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EAN : 9782747033350
235 pages
Bayard Jeunesse (11/10/2012)
3.85/5   68 notes
Résumé :
Lan, 14 ans, est ouvrière dans une usine de baskets, au sud du Vietnam. Sa famille a besoin de son salaire pour survivre. Malgré les conditions de travail déplorables, la jeune fille doit apprendre à se taire et à obéir. Ses éclats de rire et son indignation, elle les réserve à Hoa, sa meilleure amie. Cependant, tout au fond d'elle, couve le feu de la révolte ...

Une belle leçon de résistance, qui célèbre la force de l'amitié et de la solidarité.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Je change de style avec ce roman jeunesse qui aborde un thème difficile de l'actualité : le travail des enfants. Les notes à la fin nous indiquent que le récit se passe en 2008 et qu'aujourd'hui, des mesures ont été prises pour supprimer complètement le travail des enfants d'ici 2016 au Vietnam. Possible ou non, je ne lancerais pas le débat. En revanche, je vais vous dire ce qui m'a plu dans Made in Vietnam.

Il s'agit d'un récit fictif destiné aux adolescents. L'héroïne est une jeune fille de quatorze ans nommée Lan. Elle travaille dans une fabrique de chaussures de marque et est exploitée, tout comme les autres salariés, par ses employeurs. Elle travaille toute la journée, n'a même pas le droit à une nuit complète de repos et si elle s'endort dans l'atelier, elle est sévèrement punie. Ce qui m'a plu, c'est que l'auteure dénonce le travail des enfants sans pour autant faire passer son héroïne pour une victime. Lan ne se plaint pas de travailler, elle le fait pour aider sa famille. Ce qui la fait se rebeller, c'est les conditions de travail déplorables. Lan est attachante, elle respecte les valeurs de son pays et n'hésite pas à prendre des risques pour la bonne cause.

C'est un petit roman de 235 pages écrit gros. Je l'ai lu en à peine quelques heures. J'ai passé un bon moment mais ne vous attendez pas à un véritable témoignage sur le sujet. le roman reste très jeunesse et un poil moralisateur même si l'on sent que ce n'est pas l'objectif de l'auteure. Made in Vietnam a plutôt pour but de faire prendre conscience aux jeunes de la situation des enfants dans les pays où ils sont forcés de quitter l'école pour l'usine ou les champs. Pendant la lecture, on ne peut s'empêcher de se dire "on a vraiment de la chance d'être nés en Europe".
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Peut-être avez-vous été interpellé par cette Barbie grandeur nature placée en plein coeur de Paris pour dénoncer l'exploitation des ouvriers chinois...

Ma lecture du moment (le 2e titre lu dans le cadre du Prix Farniente 13 +) rejoint cette problématique en abordant une dimension encore plus dérangeante, celle du travail des enfants. Selon la note explicative finale, 1 enfant sur 6 travaille de par le monde.

C'est le cas de Lan, 14 ans, qui doit, pour subvenir aux besoins de sa famille, travailler dans une usine de baskets. Les conditions y sont particulièrement rudes : douze heures de travail par jour sinon plus, odeur nauséabonde de la colle, interdiction de s'endormir, de s'absenter pour aller aux toilettes... Au moindre signe de faiblesse ou de fatigue, ce sont les punitions corporelles au pire et au mieux les retraits sur salaire lorsque les commandes sont pressantes. Tout ça pour gagner 21€ par mois ! Pour se payer une paire de baskets qu'elle fabrique, il lui faudrait six mois de salaire ! Lan tient malgré tout le coup, se raccrochant à la solidarité qui unit les travailleurs et aux rares journées où elle peut rentrer chez elle... Pourtant, lorsque ses parents lui annoncent que sa petite soeur de onze ans doit elle aussi travailler, c'est la douche froide...

"L'usine est aussi bien gardée qu'une prison et, d'ailleurs, ceux qui y travaillent ont l'impression d'être enfermés. Pourtant, ils sont volontaires. Personne ne les force à rester. Il n'y a pas de contrat de travail, pas un mot sur les droits et les devoirs des uns et des autres. Ceux qui veulent partir peuvent le faire, à tout moment. Mais rares sont ceux qui s'en vont de leur plein gré. Tous ont trop besoin de leur salaire, même s'ils gagnent à peine de quoi survivre."

Même si cette histoire est un peu édulcorée (surtout la fin) - titre pour ados oblige -, le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle réveille néanmoins les consciences. le lecteur découvre l'envers du décor de nos produits de luxe. Pour remporter des commandes et être concurrentiels, les entrepreneurs asservissent leurs ouvriers. de leurs côtés, les commanditaires étrangers préfèrent fermer les yeux. Heureusement, précise l'auteure à la fin du livre, "sous la pression des grandes instances internationales, comme l'Unicef et l'OIT (Organisation internationale du travail), d'importants progrès ont été accomplis par certains pays. C'est le cas du Vietnam..."

