Réminiscences

Jeanne Mas, la chanteuse de "En rouge et noir" dans des souvenirs mélancoliques, des rêves sombres et... hauts en couleur!
"A l'abri d'un vent trop fier,
J'aurais soigné ma peau,
Blessée par les froids d'hiver,
J'aurais mis de la couleur,
Sur mes joues et sur mes lèvres,
Je s'rais devenue jolie."


-"Je ne suis pas faite pour la vie de famille »
Quand je suis devenue maman, je me suis dit oh mon Dieu, comment j'ai réussi à faire ça (rires). Egoïstement, j'avais peur que ma vie et ma carrière disparaissent. Mais c'est une telle responsabilité que j'ai accepté ce moule… Je les ai élevés seule - la vie de couple m'angoisse trop et je n'aime pas être angoissée (rires) -, comme une louve, en les protégeant mais en leur laissant toute liberté. La seule chose radicale, c'est respecter les autres, les différences - (il y avait toujours des travestis à la maison )-, les animaux, ne pas critiquer et travailler pour être indépendant. Cela fait des enfants ouverts d'esprit .


Tentative de suicide à 17 ans? Jeanne n'existait pas pour ses parents, et en Italie non plus. Alors, elle a pris des pilules…
"Trop longtemps j'n'ai respiré
Autre chose que de la poussière,
Je n'ai pas su me calmer,
Chaque fois que je manquais d'air,"


Pour Jeanne, la musique, c'est avec la danse la plus belle des thérapies.
" Si l'on m'avait conseillée,
J'aurais commis moins d'erreurs,
J'aurais su me rassurer,"
Jeanne a fait tatouer sur son avant bras: Born to be wild!

Si je possède une qualité, c'est bien la fidélité. Sans prétention aucune. Fidèle à l'enfance, à ceux que j'aime, à ces petites choses qui me constituent. Etre fidèle, c'est souvent passer à travers les modes, quitte à passer pour un ringard. Mais tant mieux alors, je veux bien être considéré comme le roi des has been. On est forcément le ringard de quelqu'un, non ?

Les chanteuses populaires font partie de ma vie. Elles ont ce quelque chose de kitch, de vrai et de dingue qui me séduit et me touche. Elles chantent en moi. Depuis toujours. Et tout le temps.

Et c'est ce qui me pousse aujourd'hui à ouvrir ce livre. Une certaine fidélité, et la nostalgie peut-être. de cette chambre d'enfance où j'écoutais en boucle EN ROUGE ET NOIR.

Jeanne Mas, ici se livre et de délivre sûrement un peu. Douloureusement parfois, avec maladresse, elle raconte cette vie qui s'apparente parfois à une fuite en avant. Jeanne Mas est une sorte d'icône. Elle témoigne d'une époque et d'une vie de libertés. Des anecdotes qui font sourire sur ce show-bizz des années 80. Des moments qui bouleversent. Une vie qui défile comme un vieux 33 tours retrouvé …

On croise Patrick Dewaere, Daniel Balavoine, Michel Berger, Serge Gainsbourg... Des inconnus également. Personnages d'une histoire vraie entre stress et paillettes. Entre ombres et lumières des projecteurs. de salles immenses à l'anonymat. de ces gens qui vous adulent et qui parfois ne vous veulent pas que du bien.

C'est l'histoire d'une fille qui croyait en ses rêves, un peu folle, un peu lunaire, qui ne renie absolument rien. Entre France, Italie et Amérique. La lumière éblouissante des projecteurs et cette ombre qui se dépose sur ceux qui ont brillé trop fort. L'histoire d'une femme, consciente de ses maladresses, ivre de ses choix.

Vous sourirez sûrement un peu en lisant cette chronique qui n'est rien d'autre qu'une façon de remercier une artiste qui, sans le savoir, a pu ouvrir des portes à celui que j'étais.

On ne devrait jamais oublier ceux qui nous ont offert un peu de lumière.
Alors, merci Jeanne. Merci du plus profond du cœur du petit garçon que j'étais. De l'homme que je suis devenu. Les deux ne vous oublieront pas.
Lien : https://labibliothequedejuju..

Star des années 80, Jeanne Mas a ensuite été boudée par les médias, pire, dénigrée ou rejetée par une majorité d'entre eux alors que sortait son troisième album « les crises de l'âme ».

