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EAN : 9781021900814
Editions Humanis (17/01/2014)
3.89/5   27 notes
Résumé :
Des crimes précédés de tortures… Et toutes les pistes qui mènent vers ce foutu foyer de la DASS de la rue Serpolet ! C’est quand même pas des gamins qui ont pu faire ça ? !

Le commissaire Hercule Mapèch en perd son latin. Pour être honnête, du latin, il en a jamais eu beaucoup, mais c’est un teigneux, Hercule, et il ne lâchera pas l’affaire. Fabulous-Fab et Biggy-l’avion-de-chasse sont là pour l’aider, les assassins n’ont qu’à bien se tenir !
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Premier livre de cet auteur que je lis. Même pas peur nous parle d'enfants brisés, auxquels la vie n'a pas fait de cadeaux et on s'attache à eux, même s'ils commettent des actes abominables, allant jusqu'à tuer. Je sais, ça semble paradoxal, mais Luc Venot a su trouver les mots qui font ressortir nos émotions et on les comprend, ces gosses. On a très envie de les approcher, de les aider, de leur dire que non, leur vie n'est pas foutue, qu'ils peuvent vivre autre chose, que des jours meilleurs vont arriver s'ils saisissent les mains tendues, les coeurs ouverts. Et on ressent une demande, ou une attente, je ne saurais dire, mais leurs paroles lors de leurs échanges, aussi bien entre eux qu'avec quelques adultes bienveillants amènent à penser qu'ils n'ont trouvé que la violence, aussi bien comme échappatoire que comme cri désespéré qui résonne comme un gigantesque SOS. Et ils sont si touchants que ça brise le coeur.
À côté de ça, l'auteur leur oppose un flic et son équipe, des alcoolos antipathiques. Leurs propos consistent essentiellement en injures et insanités. Et la vulgarité poussée à ce point, désolée mais je n'adhère pas. Si encore ils étaient un poil humoristiques, peut-être que ça serait passé. Mais pas là. On n'a qu'une envie, que les passages les concernant défilent très vite pour revenir sur les enfants, seuls personnages intéressants du roman, du moins à mon sens.
J'ai donc un avis très mitigé sur ce livre, parce que l'idée de fond était vraiment bonne, l'auteur sait manifestement écrire, mais pourquoi s'égarer avec cette brigade de flics caricaturaux au possible, difficilement supportables, pour ne pas dire carrément insupportables.
En conclusion, si je suis mitigée à cause de ces enfants qui "jouent" parfaitement leur rôle, les côtés négatifs l'emportent alors non, je n'ai pas aimé ce bouquin, à mon grand regret.
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Une bonne petite claque. Voici ce que représente ce thriller pour moi.

Des meurtres lents et sadiques mènent tout droit deux policiers, Hercule et Fab, à un foyer de la DDASS dans lequel adultes et adolescents se côtoient. Les victimes ont certainement mérité leur sort mais tout crime ne doit pas rester impuni. Rien ne justifie l'exercice de la Loi du Talion dans notre société moderne et, par conséquent, le ou les assassins doivent être mis hors d'état de nuire.

Pas de suspens sur l'identité du ou des tueurs, ni même sur les mobiles. C'est posé derechef, cela surprend, et nous entraîne dans une spirale contradictoire.
Pourquoi contradictoire?
Parce que les pans les plus sordides des maltraitances à enfants, hors et au sein de la DDASS, nous révoltent et nourrissent notre rage de parents. Mais doit-on pour autant excuser le sang versé en représailles? Mais où est donc cette société dont un des principaux rôles est de protéger les faibles, les jeunes et les innocents?
Contradictoire car lorsque nous voyons évoluer ces deux flics, que pas grand chose ne distinguent des pourris qu'ils sont censés arrêter, nous nous demandons si notre système ne fonctionne pas en dépit du bon sens.
L'auteur aurait pu tomber dans le voyeurisme des atrocités subies par les enfants. Mais non... malgré quelques scènes assez violentes et crues, il reste pudique et quelque peu délicat.
L'horreur est contrebalancée par la pureté. La pureté des sentiments qui rapprochent ces individus cassés: un adulte et trois adolescents que les épreuves ont fait mûrir trop vite. Les personnages de Michel, Antoine, Rio et Emilie sont attachants et secouent nos petits coeurs même meurtris; ceux de Fab et Hercule, agaçants au possible.

Un mélange d'humour décapant, de sensibilité entrelacés avec la cruauté et l'injustice de notre monde.
Des dialogues fleuris adoucis par la profondeur et la simplicité des liens qui se nouent.
Avant même les meurtres, les flics, les paumés, c'est une incroyable histoire d'amitié et d'amour entre écorchés de la vie. Un appel des blessures du coeur qui espère encore malgré tout et qui trouve écho. Une rencontre, une reconnaissance, des sentiments inconditionnels qui bouleverse les existences... sauf pour celui qui s'est engagé trop loin dans la haine...

La fin est déchirante mais quelque peu inéluctable et attendue...
Mais un arc en ciel naît souvent après un orage, non?

