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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782070529711
224 pages
Gallimard (26/05/2005)
3.5/5   12 notes
Résumé :
Nous ne sommes jamais à l’abri d’une peine de coeur. Personne ne le sait aussi bien que Gennie. Convaincue que personne ne peut l’aimer, elle croit en Porte-Poisse. Présenté en un recueil de poèmes, ce conte tendre et tragique de Margaret Wild se déroule au fil de la conscience, mêlant les pensées de Gennie à celles de son entourage et soulignant les questions cruciales auxquelles nous nous efforçons tous de répondre, comme la tolérance, la compréhension, le courage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Porte-poisse. Quel étrange roman. La littérature adolescente est quelquefois bien lourde à "ingérer."
" elle, c'est Ginnie. pas encore porte-poisse". Une ado comme les autres.

"Je suis
raisonnable
serviable
et fiable"

le roman est écrit ainsi; de très courts chapitres. Une ou deux pages
Des phrases encore plus courtes.
Ginnie a une soeur, Grace, handicapée mentale, et qu'elle adore.
Une mère abandonnée et chaleureuse et un père qu'elle appelle le Salopard. C'est Grace qui l'a fait fuir.
Il a refait sa vie, avec une autre, ailleurs....
Ginnie a des amies, un amoureux, une petite vie qui va cahin-caha
"lorsqu'elle est avec Charlie elle rayonne de bonheur"
Jusqu'au jour où c'est le drame. Ginnie avait l'amour, elle a la douleur.
et c'est difficile. Incompréhensible.
Ginnie sombre, Ginnie va mieux.
Et puis nouveau drame. Ginnie se prénomme porte-poisse maintenant. Elle dit qu'elle a le mauvais oeil.
Elle a la haine. Elle est méchante..
Pour les autres - ses amies - c'est dur aussi.
Connie qui aime une autre fille, Serena qui a tout même, et surtout, l'indifférence de ses parents, Suzon ( Sainte Suzon) l'indulgente...
il y aussi Charlie, Ben et Hal, dont je ne veux rien dire mais qui sont aussi au coeur de ce roman. Intensément.

Ginnie se débat dans l'adolescence.
" Je me dispute avec ma mère
les portes claquent
je crie je hurle
j'envoie tout promener.
Grace va se cacher tout au fond de sa chambre
Je lui fais peur."

Voilà ce roman, des phrases très fortes, des adolescents victimes.
De l'insouciance, de l'amour et de la noirceur. La présence de Grace, la bien-nommée. Des parents touchés au coeur aussi. Des portraits intimistes de chaque personnage, et leurs pensées font ce livre, bizarrement construit.
Une histoire tellement humaine...mais trop cruel que l'on aurait du mal à conseiller à des ados. Dans ces années ou le mal-être et les excès sont si vifs.
Ou tout peut basculer...Margaret Wild ne se cache pas derrière les mots : elle dit. Elle est dans la tête de ces ados. Elle raconte l'indicible. Elle est fait-divers et on a mal.

J'ai relu ce roman d'une traite, je l'avais déjà lu il y a presque 10 ans.
J'ai frissonné encore même si les phrases sont diablement belles
Je suis comme Ginnie " je me sens glacée jusqu'au os"

Un livre qui n'est jamais sorti à la bibliothèque et c'est tant mieux peut-être...

Charlie, Ben et Hal (aussi) ....Tous ces enfants sacrifiés.
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une écriture très simple, des fragments de vie: celle de Ginnie, adolescente, de sa petite soeur trisomique, de sa mère, de ses petits amis... La forme ressemble à Charlotte de Foekinos. Ginnie va se donner elle-même ce surnom car ses deux premiers petits amis meurent, le premier en se suicidant, le second après une bagarre qui tourne mal. Ginnie se demande si elle doit vivre encore, sa mère souffre de solitude... et voilà que l'adolescente tombe amoureuse du responsable de la bagarre... un petit roman jeunesse poétique, qui a l'art de trouver le ton juste pour dire, avec pudeur, la difficulté de vivre... et une belle fin inattendue
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Seuls ceux qui l'ont vécu
connaissent le poids du chagrin.
Il pèse sur les bras, les jambes,
sur tout le corps
jusqu'au moment
où l'on a plus la force
de lever même un doigt;
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" Dès le début de ma grossesse
on a diagnostiqué
la maladie de Grace.
J'ai failli avorter."

Toutes les deux on se regarde
horrifiées à cette idée
de ne pas avoir Grace.
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Mongolienne :
On pense à Genghis Khan
au visage masqué
cruel et coloré

Le syndrome de Down
un vrai nom à coucher dehors
vaguement médical
pour dire qu'on est un peu retardé
mais c'est vrai que ça sonne mieux
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La conseillère de l'école
me poursuit dans la cour,
sa jupe lui fouette les jambes,
ses boucles d'oreille tintinnabulent
" Parle-moi ! Confie-toi !"
Plutôt crever.
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Est-ce que vous saviez que d'ordinaire
on enterrait les suicidés aux carrefours?
Et si c'était pour empêcher
Tous leurs fantômes éperdus
de revenir à la maison.
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