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La sagesse des mythes - BD tome 27 sur 39
EAN : 9782344001691
56 pages
Glénat (08/03/2017)
3.89/5   70 notes
Résumé :
Acrisios, roi d Argo, est dans la tourmente. Les oracles lui prédisent que c est le petit-fils qu il attend désespérément qui signera sa perte. Après avoir enfermé Danaé, sa propre fille, dans un cachot aux murs de bronze, il décide de la livrer elle et Persée, le fils qu elle a eu avec Zeus, aux périls de l océan. Condamnés à une mort certaine, ils sont recueillis sur les rivages de l île de Sériphos. Ici, le roi Polydecte est subjugué par la beauté de Danaé et, bi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Comme celle de Thésée, l'Histoire de Persée dans cette collection est un stand alone… Je vais aller à l'essentiel ce tome-ci est plus réussi, à commencer par les graphismes du triumvirat constitué par Didier Poli, Giovanni Lorusso et Stambecco ( le premier assurant une unité d'ensemble à la collection, en puissant dans l'inépuisable vivier des dessinateurs italiens de talent), qui nous offre de chouettes Grées, Nymphes, Gorgones, monstre marin géant et sandales ailées ressemblant aux bottes antigravité du film "Jupiter Ascending" (OMG, je viens d'imaginer ce que ferait les Wachowskis si on leur confiait un peplum… Waouh le film de ouf !!!)
Je ne sais pas si c'est conscient, inconscient ou si le récit d'origine était à ce point proche des archétypes universels mais on est vraiment dans le schéma narratif du conte : situation initiale, élément déclencheur, quête impossible, épreuves à affronter pour grandir et devenir un homme (avec un côté Fantasy voire Portal Fantasy très plaisant, puisque c'est en affrontant des problèmes « inhumains » qu'il trouve des solutions à ses problèmes « humains »)… On est à 100% dans la Quête du héros aux mille et un visages de Joseph Campbell, ce mythe fondateur de l'humanité commun à toutes les mythologies du monde entier car toutes les peuples appartiennent à la même humanité : pas de chance, visiblement Luc Ferry ne le connaît pas (c'est la malédiction de la Tour d'Ivoire ^^)

Dans le cahier pédagogique (enfin je dis pédagogique, il faut des masters en littérature ancienne, en littérature moderne, en philosophie et en psychologie pour le suivre, du coup les auteurs sont obligés d'expliquer en encart pour le grand public tout ce qu'il n'explique pas), l'ancien ministre oublie totalement le récit et son héros pour se concentre sur la Gorgone symbole de l'inéluctabilité face à la mort et donc de la finitude de tout être. Alors il pioche dans le christianisme, l'hindouisme et le bouddhisme avant de convoquer Sénèque, Montaigne, La Rochefoucauld, Freud et Le Dalaï Lama pour nous expliquer qu'il faut philosopher pour arriver à une vérité que chaque être vivant connaît déjà intimement. Désolé, mais j'ai déjà vu tout ça dans tous les genres et dans tous les médias, et j'ai déjà vu tout ça mieux fait ! N'importe quel bouquin de David Gemmell nous aurait développé tout un dramatis personane montrant que le monde se divise en deux catégories : les homines crevarices qui sont persuadés d'être si singuliers qu'ils ne supportent pas d'être mis au même rang que les communs des mortels, et ceux qui savent qu'il font partie d'un tout qui se renouvelle générations après générations, ceux qui sont persuadés que le monde leur appartient, et ceux qui savent qu'ils appartiennent au monde…

