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EAN : 9782809800548
437 pages
L'Archipel (14/01/2009)
4.14/5   7 notes
Résumé :
Le complot contre Adolf Hitler, qui visait à l'élimination du dictateur le 20 juillet 1944, fut l'événement le plus marquant de la lutte contre le nazisme, menée au sein même de l'Allemagne.

L'"Opération Walkyrie", emmenée par le colonel Claus von Stauffenberg, manqua sa cible. Mais cet attentat raté, loin d'être une initiative isolée, était le dernier acte de résistance multiforme à la dictature.

Dès lors, pourquoi cet attentat, en dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Livre historique très bien documenté sur l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler. Il est intéressant de noter que les résistants, qui ont préparés de longue date cet attentat, furent très fortement critiqués par la population allemande et qu'ils furent réhabilité que longtemps après la fin de la guerre.
La Résistance, contre Hitler a commencée bien avant 1944. Quelques attentats projetés n'ont pas eu lieu parce que les résistants désiraient éliminer aussi Himmler et d'autres personnes importantes dans l'entourage d'Hitler.
Les entrevus de petits-enfants des conjurés et d'autres personnages font ressortir la pensée des allemands par rapport à Hitler, au national-socialiste et à la purge qui suivit cet attentat. Très intéressant à lire après avoir lu « le liseur ». de ce que savais la population des crimes des nazis : « Dans la dictature, on ne sait rien quand on est pas dans le coup. »
Le recours au serment à Hitler, pour justifier l'inaction de certains hauts gradés, est considéré par certains, « comme un faux-fuyant qui cachait les vrais motifs de leur passivité, voire que c'était une excuse pour ce qui n'était rien d'autre que de la lâcheté. ». Toujours par rapport au serment : « Peut-être n'étais-ce, pour l'un ou l'autre, que la dernière chance de pourvoir supporter la honte causée par les iniquités commises au nom du peuple allemand et par eux-mêmes. »
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Malgré ses origines aristocratiques, Stauffenberg était ce qu’on appellerait aujourd’hui un populiste chrétien. Les officiers âgés voulaient la restauration de la monarchie ; les jeunes comme lui étaient pour le retour des libertés. […] Tous ceux qui l’ont approché ont été frappés par son caractère jovial, son goût de la plaisanterie, sa cordialité et son naturel : « Stauffenberg n’était pas du tout "service d’abord" », m’a dit le fils d’un conjuré. « Stauff », comme l’appelaient ses camarades, a tenté son coup d’audace en sportif, en casse-cou presque, mais avec une minutie et une énergie très allemandes, à la manière du malheureux Georg Elser, son compatriote souabe.
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Croyez-vous à la Providence dans l’Histoire ?

- Si l’on croit que les événements sont écrits à l’avance, on limite ses initiatives. Le plus rassurant serait de savoir que le destin dépend de trois choses [Heinrich von Kleist pose un doigt sur son front, sur son cœur et sur sa main droite]. Nous prêtons au Bon Dieu des traits trop humains. Il ne peut pas s’occuper en détail des affaires de milliards d’être humains. Je ne crois pas non plus que ce soit dans son intérêt, parce qu’ainsi il restreindrait la marge de décision des hommes. Il nous donne certaines chances et la possibilité d’y avoir recours. Il y a ce magnifique texte de Stefan Zweig, « Sternstunden der Menschheit ». Dans l’avant-propos, il a écrit des choses magnifiques sur le maréchal Grouchy. Quand le destin laisse traîner une seconde devant lui le bord de son manteau, l’homme a la chance de pouvoir s’en saisir.

Ewald-Heinrich von Kleist-Schmenzin
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Le 28 juillet 1944, Karl Haushofer fut arrêté et déporté à Dachau. Albrecht Haushofer, qui avait trempé dans les plans d'attentat, se réfugia dans une cabane dans les Alpes, puis avec sa mère dans une ferme proche de Partenkirchen, où trois agents de la Gestapo vinrent l'arrêter le 7 décembre 1944. Il a dit dans ses poèmes toute sa tristesse et ses regrets que lui et son père n'aient pas compris immédiatement la nocivité du régime nazi et n'aient lutté d'emblée, plus énergiquement contre Hitler:

J'ai averti — pas assez fort ni clairement !
Et aujourd'hui, je sais que j'étais coupable.

De son père, il a écrit :

Il n'a pas vu le souffle du mal.
Il a laissé s'envoler le démon du monde.
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Le dénominateur commun de la foi chrétienne était aussi très important chez les conjurés. Les femmes du Cercle de Kreisau, comme Freya von Moltke, Annedore Leber, Rosemarie Reichwein ou Marion comtesse Yorck, étaient aussi relativement bien informées. Ma grand-mère également, la femme de Henning von Tresckow. Elle était la conseillère politique de son mari et était en même temps la meilleure amie de Margarete von Oven, qui travaillait comme secrétaire du corps d’armée du centre et était impliquée dans cette affaire.
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Qui a dénombré les morts ? Hitler ou Goebbels ? Aucun des deux, certes. Tous les jours, il en tombe des milliers en Russie. C’est le temps de la moisson et le faucheur taille à grands gestes dans la graine mûre. Le deuil s’installe dans les chaumières du pays, et personne n’est là pour sécher les larmes des mères. Mais Hitler ment à celles dont il a volé le bien le plus cher pour l’expédier dans une mort absurde. Chaque mot qui sort de la bouche de Hitler est un mensonge. Parle-t-il de la paix, il veut dire la guerre, et si la scélératesse lui fait prononcer le nom du Tout-Puissant, il pense à la puissance du Mal, de l’Ange déchu, de Satan. Sa bouche est la gorge puante de l’enfer, et son pouvoir est au fond maudit. Il faut certes combattre contre l’État terroriste des nationaux-socialistes avec des moyens rationnels, mais celui qui doute aujourd’hui encore de l’existence des forces démoniaques est loin d’avoir compris l’arrière-plan métaphysique de cette guerre. Derrière les choses concrètes, derrière ce qui tombe sous le sens, derrière toutes les réflexions logiques, il y a l’irrationnel, c’est-à-dire la lutte contre le démon, contre le message de l’Antéchrist. »
Tract de la Rose blanche
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