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EAN : 9782350180342
157 pages
Editions Cécile Defaut (14/06/2006)
4.36/5   7 notes
Résumé :
Venu des profondeurs de la sagesse paysanne des montagnes de Nagano, et comme sublimé par la longue traversée de terribles épreuves, le sourire d Issa dans cette année de printemps renvoie, fugitivement peut-être, a des rêves de paradis perdus. Ce chemin de poésie nous fait contemporain d'une vie où bonheurs et malheurs s'entremêlent, mais dont l'obstination à dépasser - toujours consciente - le quotidien, nous fait entrevoir une belle leçon de sérénité.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un homme à la recherche de la paix intérieure, entre moments de douleur parfois immense, et instants comiques ou tendres. Ce livre, à l'origine "rouleau caché" retrouvé dans la maison du poète à Nakano, mêle rêveries et haïkus en une méditation pleine de douceur. C'est à fois familier et dépaysant, le contact mystérieux et apaisant avec la nature est omniprésent. Et si comme moi, vous êtes du genre à vous lever à quatre heures du matin pour admirer une éclipse, vous retrouverez dans ces pages vos frères japonais d'il y a des siècles :

Nos coupes de saké vides
prenons enfin nos places
pour regarder la lune
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Comme l'annonçait la préface, ce recueil est si bien articulé qu'il est difficile voire impossible d'en extraire un passage sans le dénaturer ou le vider de sens.

Kobayashi Issa offre ici un magnifique chemin vers la nature, le pardon, le respect, l'acceptation du deuil... Au fil de perles finement taillées qu'il a enfilées sur un récit fluide, il laisse entrevoir son inquiétude de vieillir, sa peine incommensurable d'avoir perdu son enfant mais aussi son espérance et son amour de la nature.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La pointe de mes châtaigniers était complètement coupée à la racine.
Si cela avait été l'histoire d'un homme, j'aurai vu s'élever vers le ciel la précarité de la vie. Mais des vieilles racines, petit à petit, sortirent quelques feuilles vertes, puis mes arbres grandirent un peu, d'environ un pied, quand de nouveau recouverts par la neige des toits et ainsi cassés chaque année, voilà qu'ils ont vu maintenant de sept hivers les étoiles et la rosée, sans avoir ni la force de fleurir ni de porter des fruits, et qu'ils n'arrivent pas malgré tout à couper leurs liens avec ce monde. Ils n'ont ni séché ni péri. Toute leur vie ils resteront à un pied de hauteur et ne feront que survivre. Quant à moi, de la même manière, bien que je sois né premier enfant comme premier fleurit le prunier dans l'année, je fus enserré par une ronce proche de moi et mutilé par le vent de la montagne d'une sorcière. Je n'avais pas même un instant pour pousser des bourgeons vers le monde ensoleillé. Cette année, j'ai cinquante-sept ans et je trouve étrange que le fil de ma vie - goutte de rosée - n'ait pas encore été coupé jusqu'à présent. Il est malheureux que mon propre malheur entraîne celui des plantes et des arbres innocents.
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On dit que les grenouilles ont appris l'art de voler à un ermite chinois et qu'elles ont laissé une réputation guerrière horrible dans la grande bataille de Tennôji. Cependant c'est une histoire du passé et maintenant, s'adaptant à notre époque bien gouvernée ou la paix est établie, elles vivent en paix avec les hommes.
Les soirs d'été je déroule ma natte de paille derrière la maison et je les appelle affectueusement. Bientôt du buisson du coin elles s'approchent lentement et, comme les hommes, viennent se rafraîchir. A voir l'expression de leur visage, il semble qu'elles récitent des poèmes. C'est pourquoi elles furent élues juges au concours de poésie Mushi Awase "le concours des petites bêtes" de Chôsôji, ce qui devint la gloire de leur vie.
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C'est un enseignement de ce monde inconstant, qu'à la suite d'un bonheur sans borne, apparaisse le chagrin. Notre enfant chérie qui, telle un jeune pin destiné à vivre mille ans, n'avait pas encore connu la moitié du bonheur, et qui s'était épanouie dans le rire comme les deux premières feuilles naissent sur ce pin, fût envoûtée par le démon de la terrible variole, comme une goutte d'eau tombe dans l'oreille d'un dormeur. [...]

171.

Ce monde de rosée
Est un monde de rosée
Et pourtant pourtant...


236.
Même chassés
Les oiseaux migrateurs
Traversent le village
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Ce monde de rosée
est un monde de rosée
et pourtant pourtant...
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Un orage
à chaque éclair
le monde est meilleur
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