Octofight, tome 1 : Ô vieillesse ennemie

Un petit bijou d'humour avec un regard acide sur la société.
Un style de dessin qui rappelle "les vieux Fourneaux" mais cette fois-ci en noir et blanc et un format comics.
Dans un futur pas si lointain, les personnes de plus de 80 ans sont euthanasiés car.... bah ça coûte cher un vieux, et puis ça rapporte plus grand chose vu que c'est plus très actif. Les flash-backs de comment la france en est arrivée à voter cette loi est un petit bijou de vulgarisation de stratégie politique.
D'ailleurs, on s'en fout pas mal, de la classe politique, i n'y aurait en France plus des gaullistes, les socialo-gaullistes, les gaullistes républicains et les gaullistes....gaullistes. Car le général lui, ne fuyait pas les problèmes et les tabous lui. Il les affrontait en sacrifice pour la France.... on se poile tout du long. le politiquement incorrect est assumé. Dans ce futur on comprend que le parti du borgne a remporté les élections et s'est empressé de virer de France toutes les personnes de confession musulmane... pour ensuite expliquer que le président s'appelle Mohammed LePen.
Sublime.
Et ces papys et mamies qui deviennent des gladiateurs esclaves en zone-franche pour notre plus grand plaisir ( mais comment j'ose écrire ça ?? désole les grands-parents ), et ces flics français qui s'enrichissent sur ces combats clandestins....
Bref que des bijoux de dialogues et de bastons.
Des vioques punks à chien comme ça, c'est quand vous voulez.

La France de 2050 doit faire face à une surpopulation des plus de 80 ans, et il n'y fait pas bon vieillir dans ce pays, et dans ce monde en général. La saga "Octofight" de Nicolas Junker et Chico Pacheco nous propose un album décalé déjanté et très politique, ayant pour thème la gestion de cette tranche d'âge. La solution trouvée face à cette crise, est d'euthanasier les vieux en fin de droit, improductifs et qui coûte cher à la société.
Cette bande dessinée en trois tomes nous raconte l'histoire de Stéphane et Nadège, un couple d'octogénaire directement impliqué par cette affaire d'euthanasie, qui vont se rebeller contre cette pratique. Rayé des comptes de la Sécu et de sa mutuelle pour cause de tabagisme, le vieux Stéphane Legoadec doit fuir avec sa femme Nadège, pour échapper à la mort. Ils vont atterrir dans une zone de non-droit, où sont organisées des combats de vieux, et seuls les plus forts et les plus teigneux survivent...
Un futur terrifiant, qui fait froid dans le dos, car même si cette histoire que nous proposent Nicolas Juncker et Chico Pacheco n'est qu'une fable d'anticipation rocambolesques, à la violence poussée à l'extrême, cette société complètement déshumanisée est tellement réaliste qu'elle effraie.
Le dessin noir et blanc de Chico Pacheco régal les yeux, il est plutôt dynamique efficace et colle parfaitement au scénario en réhaussant le côté parodique de l'oeuvre, le dessinateur utilise un trait cartoonesque qui adoucit un peu la violence, et fait ressortir l'effet comique d'Octofight. Les expressions des visages sont plutôt bonnes et les scènes d'action bien rendues, un très beau mélange entre le manga, le comics et la bande dessinée franco-belge.
Les auteurs nous dresse un portrait acide de la société actuelle, se déroulant dans un futur assez proche cette histoire fait peur. Malgré son humour délirant le sujet questionne et perturbe, il n'est jamais simple de traiter un sujet d'une telle gravité avec légèreté, et le manque de finesse, assez grossier et caricatural fonctionne plutôt bien. Octofight c'est beaucoup d'idées folle à un rythme effréné, et en plus c'est drôle ! Un album à lire bien évidement...

Hello, micro panne de lecture ces derniers temps, ce n'est pas que rien me dit c'est que je n'ai le coeur à rien. J'arrive à lire une bd par ci par là, j'ai lu celle-ci en prenant mon petit déjeuner et franchement j'ai adoré.
le ptich est le suivant: après les fonctionnaires, les chômeurs ( le chômage est illégal dans cette dystopie), et les minorités, le gouvernement s'en prend à une nouvelle tranche de la société qui coûte des sous: les plus de 60 ans avec euthanasie civil des personnes à jeunesse réduite. Stephane s'est fait choper avec de la nicotine dans le sens, donc radié de la mutuelle donc candidat à l'euthanasie sociale. il se barre avec sa femme Nadège mais dans un monde où vous êtes fliqués de partout, difficile de se cacher. Ils vont tomber dans un réseau souterrain et devront sauver leur vie à grand renfort de coups de poing.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler. Ce titre est drôle et décalé, très décalé. son humour est noir, glaçant et grinçant et il dénonce beaucoup. il démonte les rouages de la societé, en grossissant à peine le trait et on en vient à la fin de la lecture à se dire: Oui, quand on laisse l'opinion publique s'attaquer à une minorité ( les musulmans) ou à une majorité dérangeante ( les fonctionnaires), on ouvre la porte pour que la prochaine victime de cette cabale nous touche nous un jour!
ce titre fait rire mais réfléchir aussi. On n'a pas envie de vivre dans une société comme celle dépeinte dans cette bd mais on ne peut que se demander si on est pas en train de glisser doucement et sûrement vers. Pas la bd à lire quand on est un peu déprimée comme moi et qu'on voit le monde et la société avec un masque sombre.
A lire! Absolument !

Imagine un monde où l'on euthanasie les vieux de plus de 80 ans parce qu'ils coutent trop cher à la société. Bienvenue dans la France de 2056, plus libérale que jamais malgré une obsession de tous les partis politiques pour De Gaulle. On y euthanasie les vieux… qui ne se laissent pas toujours faire. Ainsi de notre couple de héros qui fuient leur mort programmé pour tomber dans un guêpier guère plus enviable. Des "octofights" clandestins où ils vont devoir défendre chèrement leur croute contre d'autres vieux.

On peut découper ce premier tome en deux parties, très différentes dans leur ambiance. La première partie correspond à la fuite des héros. La société décrite est franchement hilarante, sorte de caricature de notre monde à la fois libéral et fasho. le héros lui même, ancien du FN, arrive à être sympathique malgré sa gueule de vieux crouton. Tout est absurde, comme ce commando Bayrou de résistance. La deuxième partie, l'octofight en tant que telle, est bien plus violente, moins drôle, même si l'humour absurde reste présent. On sent une fascination du dessinateur pour les scènes gores.

J'ai adoré la première partie, beaucoup moins la seconde. Cela me fait hésiter à acheter la suite si elle doit se concentrer sur les combats de vieux au détriment de la dimension parodique de notre société. Reste que cette courte bédé, publié dans un format poche façon manga, est très agréable dans sa grande fantaisie.

Le duo Juncker-Pacheco, toujours passionné par la mort, s'intéresse cette fois au sort des aînés dans unmonde hostile ! Un futur totalitaire où l'euthanasie est devenue obligatoire, où les octogénaires en exil vivent comme des néo-ruraux et où ils sont obligés de se castagner à coups de dentiers et de fauteuils roulants pour conserver leur place. Un mélange de Vieux Fourneaux, de Pascal Brutal, de Last Man et de culture manga dans ce récit féroce et souvent drôle, dont les trois tomes suivants sont annoncés en cours d'année.