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EAN : 9782070135462
192 pages
Gallimard (19/01/2012)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Fin des années 80, dans une banlieue cossue, quelque part en province.
Une année de terminale, particulièrement éprouvante pour le narrateur, fils aîné d'une famille de notables catholiques, qui essaie en vain de trouver des explications à son indifférence aux autres, à son incapacité à ressentir le moindre événement. Cependant, un regard, une musique, ou l'atmosphère de la campagne alentour lui rappelle qu'il y a quelque chose à trouver, là, près de lui, que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
«Province Terminale, qui ne verse jamais dans le moralisme, est un roman cauchemardesque et puissant.» - le Nouvel Obs
«L'ombre de Bret Easton Ellis plane, mais le roman ne vire pas au pastiche. Remarquable.» - Le Figaro littéraire.
« Damien Malige impose ici une écriture hyper-sensible et ultra-référencée qui se nourrit de ces pulsions de haine, peurs archétypales et désirs interdits. » - Augustin Trapenard - ELLE
« Province terminale rappelle certaines photos de Larry Clark. Une élégie violente de la perte de l'innocence. » - Les Inrocks
« Voici un livre sec et tendu comme un corps d ‘adolescent. Parce que Damien Malige nous rappelle ici que l'adolescence est cet age de la plus grande sensibilité au négatif.» - Artpress
« En huit scènes, Damien Malige réussit à décrire les tourments de l'adolescence. L'écriture de ce premier roman est tendue, oppressante, prometteuse. » - Télérama
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Eté 1982, une fin d'après-midi. Le lieu-dit est désert, les voisins ne sont pas encore revenus de vacances. La route a été longue et inconfortable, nous nous réjouissons d'être enfin arrivés. Un soleil aveuglant aplanit les reliefs et scanne le paysage. Pendant que la voiture stationne devant le garage, mon frère et moi profitons de la lente progression du volet pour nous éjecter de la carapace d'acier. Peut-être pour m'abrutir de cette chaleur, ou pour la ressentir différemment, je vais m'asseoir sur une des balançoires du portique toujours là malgré notre age, pour « les enfants d'amis » (ma mère). Assis sur le plateau de bois, le corps alangui retenu par les cordes, je pivote doucement autour de l'axe que font la pointe de mes chaussures avec le sol.
Je me faisais une joie de quitter cette voiture, de rompre l'immobilisme contraint. Maintenant la tôle du capot doit émettre son cliquetis métallique dans le silence du garage. Soulagé de m'évader de l'atmosphère confinée, je suis désormais au milieu d'un desert où rien ne surgit. Pas une idée, pas une envie. Je ne m'abandonne pas à une douce quiétude, ne sait me satisfaire du point de vue sur les horizons valonnés qui s'étendent à l'infini. En même temps je ne me sens pas déprimé, ni triste soudainement. La réalité est bien plus effrayante. Je fais corps avec les éléments qui m'entourent.
Avec le recul, je pourrais me dire que c'était finalement agréable, cette conscience de l'inerte, cette latence diffuse. Cependant, j'ai le sentiment précis que ce vide est là pour toujours, que rien ne justifie ma conscience humaine et que je vais devoir m'inventer des histoires si je veux effleurer le réel.
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Je me fais le film pathétique d’un suicide fantasmé : « Je me souviendrai de vous, vous étiez ceux dont j’avais besoin, je vous ai aimés dans mes rêves. »
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Mais je parle pour ceux qui savent. Et je me soucie peu que quiconque vienne juger cette forme que j'ai donnée à ma vie. Possible et impossible, survivre a eu lieu. Telle est l'épreuve et l'énigme. Il y eut ce jour, cette nuit, puis ce jour encore où rien de ce qui faisait la nuit précédente n'a pourtant disparu et nous voici à nouveau, égarés quelque part en plein soleil; sans comprendre du tout pourquoi, debout dans la lumière d'un rêve, impardonnables et pourtant innocents, nous qui sommes vivants.
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