération biographique, il y a finalement peu à jeter dans cette BD inégale mais par moment fulgurante. A l'instar de ces spectaculaires planches pleine-page (autant d'astucieuses et virtuoses mises en abymes qui nous laissent subjugués d'admiration), de ces mécanismes lexicaux à tiroirs, ou encore de ces répliques pleines d'esprits, truffées de références et de bons jeux de mots. Mâtiné d'humour et fourmillant de références aussi éclectiques qu'inattendues, le rythme soutenu du récit est à l'image de l'oeuvre joyeuse et spirituelle de son sujet. On se perd avec délice dans ces décors fourmillant de détails restituant à la perfection l'ambiance si particulière d'une époque étourdissante, culturellement foisonnante et profondément fascinée par l'exotisme (notamment par l'Orient) ! le trait dynamique et expressif de Dumont ainsi que le jeu des coloris rappellent habilement le style incisif et typé de l'artiste et nous fait plonger avec délice dans le tourbillon des nuits parisiennes. Puisant ainsi dans de nombreux registres, il peine à se dégager une couleur dominante dans ce grand fourre-tout où se croisent pêle-mêle de nombreux personnages, tous truculents, allant de la grande goulue (de son vrai nom Louise Weber) à Oscar Wilde, qui fait alors l'objet d'un procès pour homosexualité en Angleterre.

Quoique les intentions réelles des auteurs demeurent finalement floues, ce récit semble donc davantage se revendiquer comme une tentative de capter l'essence d'une époque que celle de brosser un portrait fidèle de l'artiste. Si l'on peut effectivement considérer que les extravagances et les moeurs parfois dissolues de la Belle Epoque illustrent parfaitement la personnalité De Toulouse-Lautrec, on pourra déplorer de ne le voir ici qu'en filigrane d'une intrigue le mettant en définitive peu en valeur.

On sort finalement de cette représentation haute en couleurs avec un avis en demi-teinte. Car si l'immersion dans ce Paris de la Belle Epoque parfaitement restitué est une franche réussite, on regrette en revanche qu'elle se fasse au détriment du sujet initial et à travers une intrigue malheureusement bancale, qui peine à nous captiver.

* * *
Malgré une entame accrocheuse et pleine de rythme, « Toulouse-Lautrec » ne parvient pas à concrétiser le potentiel que laissait pourtant entrevoir les premières planches. La narration prend rapidement un virage inattendu sous les traits d'une intrigue secondaire aux circonvolutions policières, maladroitement menée et peu captivante, se concluant en prime par un final granguignolesque des plus surréalistes. On pourra de fait reprocher aux auteurs de ne pas aller au fond des choses, se perdant dans une intrigue aux relents policiers peu convaincante, car plombée par un scénario qui laisse sérieusement à désirer, et qui donne parfois au récit des allures de fourre-tout dépourvue de fil directeur pertinent.

La vocation première de cet album n'est donc pas tant de retracer la vie du peintre que de tenter de restituer au plus juste l'atmosphère de l'époque qui caractérise le mieux son art. de ce point de vue, cet album servi par un graphisme dynamique et un ton plein d'esprit offre une immersion parfaite dans le Paris du tournant du siècle! On se régale des décors fourmillant de détails et des personnages truculents surgissant de toute part. Les traits d'esprit et les références multiples et inattendues fusent à chaque planche, conférant au récit un rythme étourdissant! Figure emblématique des nuits parisiennes de la Belle Epoque et créateur d'une vision légendaire de la capitale de la fin du XIXème siècle, Toulouse- Lautrec a fixé à travers ses oeuvres le parfum d'un certain esprit français parfaitement restitué dans cet album. Empruntant des chemins détournés au risque de perdre le lecteur en cours de route, ce portrait de l'artiste se révèle en définitive plus symbolique que rigoureux. Subsiste ainsi après la lecture un goût d'inachevé, le sentiment d'un sujet davantage effleuré que réellement traité et dont la frêle silhouette se fond et se perd dans les recoins d'une intrigue malheureusement bancale et peu entraînante.
Lien : https://lectriceafleurdemots..
Commenter  J’apprécie          30
Toulouse-Lautrec a été un grand peintre français ayant fréquenté le Paris de Montmartre où on s'amusait beaucoup. Il est mort à 36 ans suite à ses excès. On pourrait le trouver sympathique et cela sera le cas dans cette BD retraçant une aventure policière mettant en scène un petit groupe de joyeux lurons dont le fameux Oscar Wilde en exil à Paris pour fuir la perfide Albion en proie à un procès concernant ses penchants. Oui, on pourrait fermer les yeux sur les excentricités de cet jet-set avant l'heure.