Un rejet en bonne et due forme que je ne m'expliquais, car personnellement, j'avais aimé tout autant (si ce n'est plus) les crises de l'âme autant que ces deux précédents disques (que j'avais en vinyle). Aussi quand j'ai découvert au détour d'un livre « Réminiscence », je l'ai ajouté sur mes listes des livres à m'offrir. Un anniversaire plus tard, je le lisais.

Réminiscences retrace la carrière, essentiellement musicale, de Jeanne Mas. Pas moins de 7 albums en fait, dont les derniers n'ont pas eu beaucoup d'échos pour diverses raisons qu'elle explique dans son livre et qui découle essentiellement de 3 faits.

1. le premier single de « les crises de l'âme » (1989) fut « Y a des bons… » dont les paroles suivantes sont « mais y'a toujours des cons ». Difficile d'imaginer aujourd'hui qu'un tel propos ait pu choquer. J'avais 22 ans à l'époque et je ne fus pas choqué, il doit donc s'agir de la génération d'avant. Heureusement que les moeurs ont changé pour Lily Allen (Fuck You) ou l'excellente Angèle avec son va te faire en… (Balance ton quoi). En tout cas, Jeanne Mas avait bien raison, y'avait (et y'a toujours) des cons, suffisamment pour rejeter en masse cet album, jugé trop « sombre »… Laissez-moi rire !

2. Une lettre ouverte de la chanteuse au Président (François Mitterrand) suite au meurtre odieux d'une enfant. Cette lettre, elle l'a réimprimé dans ce livre et, je dois admettre, que sans connaître la personnalité de Jeanne Mas que l'on découvre un peu dans ce livre, on peut y voir une demande de retour de la peine de mort, mais aussi et plus humainement une justice plus sévère. Ce second point de vue était celui ce Jeanne Mas, mais les journalistes ont préféré y voir la première option, clouant au pilori la chanteuse et la mettant sur leur liste noire.

3. Difficile lorsque l'on a été une star des années 80 de se départir de cette image à laquelle les médias vous attachent, refusant de voir que vous évoluez comme tout à chacun et que donc votre musique suit.

Quelques autres faits viennent s'ajouter à cette incapacité à repartir sur autre chose et à faire oublier cette lettre.

Le livre nous dévoile un peu de la personnalité de la chanteuse qui découvre avec bonheur de grands noms, son respect et son amitié pour Ballavoine, et sa bienveillance envers la majorité des artistes ou présentateurs qu'elle a croisé. L'exception est sans doute Marc Olivier Fogiel auquel elle trouve néanmoins quelques excuses à son agressivité.

Deux petits regrets tout de même.

Tout d'abord une introspection insuffisante sur elle-même, en particulier sur son ressenti envers cette levée de bouclier contre elle, même s'il transparaît un peu.

Ensuite un vide sur ces 15 dernières années. Sans s'étaler sur le sujet, elle aurait pu nous dire ce qu'elle devenait. Il semblerait qu'elle ait écrit un livre sur sa passion végane, mais est-ce tout ? A-t-elle encore une activité artistique et si oui dans quel domaine ?
Lien : http://fredericgobillot.over..

Quand j'ai acheté ce bouquin c'était comme ouvrir un livre de secrets auquel je ne pensais jamais accéder. Pour situer la Chose , Jeanne Mas était mon idole, ses chorés, ses textes, sa voix , son look ...elle cassait tous les codes avec parfois beaucoup de maladresses et de prétention. Tout se paye ...elle a payé. Bref je ne vais pas paraphraser le livre, ce n'est pas ça " une critique " . Je l'ai dévoré très rapidement en moins de 2h ...mais je suis resté sur ma faim ... on ne sait rien de l'écriture, elle avait un style, ses inspirations... les spectacles, ce qu'elle a ressenti à Bercy, au palais des sports , à l'Olympia...
Ce qui est étonnant c'est qu'elle paraît tout subir , son compositeur , puis son compagnon-manager .... alors qu'en télé, elle disait vouloir tout contrôler.
Son rapport aux fans est aussi éludé.
J'ai pris tout de même beaucoup de plaisir à découvrir ce qu'il y avait " derrière " et auquel on ne pouvait accéder. Aujourd'hui elle aurait pu par son talent,faire une tournée des stades mais le public en a décidé autrement. Un bouquin qui à mon sens n'intéressera que les fans ou anciens fans ...