Dans l'histoire, les personnages aux oeillères (nous en quelque sorte) sont représentés par Quang, le fils du big boss, et par Beate, l'ado étrangère qui accompagne la commission de contrôle. le premier, élevé dans le luxe, fréquentant l'école internationale, est inconscient de ce qui se passe derrière les hauts murs de sa demeure. Ce n'est qu'au contact de Lan qu'il va ouvrir les yeux ! La seconde s'offusquera de la situation mais n'oubliera-t-elle pas tout une fois retournée dans son pays ? Question embarrassante qui nous renvoie à notre propre hypocrisie !

"Comme dit Confucius :
L'arbre des bonnes intentions
Porte beaucoup de fleurs
Mais peu de fruits."

Ce titre évoque également les séquelles de la guerre contre les Américains : les enfants de parents irradiés qui sont nés avec des malformations et qui, contrairement aux soldats US, n'ont droit à aucun dédommagement, aucune réparation.

Il nous montre aussi un pays en pleine mutation où les valeurs traditionnelles sont battues en brèche par les impératifs économiques imposés par la société actuelle. le conflit de génération qui oppose le vieux Lê à son fils, propriétaire des usines, en témoigne parfaitement.


"Les traditions sont à l'homme ce que les racines sont à l'arbre. Seul celui qui plonge ses racines profondément dans le sol résiste à la tempête. Hélas, aux yeux de mon fils, tout ce qui compte, c'est l'argent. de l'argent, de l'argent..."

Mais au-delà des sujets graves et sérieux évoqués dans ce récit, Made in Vietnam est aussi une histoire de vie où amitié, amour fraternel et solidarité ne sont pas de vains mots.

On s'attache profondément au personnage de Lan qui, malgré son jeune âge, fait preuve d'un courage et d'une lucidité hors du commun. On rêve pour elle qu'elle puisse reprendre le chemin de l'école... (Au passage, mes petits élèves qui l'ont lu ne tenaient plus le même discours sur l'importance de l'école après ça !) Par son combat pacifique enfin, elle nous délivre un vrai message fort :

"(...)si tu grattes un peu, si tu regardes entre les semelles, par exemple, ou entre les différentes épaisseurs du cuir, tu verras des paupières qui se ferment, la peur d'être puni, et toute la colère rentrée de ceux qui les ont fabriquées. Porter ces chaussures, c'est fouler notre misère aux pieds."
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L'histoire se déroule au Vietnam où l'héroïne, Lan, 14 ans, travaille dans une usine qui fabrique (assemble) des baskets. On y décrit les conditions de travail inhumaines et l'écart entre le discours officiel des dirigeants soi-disant respectueux des droits de l'homme et ce qui se passe dans les ateliers jour et nuit sous la baguette dictatoriale des contre-maîtres. Lan supporte vaillamment toutes les brimades dans l'espoir de pouvoir retourner chez ses parents et aussi parce qu'ils ont besoin de son salaire. Mais sa petite soeur est obligée à son tour de la rejoindre ! Lan, doit redoubler d'efforts pour la protéger malgré la fatigue toujours plus grande.

Elle va par hasard faire la connaissance d'un grand-père qui s'avère être le père du directeur. Ils sympathisent autour de la connaissance des serpents que ce vieil homme élève à des fins médicinales. Il va aider Lan à faire connaître les conditions de travail des ouvriers à une délégation internationale venue visiter l'usine.



C'est un très bon roman de sensibilisation avec une intrigue intéressante et surtout un personnage principal féminin très fort qu'on admire.
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Made in Vietnam / PHILLIPS Carolin
Traduit de l'allemand par Florence QUILLET
Bayard Jeunesse – Octobre 2012 – 235 pages (Millezime)
ISBN : 978-2-01-323395-8 - Prix : 11,50 €