Il est vrai que Montmartre constituait l'un des centres majeurs de ces lieux de rencontre entre ces intellectuels et artistes. Oui, une sorte de culture des élites. Je comprends également ce désir de profiter de la vie au maximum, tant qu'on le peut encore car les années avenirs sont incertaines.

Cette BD m'aura permis de découvrir un peintre que je ne connaissais pas mis à part son nom. Il avait des problèmes de santé et une infirmité qui se traduisait par une taille très petite (1m52 pour être précis). Il avait néanmoins du talent car il fut reconnu de son vivant par ses pairs. Son mode de vie était la bohème parisienne de la fin du XIXème siècle bien qu'il fut issu d'une famille de nobles.

Cet album retrace d'ailleurs toute cette atmosphère à la perfection. Les auteurs ont d'ailleurs mis l'accent sur l'entourage du peintre plutôt que sur lui pour y décrire son univers. On y croisera la célèbre Goulue par exemple qui donnera naissance à l'un des tableaux les plus célèbres sur le Moulin-Rouge. Finalement, on n'apprendra que peu de choses sur le peintre lui-même et c'est bien dommage.

Cependant, le scénariste a essayé d'introduire une affaire de meurtre et d'enlèvement pour le moins curieuse afin d'introduire le peintre. C'est assez maladroit car le résultat n'est pas assez probant à mon humble avis. Mais qu'importe le flacon, pourvu qu'on est l'ivresse ? A voir pour se faire une idée de l'époque mais pas du peintre.
Commenter  J’apprécie          60
Aucun intérêt.
Imaginez arriver dans une salle de cinéma pour le dernier quart d'heure d'un film d'action à l'intrigue complexe. C'est ce que vous ressentirez en lisant cette très courte bande-dessinée au demeurant assez joliment dessinée, dans un style proche de celui de Joann Sfar.

Le tout est si incompréhensible que j'ai même cru que j'étais passée à côté du tome 1...!
Les services secrets anglais affrontent les hommes de main d'un emirati fantomatique auquel on reproche d'avoir enlevé la princesse d'Angleterre ; les hommes de main en question sont eux-mêmes poursuivis par une bande de copains (comprenant une danseuse de french cancan enceinte qui en plus de danser aime à faire chanter, un peintre difforme, un Oscar Wilde qui se prend pour James Bond et s'exprime en franglais, un pianiste mi fin-de-siècle, mi western-spaghetti...) qui ont visiblement beaucoup à se reprocher puisque ce sont eux qui ont vendu la princesse anglaise en question, mais on ne saura jamais vraiment comment, pourquoi, dans quelle étagère... et la bande en question a donc tôt fait de vite se retourner contre son acheteur ; les forces de police françaises, qui ont commencé par soupçonner (à juste titre!) la bande de loustics finit par combattre le crime sous son égide, mettant de côté des siècles de rivalité franco-anglaise pour les beaux yeux d'un Toulouse-Lautrec visiblement chef de gang et proxénète... Si vous êtes perdu, sachez qu'il s'agit là de la scène la plus claire.
Le problème est bien identifié, il s'agit de la disparition de la princesse d'Angleterre. Mais de là à comprendre à quoi riment les insinuations constantes quant à l'implication De Toulouse-Lautrec et sa bande, les retournements de veste et de situation incompréhensibles (puisque rien n'était clair depuis le départ)... La disparition doit s'étendre sur 5 pages, l'enquête sur 5 autres, la résolution sur 3 (la fameuse scène d'action) et comme Glénat avait payé pour 50 pages, ajoutez quelques pages pleines par-ci par-là De Toulouse-Lautrec en train de peindre et 5 pages post-résolution qui n'éclairciront rien sinon votre pauvre cerveau déjà ébloui d'éclairs stroboscopiques pour noyer le poisson. En 1 mot : bâclé.

