Steve Carella et Bert Kling doivent enquêter sur une série de meurtres bien mystérieux puisque les victimes, de jeunes femmes, sont retrouvées pendues à des lampadaires publics. de plus, l'arrivée d'indices par colis leur fait craindre, ainsi qu'à tous leurs collègues du 87e, le retour du Sourd, un personnage malfaisant déjà apparu dans des épisodes précédents et que les policiers n'ont jamais pu appréhender.
En parallèle, deux policières s'occupent d'une autre affaire : un violeur agresse des femmes dans le quartier avec pour particularité de s'attaquer aux mêmes victimes à plusieurs reprises ; Annie Rawles de la brigade des viols et Eileen Burke, qui sert souvent comme appât. Ici, elle va se glisser dans la peau d'une victime pour attraper le criminel. Déjà entamée dans le précédent volume ("
Nid de poulets"), cette féminisation reste bien modeste puisqu'elle ne concerne qu'une enquête concernant les femmes, mais correspond sans aucun doute à la lente évolution des moeurs dans la société américaine (et les sociétés occidentales en général), et plus particulièrement à celle de la police de l'époque.
Ces deux affaires avancent conjointement mais il n'y a pas de lien entre elles, sinon qu'elles se passent principalement dans le 87e, ce qui est un peu dommage. de plus le profil des criminels est particulier, peu crédible (ou rare en tous cas) et l'auteur n'est jamais aussi bon que lorsqu'il décrit la violence ordinaire.
Sinon,
Ed McBain montre une fois encore son savoir-faire, son sens des dialogues et son humour. Avec des clins d'oeil à Evan Hunter (un des autres pseudonymes de l'auteur) et surtout à la série Hill Street Blues, série policière des années 80 qui fut un plagiat éhonté du "87e district", sans même que l'auteur fut cité ou intéressé.
À noter dans le dernier chapitre, une accroche pour le retour du Sourd, déjà craint dans cette histoire, dans le prochain épisode