Ici la scénariste Clotilde Bruneau essaye de rattraper en ajoutant au mythe une touche de fable voltairienne… Derrière l'inéluctabilité de la mort et l'implacable destin, on a Acrisios l'homme qui attend avec impatience la venue de son petit-fils avant de céder la place à Acrisios qui être à sacrifier sa descendance pour conserver le pouvoir qu'il ne pourra pas emporter dans la tombe : au lieu d'aider la nouvelle génération à préparer l'avenir, il s'accroche au trône en s'enfermant dans le passé (vous reconnaîtrez sans doute ici la mentalité de votre politicien le plus proche). A l'opposé de sa vision de la vie, on a son petit-fils qui vit modestement et tranquillement et n'a jamais rien réclamé (y compris la vengeance car il sait que la rancune est un cancer de l'âme), et qui utilise le pouvoir qui lui a été échu au bout de sa quête pour le plus grand nombre, avant de l'abandonner définitivement… Se servir du pouvoir, mais être prêt à le laisser : voilà le seul moyen d'être libre, et de libérer les autres… Voilà il aurait suffit d'étoffer la caractérisation et les dialogues pour obtenir un bel hommage aux mythes fondateurs de l'humanité ET une bonne bande dessinée, oui mais non Luc Ferry n'en démord pas : pour lui il faut adapter fidèlement des récits qui fonctionnent avec un mode de narration appartenant à des civilisations depuis longtemps disparues au lieu de les moderniser pour porter au plus haut leurs messages humanistes… Et ici, le fait que la conclusion de Luc Ferry ressemble plus aux propos du roi Acrisios qu'à toute sa démonstration est assez dérangeant…
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Acrisios, roi d'Argos est sans descendance, sa fille Danaé n'ayant pas d'enfant. Il consulte la Pythie qui lui confirme la venue d'un enfant mâle, chez sa fille, mais que celui-ci le tuera.
Afin d'éviter le pire et faire en sorte que ce malheur n'arrive pas, Acrisios fait construire un véritable bunker où il installe sa fille et la servante de celle-ci, les condamnant à la réclusion perpétuelle.
C'est sans compter sur ce coquin de Zeus, qui, sous l'apparence d'une pluie d'or, donne un fils à Danaé et ce fils, c'est Persée...
La légende de Persée, qui nous est contée ici, est aussi connue que celle d'Hercule et ses travaux. C'était, au départ, certainement, une bonne idée que de la raconter en bande dessinée, seulement, de mon avis, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. Il manque de la consistance, de la naissance à la mort de la Gorgone Méduse il y a trop peu d'événements relatés ou trop vite relatés. L'album se lit vite, j'ai mis trois quarts d'heure, c'est dire. Fallait-il, absolument tenir les 48 pages ? Fallait-il bâcler ? Quel public les auteurs cherchaient-ils à toucher ? Ils s'y sont, quand même, mis à six pour cet album, certes peu importe si c'est du bon boulot, mais, non, pas ici.
Le dessin laisse aussi à désirer, il y a de bonnes vignettes, la scène du monstre marin, pleine page et quelques dessins de bon aloi, par-ci, par-là, c'est maigre. le héros, Persée, n'a pas le même visage au long de l'album, de plus ce visage ne correspond pas à celui reproduit sur la couverture. de fait il s'agit de deux dessinateurs différents, erreur ?
Les dialogues sont trop peu nombreux, on tourne vite les pages, c'est insuffisant. Bref peut mieux faire.
Je n'ai pas lu les autres albums de cette série sur la mythologie grecque sous la férule de Luc Ferry, je souhaite qu'ils soient supérieurs, notamment si les auteurs veulent attirer un public jeune.
En fin d'album un supplément philosophique sur la mort trop superficiel pour être intéressant.
Quelques reproduction de tableaux de maîtres illustrant Méduse.

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Persée et la Gorgone Méduse est l'un des premiers albums de la série La sagesse des mythes. le titre est plutôt mal choisi car le sujet est ici plus ambitieux puisqu'il s'agit ici davantage de la vie de Persée dont il est question.

A titre de comparaison, Clothilde Bruneau compose ici un scénario qui ressemble beaucoup à celui de Thésée et le Minotaure. Nous avons droit à la totale : conception du héros, enfance (assez rapidement expédiée au demeurant), défi, haut fait, autres actions mémorables, mort, légende. Son dernier fait d'armes accompli, il nous reste plus qu'une planche pour nous laisser entrevoir sa vieillesse.

