Livy est un ouvrage particulier. Écrit par Evindi, il raconte surtout la rencontre entre la jeune
Livy et le sûr de lui Evindi, deux êtres que tout oppose.
La thématique principale est intéressante, mais quelques aspects de leur relation ont fini par m'ennuyer un peu quant à leurs rapports respectifs, notamment ce genre de citation : « Nul maître n'eut plus docile disciple, nul homme n'eut femme plus soumise. Sa capacité d'écoute n'a d'égale que la grâce et l'élégance avec laquelle elle s'exprime. ». Outre ce genre de décalage, j'ai bien réussi à me plonger dans le trouble, notamment celui de
Livy, une hypersensible dans tous les sens du terme. Leur rencontre est posée dans un cadre bien spécifique et se révèle comme un microcosme autocontenu, puisque les éléments extérieurs sont très secondaires.
Longue nouvelle, novella ou court roman (selon vos préférences),
Livy repose ainsi tout entière sur sa dimension poétique. Cela gênera certains de voir la prose se mêler plusieurs fois aux passages plus rimés ; toutefois, reconnaissons-y une rythmique certaine, qu'il vaut d'ailleurs mieux apprécier en lisant quelques passages tout haut : c'est une manière de faire pour laquelle j'avais opté au départ et j'aurais dû continuer sur cette lancée, car quitter ce genre d'immersion dans la rythmique fait un peu perdre de la beauté de la rencontre.