Une bonne petite claque pour une lecture qui, a priori, ne rentrait pas dans mes domaines livresques de prédilection.
Maintenant... c'est à vous de tenter une rencontre avec Antoine, Rio, Emilie... et Michel!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Captivant ! Au départ un peu réticente car je n'avais pas envie de me plonger dans un univers trop noir, j'ai été rapidement captivée par ces personnages si humains.
Comment ne pas s'attacher à Hercule, le policier qui supplie l'inculpé « Une main seule n'applaudit pas. Tu dois m'aider, j'ai besoin de toi » ou au présumé coupable qui répond : « Toi, t'es certain d'avoir été jeune' Moi, rien ne dit que je serai vieux. » ?
Touchante aussi la call-girl qui cherche à amadouer le vieil ours « si tu me laissais faire, je te réapprendrais les gestes qui sauvent l'âme. Je te réapprendrais à vivre et à être heureux. ».
Ces jeunes échoués dans un foyer, dans la vie ils cherchent à panser leurs blessures chacun à leur manière, tous poignants comme la dernière arrivée « elle ment pour qu'on s'intéresse à elle, comme d'autres se mutilent et se tailladent les avant-bras au cutter. Juste pour avoir un peu de réconfort, quelques regards tendres et compassionnels.(...) Elle a seize ans maintenant, mais sa cervelle de moineau lui fait poursuivre, encore et encore sa stratégie du mensonge. Il lui suffirait pourtant de déballer la vérité sur sa vie. Ça serait l'épouvante assurée pour n'importe quel quidam de bonne ou de mauvaise famille.».
Mais voilà, tous font preuve d'humour bien vivant : « Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ? 'J'me verrais bien en gangster. 'Ah, oui ? Dans le privé ou dans le gouvernement ? 'Ministre de l'Intérieur' ça, ça serait de la balle ! 'Tu serais mon chef. 'T'imagines ! » Mais enfin, quand on est humain, on ne peut laisser faire car « ce sont les braves gens de Brassens qui vont les juger. Ceux qui ont passé un pacte silencieux entre eux. Le pacte de la bêtise, du mépris des autres et de la lâcheté. Le pacte de l'ignorance. »
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Mention bien pour ce premier roman de 400 pages à petit prix en numérique http://telecharger-ebook.chapitre.com/ebook/article/1563975/403141/M%C3%AAme%2520pas%2520peur%2520%28version%2520int%C3%A9grale%29/Luc%2520Venot/3612220479831
On connaît l'auteur des méfaits dès les premières pages mais cette immersion dans le monde des maltraitances envers les enfants a de quoi secouer le lecteur. Seuls les professionnels de la prévention pourront en sortir indemnes (ou presque car ils partent déjà avec un handicap génétique). Dans les locaux improbables d'un foyer qui héberge sous le même toit les adultes d'un CHRS (Centre d'Hébergement et de Réadaptation Sociale) et un foyer de l'enfance, Antoine 15 ans, va rencontrer Michel, divorcé avec un fils du même âge, et va vouloir en faire son père. Tout le mal être qui s'exprime par la violence au nom de la vengeance nous tient en haleine et au cours de cette quête nous ferons la connaissance de Rio, d'Emilie et des éducateurs du foyer …, autant de personnages hauts en couleur et attachants. Difficile le lâcher la lecture avant la fin. Les dialogues crus s'il en est sont ceux de tous les jours pour ces paumés dont ils rythment les aventures.
Moment de lecture loin d'être bucolique mais un style terriblement efficace.
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Bien mais manque de suspense beaucoup d'incohérences j'attend la suite car je pense que l'histoire n'est pas finie Roman touchant et prenant
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Toi, tu es certain d'avoir été jeune... Moi, rien ne dit que je serai vieux.
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J’ai quinze ans et Rio en a onze. Je vis dans un foyer de la DDASS et mon ami, ou plutôt mon frère, Rio, vit dans la rue. Il a été abandonné, il ne sait pas où, ni quand. Il dit que la rue, c’est sa vie, qu’elle le comprend. Il dit qu’il est un prince de la rue, qu’il est un prince dans la rue.
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Créer, détruire. Aimer, haïr, demande la même intensité, la même énergie, pareil. Et je suis fatigué. Pour revenir à ta question, les parents sont aussi là pour que, socialement, financièrement, un peu professionnellement, tu te développes et que tu puisses rentrer dans la grande escroquerie de la vie active, dans l’esbroufe de l’indépendance. En gros, pour que tu leur foutes la paix et que tu te casses de chez eux le plus vite possible. Après… moi, je ne sais pas… Les seules aides que j’ai eues, c’était des coups de poing dans la gueule…
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Toi, t’es certain d’avoir été jeune… Moi, rien ne dit que je serai vieux.
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Emilie… je veux dire qu’à vingt-cinq ans, tu seras un canon intersidéral
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Video de Luc Venot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luc Venot
Que vous réserve le joli mois de mai chez La Bourdonnaye? De l'action à la Tarantino d'abord, avec "Padre Cocaïne" de Luc Venot, l'auteur du Best-Seller "Même pas peur" qui sort le 6 mai. Des frissons et du rire avec "Le Château de Walpurgis" de Philippe Duchateau, un univers qui tient à la fois du "Bal des Vampires" et de "La Petite boutique des horreurs". Sortie le13 mai. Un séjour entre l'enfer et le paradis avec "Deathless Days" de Lucas Legendre, un univers drôle et plein de punch à la Robert Rodriguez. Sortie le 27 mai. Et le grand retour de Pulp avec deux Séries : "La ménagerie" de Kémi Outkma, une histoire de vengeance à la Dantès tendue et furieuse et tout cela à l'intérieur d'une cité. Sortie le 13 mai. "Brooklyn Paradis" de Chris Simon, une famille bien sous tous rapports qui se voit projetée dans une sombre histoire de drogue. Une fabuleuse galerie de portraits drôles et réalistes. Sortie le 20 mai
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