Résumé : Au Vietnam en 2008, afin d'aider financièrement sa famille, Lan a été obligée d'abandonner ses études et de travailler dans une usine de fabrication de chaussures. Mais les conditions de travail y sont extrêmement dures ! Journées de plus de 15h, salaire très faible. Heureusement, elle est soutenue par Hoa qui l'aide à déjouer les manoeuvres des contremaîtres. Mais le jour où son père l'oblige à faire entrer à l'usine sa jeune soeur de onze ans, Phuong, elle a bien du mal à ne pas se révolter contre sa famille. Un jour ses talents pour attraper et s'occuper des serpents sont dévoilés, ce qui la conduit à travailler à mi-temps pour le père du Big boss, avec qui elle a l'impression de retrouver son propre grand père qu'elle adorait. Mais vis à vis de ses camarades de l'usine qui la soupçonnent de trahison, elle perd de sa crédibilité.
Mots- cles: VIETNAM / TRAVAIL DES ENFANTS/CONSOMMATION EQUITABLE
Commentaires : Cette fiction sert une cause : la dénonciation du travail des enfants encore trop répandu à travers le monde en 2008. le début de l'histoire est violent, avec de longues descriptions des horribles conditions de travail. Les caractères des différents personnages sont un peu simplifiés mais la jeune Lan est attachante. le récit s'anime avec la rencontre du grand père ; l'issue, positive, est peu probable mais souhaitée. le lecteur est conduit par son désir de connaitre le dénouement de l'intrigue, après avoir pris fait et cause pour ces jeunes vietnamiens si mal traités. Un éclairage intéressant sur les conditions de vie de certains jeunes de l'âge du lecteur !
Pistes de discussion :
• le travail des enfants
• La révolte contre l'injustice
• L'évolution économique et politique des anciens pays communistes d'Asie orientale
• La guerre du Viet-Nam.
• La solidarité familiale

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roman jeunesse, très émouvant ! et captivant
on se laisse happer par cette histoire, histoire simple et banale pourtant mais c'est très salutaire de lire un livre aussi vrai sur le sujet : des tranches de vie d'ouvriers, enfants, adolescents, jeunes femmes ... qui travaillent dans une usine de baskets ! tenue par des Vietnamiens, mais évidemment fournisseurs d'Européens et Américains
Lan, pourtant bonne élève et première de sa classe, deviendra-t-elle jamais médecin comme elle le souhaitait ? sa soeur Phuong et elle auront-elles à travailler longtemps dans l'usine de baskets ?
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- C'est pour amortir les chocs ! explique Hoa.
Les sportifs européens et américains y gagnent en confort. Ca leur permet de courir plus vite.
Quelle importance ? De toute façon, Lan n'aura jamais de quoi se payer les chaussures qu'elle fabrique. Si elle voulait s'en acheter une paire, il faudrait qu'elle économise la totalité de son salaire pendant six mois.
Et les autres sont dans le même cas. Si bien que la question de savoir pourquoi les étrangers ont besoin de semelles triple épaisseur pour courir plus vite n'intéresse personne. L'essentiel, c'est que le travail soit terminé dans les délais et que les baskets soient acheminées au port de Ho-Chi-Minh-Ville à temps pour être embarquées sur les cargos à destination de l'Europe et des Etats-Unis.

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(...)si tu grattes un peu, si tu regardes entre les semelles, par exemple, ou entre les différentes épaisseurs du cuir, tu verras des paupières qui se ferment, la peur d'être puni, et toute la colère rentrée de ceux qui les ont fabriquées. Porter ces chaussures, c'est fouler notre misère aux pieds.
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D'un bond, Chi Dung s'interpose entre Lan et la jeune Allemande. Ses yeux lancent des éclairs.
Cependant, alertés par le cri de la jeune fille, les autres membres de la délégation viennent voir ce qui se passe. M. Lehmann prend la semelle dans sa main et la renifle en fronçant les sourcils.
- C'est abominable ! commente-t-il. Vous êtes sûr que ce n'est pas toxique ?
- Absolument, certifie Ong Lê d'une voix onctueuse. C'est garanti sans risque. Jamais je n'exposerais mes ouvriers à des produits mauvais pour la santé. S'ils tombaient malades, qui fabriquerait les chaussures ?
Les étrangers rient de sa plaisanterie.
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L'usine est aussi bien gardée qu'une prison et, d'ailleurs, ceux qui y travaillent ont l'impression d'être enfermés. Pourtant, ils sont volontaires. Personne ne les force à rester. Il n'y a pas de contrat de travail, pas un mot sur les droits et les devoirs des uns et des autres. Ceux qui veulent partir peuvent le faire, à tout moment. Mais rares sont ceux qui s'en vont de leur plein gré. Tous ont trop besoin de leur salaire, même s'ils gagnent à peine de quoi survivre.
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Une grosse commande vient d'arriver d'Europe : 20 000 chaussures de sport à destination d'une grande enseigne allemande. Les Allemands sont de bons clients, les industriels vietnamiens s'arrachent leurs contrats.
...
Un mégaphone à la main, Ong Lê annonce d'une voix forte :
- Nous avons 30 jours pour fabriquer et conditionner 20 000 paires de baskets !
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