L'album est surtout centré sur l'action. A plusieurs reprises, les dialogues se font d'ailleurs inexistants, laissant toute la place aux confrontations (notamment avec le monstre marin). L'on pourra regretter ce choix, car du coup la lecture est bien trop rapide. La confrontation avec Méduse et ses deux soeurs est par ailleurs trop rapidement expédiée tout comme la quête pour arriver jusque là. Celle-ci pose d'ailleurs quelques questions (quel rôle ont joué les dieux, pourquoi, comment) qui ne trouvent pas de réponse. Il a pourtant ici de quoi faire durer le plaisir. Assez étrangement, les dieux ne tiennent qu'une place très secondaire, uniquement relayé au rôle d'aidants.

Les dessins sont de qualité, mais certaines faiblesses peuvent être identifiées ici et là. le traitement de certains visages porte ainsi encore la marque des gabarits que l'on imagine être des outils du dessinateur. Certaines scènes sont de toute beauté (ainsi l'épisode avec Andromède) mais à chaque fois des regrets apparaissent (pourquoi n'avoir pas rendu Persée moins invisible ?).

Le plus gênant reste le cahier dit scientifique entièrement consacré à un article philosophique dédié au caractère inéluctable de la mort. le rapport avec la philosophie grecque est assez ténu sinon des citations de Jean-Pierre Vernant. le philosophe-ministre semble complètement hors sujet et nous propose un article qui serait mieux adapté à une revue. le lecteur devra se faire sa propre idée du making-off en se reportant aux tableaux présentés ici à titre d'illustration et des quelques encarts explicatifs.

Persée et la Gorgone Méduse reste un bon ouvrage de vulgarisation en permettant aux plus jeunes (et moins jeunes) de découvrir ou de redécouvrir ce mythe. Si l'album n'est pas franchement complexe, il reste léger et agréable, idéal pour un moment axé davantage sur la détente.
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Acrisios, roi d'Argos, attend avec impatience un petit fils pour être sur de transmettre son trône à sa descendance. Mais la pythie lui révèle un cruel destin : petit-fils il aura bien, mais celui-ci le tuera. Et donc voilà qu'Acrisios décide d'enfermer sa fille histoire du coup d'être sur de ne pas avoir de descendance! Mais Zeus s'en mêle, et ainsi naitra Persée.

L'histoire de Persée, de son célèbre combat avec Méduse à son mariage avec Andromède, est intéressante et se prête bien à une adaptation BD. J'ai néanmoins trouvé dommage l'enchainement trop rapide des faits. C'est sympa à lire mais ça manque de profondeur alors qu'il y avait moyen de faire mieux. Là, on a plus un récit qui se borne à raconter le mythe de Persée, un bon moyen de découvrir la mythologie grecque pour les néophytes mais on aimerait bien un peu plus. On aurait pu insister sur l'incohérence d'Acrisios qui souhaite un petit fils pour transmettre son trône mais qui, dès qu'il sait que ce dernier sera l'origine de sa mort, fait machine arrière préférant enfermer sa propre fille pour justement ne pas avoir à céder son trône. Ou encore raconter un peu le fait que Persée ne conserve ni les précieux présents des dieux, ni les trônes qui s'offrent à lui, qu'il ne succombe pas à la vengeance préférant une vie plus paisible faite de pardon et d'amour!
Ceci étant ça reste un bon album de vulgarisation de la mythologie grecque.