Le dossier biographique de fin serait intéressant s'il ne ressemblait pas à un ersatz de page Wikipédia pour CE1. Glénat a tenté de faire jaillir un filon commercial avec cette collection facilement déclinable intitulée "Les Grands Peintres".

La grossière erreur sur la 4ème de couverture, nous indiquant que Toulouse-Lautrec est un peintre de la fin du XXème siècle, dit beaucoup du sérieux des chargés de collection et de leurs réelles motivations...
Commenter  J’apprécie          30
Eh voilà ce qui arrive quand on ne lit pas les critiques ! Je pensais lire une biographie en images De Toulouse Lautrec eh bien non. Il s'agit d'une enquête policière assez floue sur un trafic de femmes dans laquelle l'on retrouve quelques figures connues comme Oscar Wilde. Cette enquête ne présente aucun intérêt, la fin en est même bâclée. Certaines illustrations sont assez belles et le dossier biographiqie à la fin de l'ouvrage est intéressant. Au final :une déception.
Commenter  J’apprécie          40
Autre artiste à avoir les faveurs des premiers albums de la collection de Glenat, Toulouse Lautrec est surtout connu grâce à ses affiches pour le Moulin Rouge ou Bruant (le célèbre Chat Noir, dont on peut retrouver la reproduction sous des centaines de formes dans les pièges à touristes parisiens, de l'accroche Torchon au t-shirt). Ici nous le découvrons dans son "habitat naturel" de l'époque, au Moulin Rouge, en compagnie de joyeux compagnons dont ce cher Oscar Wilde (qui attend toujours d'avoir les honneurs d'une bio digne de ce nom en BD). Alors que la fête bat son plein, les lumières s'éteignent et une jeune femme britannique est enlevée. Vu que ce n'est pas la première et qu'en plus celle ci est une royale héritière, les polices française et anglaise mènent l'enquête. C'est, je trouve, l'excellente idée de cet album. En effet, si le Goya brillait de par son graphisme, le scénario était néanmoins un peu plus convenu, ici plutôt que de s'intéresser exclusivement à l'oeuvre du peintre, le scénariste a décidé d'inclure une enquête amusante et prenante, le tout ponctué par la peinture de la dite enquête par Toulouse Lautrec. le graphisme de... qui s'est encore affiné depuis la série Chambres noires, déjà avec ... Fait des merveilles pour recréer l'ambiance de l'époque. Bref, un tome déjà atypique dans une collection qui promet.. Une idée de musique d'accompagnement: http://bobd.over-blog.com/2015/04/peinture-et-bd-toulouse-lautrec-vs-la-maison-tellier.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je boirai du lait quand les vaches brouteront du raisin.
Commenter  J’apprécie          80

Lire un extrait
Videos de Olivier Bleys (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Bleys
Marcher, près de chez soi ou au bout du monde, parcourir les rues de nos villes ou s'échapper dans des espaces aux horizons plus dégagés : quelle que soit la forme qu'elle prend, la marche est parée de mille vertus pour le corps et l'esprit.
Aurélie Luneau en parle avec deux écrivains randonneurs, Noëlle Bréham et Olivier Bleys, dans "De cause à effets, le magazine de l'environnement".
Visuel de la vignette : Jordan Siemens / Getty
#environnement #marche #nature __________ Écoutez l'ensemble des émissions de cause à effets, le magazine de l'environnement https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement
Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : moulin rougeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5239 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}