Portraits de Rembrandt

Rembrandt, pour moi, c'est le maitre du clair obscur, et j'étais très heureuse de recevoir ce petit ouvrage lors de la masse critique graphique de ce début d'hiver pour laquelle je remercie les éditions du Seuil et Babelio. Pour moi, Rembrandt est associé à La "ronde de nuit", des portraits de notables, de ses épouses, mais aussi cette surprenante nature morte du musée du Louvre, devant laquelle je suis restée perplexe, vous savez le fameux "boeuf écorché" qui renouvelle le langage des traditionnelles vanités...
Cependant, j'ai été vaincue par l'objet malpratique que j'ai reçu, son petit format carré, composé de dépliants de reproductions d'oeuvres, recto verso, juste numérotées, avec un index quelque part dans un dépliant et des textes analytiques savants, séparées de l'iconographie, toujours sur des dépliants, faisant référence aux oeuvres, mais pas forcément. Si comme moi, dans un livre d'art, vous aimez vous perdre dans la contemplation des oeuvres, et que vous cherchez des explications, vous êtes complètement perdu dans cet ouvrage. Il y en a vite plein la table, dans le plus grand désordre et vous ne trouvez pas ce que vous cherchez..Une acquisition à déconseiller à toutes les bibliothèques qui préfèrent les livres dont les pages ne vivent pas leur vie en totale autonomie !
J'aime bien avoir sous chaque reproduction, le titre et la description de l'oeuvre, dans quel musée ou collection elle figure, sa date. A part ça un texte analytique n'est pas inutile pour faire des rapprochements, comprendre un cheminement, proposer une interprétation. Bref, je n'aime pas me bagarrer avec des feuilles volantes en accordéon pour accéder à un discours sur l'art.
Dommage, le peintre est passionnant. Il s'est peint souvent lui-même, tout seul ou dans ses compositions, à la recherche d'une technique sans entendre les jérémiades de ses prestigieux clients qui n'auraient pas apprécié ses expériences picturales réalistes sans concession. Il fallait bien gagner sa vie, l'art était un artisanat. C'était aussi comme un moyen d'arrêter le temps, ou de transmettre en laissant une trace...le selfie de nos ancêtres, en somme, plus réfléchi, moins futile, une affirmation de soi comme humain mortel et comme artiste, un regard du passé qui émerge d'un fond brun sobre, les plus doux marrons de l'histoire de l'art
A l'heure où j'écris ces lignes, c'est le gros bazar dans mon fascicule, en décomposition totale. Je suis découragée, j'abandonne et me promets d'emprunter un vrai livre d'art sur Rembrandt dans ma médiathèque préférée dès demain. Désolée pour l'auteur dont la compétence ne fait aucun doute, mais il y a trop d'obstacles jusqu'à lui.

En cette nouvelle année, je me décide à poster ma critique des Portraits de Rembrandt.
Merci aux Éditions du Chêne et à Babelio pour me l'avoir offert lors de la Masse Critique graphique.

Quand j'ai reçu mon ouvrage, j'ai tout de suite été intriguée par ce format original. Un leporello ... Ce qui veut dire : Livre qui se présente sous la forme d'un soufflet que l'on déplie comme un accordéon.

Okay, et pas de panique, il y a une pagination sur les soufflets d'explications.

L'ouvrage est en deux parties : des soufflets d'autoportraits en veux-tu en voilà et des soufflets que je nommerais "explications". J'ai mis quelques minutes à faire le lien entre les deux, la mise en page avec deux numéros m'a perturbée.

La lecture a été très laborieuse, à la limite de l'abandon. Et dès le début !

La précaution oratoire est de trop, j'ai eu l'impression de ne lire que des références à d'autres ouvrages. Moi qui découvre Rembrandt, je me sens inculte et c'est fatiguant à lire ... mais passons, je vais jusqu'au bout et là, le drame : " [•••] je ne sais si les autoportraits reproduits dans ce livre sont tous authentiques, s'ils sont faussement attribués à Rembrandt, s'ils sont de purs et simples faux. "

Ha mais voilà qui coupe l'envie de continuer la lecture ... Quelle est la légitimité de l'ouvrage si c'est pour déblatérer sur des oeuvres dont la paternité est douteuse ?

Au lieu de plonger avec passion dans les autoportraits, j'ai regardé les images et j'ai lu le texte qui correspondait et c'était ennuyeux et je suis super déçue même si j'ai quand-même découvert deux/trois petites choses. Et encore, il y a toujours des références à des ouvrages sur toutes les explications ... C'est lassant.

Concernant les tableaux, je trouve qu'ils sont bien agencés sur le papier, on y voit les différences entre deux épreuves. On voit bien les coups de crayon et le clair-obscur du Maître (ou pas).

Conclusion :
J'adhère sur le format mais pas sur le contenu.

Je voudrais remercier "les éditions du seuil" et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique.
Je me faisais une joie de découvrir les autoportraits de ce grand maître du clair obscur qui se peignit sans concessions à l'époque, où la peinture était des travaux commandés par l'aristocratie et la bourgeoisie montante d'Amsterdam, et, où il fallait embellir le(s) sujet(s) pour pérenniser la clientèle.
Bon parlons du livre @Portraits de Rembrandt, du livre ? Je ne sais pas trop comment le nommer, je dirai plutôt la somme de petits fascicules dépliables représentants les portraits simplement numérotés puis d'autres dans lesquels nous trouvons les noms des tableaux avec des explications sur l'oeuvre ou historiques, si l'on se réfère aux numéros.
Vous n'avez pas tout compris, rassurez-vous moi non plus ! Il m'a fallu du temps pour me faire à cette présentation pas pratique pour un florin. du temps et de l'espace (ma table de salle à manger), donc pas question de feuilleter dans son canapé, dans son lit ou dans son fauteuil de lecture. Que nenni ! Pas répit pour le lecteur ! A l'abattoir ! Rendez-vous direct chez l'ostéo !
De plus @Pascal Bonafoux se perd en explications interminables pour nous expliquer que suivant tel ou tel ouvrage d'art, le tableau est un Rembrandt ou n'est pas un Rembrandt, parfois dans le même livre on conteste l'authenticité du tableau p82 pour nous dire que c'est un véritable Rembrandt p96.
Bref un livre compliqué et ennuyeux au possible qui ne rend pas hommage à ce grand artiste. Allons au musée découvrir ses toiles, lisez la partie d'@hérétiques de @Padura consacrée au maître et oublions vite cette tentative ratée.