Le dessin est très agréable. Gorgone, grées, nymphes, monstre marin... sont très bien représentées. C'est avec plaisir que l'on parcoure les pages.
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Déjà que souvent les interventions de Luc Ferry soit nous enthousiasme soit nous rebute il faut avoué que lorsqu'il parle enseignement ou philosophie... là il est tellement dans le vrai... alors une B.D. avec un très beau graphique minimaliste dans les dialogues pour aller à l'essentiel, finissant par une analyse par le philosophe, oh oui on est plutôt pour... car l'ado lira facilement cette B.D., rapidement et quand l'envie lui en prendra... une fois sur 10, il sera peut être tenté de lire les propos de Luc Ferry en fin d'ouvrage... pour mieux comprendre de quoi il est question... et si j'avais beaucoup apprécié son analyse de Gylgamesh, j'étais resté un peu sur ma fin, notre philosophe n'avait pas parler de la mort... mais c'est qu'il se réservait pour l'histoire de Persée... histoire traité par le cinéma... à la va vite, mais bon, cela fait que je connaissais en gros l'histoire... et comme à la fin, le philosophe nous analyse l'histoire sur un point philosophique, on simplifie certes pour faire place au graphise, mais pas question de prendre des libertés! Luc Ferry nous explique que défié la Gorgone Méduse c'est défier la mort... et nous parle de la vision bouddhiste... et merci... car vraiment les bouddhistes sont vraiment de on conseil! Merci Mr Ferry! Alors on commence avec le destin au départ cruel de Danaé enfermée pour ne pas tomber enceinte, ce qui aboutie à la naissance du téméraire Percé.... qui un peu vite propose la tête de méduse comme le cadeau qu'on lui réclame! Mais quand on est fils de Zeus (même illégitime) on a des chances d'obtenir de l'aide, si on n'a pas à subir la colère d'Héra... alors oui, même si je n'ai pas la série, c'est une façon assez ludique de présenter la mythologie grecque vue par les philosophes, en douceur pour les adolescents.... L'affrontement de ce qui est effrayant ( comme Méduse) et qui nous rend pourtant la vie impossible... Ferry nous parle de l'impermanence, et oui, il est difficile de faire une retraite bouddhiste, sans entendre se mot.... à un moment donné! Et il ajoute une grande vérité, toutes les religions ont essayé de nous préparer à la mort... et le plus grotesque, c'est que trop souvent l'homme moderne ne veut pas en entendre parler... resté dans un pays pacifique... à réclamer de l'argent pour ses loisirs... et pourtant c'est bien dans l'entraide et dans le fait de regarder la mort et autres difficultés de la vie en face... qu'on se prépare... voir même qu'on rend la vie plus facile aux générations futures... oui vraiment... on a trop négligé la philosophie pour le farniente et pour rigoler de choses vraiment ridicules alors que depuis l'antiquité on le sait il faut regarder la mort en face, cela nous permet de mieux vivre, d'être plus tolérant et de venir plus facilement au secours des autres! Et Ferry nous apprend que même Montaigne était d'accord avec cela ! Alors vraiment, qu'attendons-nous ?
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critiques presse (1)
Sceneario
13 février 2017
Un album assez classique dans sa forme, même si le dossier final vient nous éclairer sur la légende et ses symboliques philosophiques. En tout cas il reste une excellente lecture, très agréable !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
" ni le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face", dit une parole d'Héraclite, l'un des tous premiers philosophes parmi ceux qu'on appelle les "présocratiques". La maxime sera reprise et popularisé beaucoup plus tard par la Rochefoucauld. C'est là bien entendu ce que symbolise Méduse, la Gorgone qui pétrifie au sens propre, qui transformé en statu de pierre quiconque a le malheur de croiser son regard. Nul ne peut la regarder en face. Elle est la mort noire l'affreux destin qui nous attend tous et que nous cherchons à fuir hormis les suicidaires.
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[Zeus] Ton nom Persée ne s’éteindra pas avec toi, cher fils… Ton visage fera désormais à jamais partie de la voûte céleste !
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- Je n'en aurai pas longtemps...
- Juste le temps de remporter la compétition de disque !
- Comme tu voudras... Mais tu as intérêt à gagner, pour la peine !
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Retourne-toi et tiens les yeux fermés; car si Gorgone se montre, et si tu la voyais, tu ne pourrais jamais retourner là-haut.
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[...] mais que l'existence est une chance unique de construire quelque chose et que même si la vie n'a pas de sens, il y a du sens dans la vie.
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