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Julie Bouvard (Traducteur)Jean Bégassat (Illustrateur)
EAN : 9782910490690
121 pages
L'inventaire (01/10/2004)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Une vieille femme solitaire, recluse dans un hameau anonyme, une citadine trentenaire, voleuse d'enfant malgré elle, une fillette dont le regard innocent perce à jour le jeu retors des adultes, une jeune fille qui s'étiole, écrasée par une éducation matriarcale... Quatre portraits de femmes russes d'âges et de milieux différents qui vont se retrouver à un même point de rupture : ce moment vertigineux où l'agencement réconfortant du quotidien vacille, où la vie bascu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

L'auteure est née en 1974 à Kirov près de l'Oural où son arrière-grand-père a été expédié par le régime soviétique qui n'appréciait guère ses convictions religieuses.

Je sais hélas très peu sur la vie de Natalia Jouravliova, sauf qu'elle a obtenu un doctorat en littérature à l'université de de Moscou et qu'elle a enseigné la littérature russe, tout en écrivant des contributions en cette matière et des poésies.

Natalia Jouravliova, qui vit actuellement à Paris, a publié en 2005 un recueil
de nouvelles intitulé "Exils".

Un an avant, en 2004, est paru "Saisons". Une édition bilingue franco-russe particulièrement bien soignée avec des illustrations originales de Jean Bégassat, dans une conception graphique artistique d'Éric Laubeuf.

Le recueil comporte 4 nouvelles et compte 121 pages, dont 69 en Français.

Natalia Jouravliova a la grande ambition de vouloir contribuer à restaurer les vraies valeurs traditionnelles russes par la parole en rappelant la vie d'antan, d'avant donc la révolution bolchevique et le système mis en place par Poutine. Plus précisément, la vie coutumière à la campagne et non dans les villes et centres urbains, où l'importation de style de vie à l'Occidentale s'avère trop manifeste.

Vivant avec ses grands-parents pendant un bon bout de temps de sa jeunesse un bled comme Kirov à 949 kilomètres à l'est de Moscou, l'auteure a eu l'occasion d'observer et de s'imprégner de l'atmosphère typique de l'existence des Russes de l'époque ancienne.

La babouchka ou grand-mère forme d'ailleurs le personnage-clé de ses nouvelles comme témoin des temps anciens et par qui les valeurs authentiques doivent être transmises.
L'héroïne de la première nouvelle "Une visite" Nioura est dans ce sens tout à fait représentative.

L'auteure nous garantit un dépaysement authentique dans une isba le long du fleuve Petchora, en pleine nature, où l'on entend une chèvre bêler dans la cour, le parquet gémir et le murmure monotone de la pluie.

Natalia Jouravliova a eu la chance de pouvoir bénéficier de l'excellente traduction française par Julie Bouvard, que j'ai déjà appréciée comme traductrice de l'ouvrage de Dmitri Bortnikov "Le syndrome de Fritz" et de celui d'Edouard Kotcherguine 'Le baptême des barreaux".
En plus, Julie Bouvard a enrichi le recueil avec un avant-propos intéressant et pertinent : "Le reflet d'un monde oscillant".
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Quatre portraits de femmes russes d'âges et de milieux différents qui vont se retrouver à un même point de rupture.
Une vieille femme solitaire, recluse dans un hameau anonyme, une citadine trentenaire, voleuse d'enfant malgré elle, une fillette lucide, une jeune fille qui s'étiole, écrasée par une éducation matriarcale.
A travers ces profils, c'est le visage de la Russie actuelle qui défile devant nous, une Russie saisissante et imprévisible.
C'est la première publication de Natalia Jouravliova, jeune auteure russe née en 1974, et installée à Paris.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les mois se succédaient, des mois de travail monotone que le copain rompait parfois d'un coup de fil, mais elle lui parlait surtout de son mari et de son bonheur conjugal,, et le copain disparaissait.
Son existence n'avait rien d'extraordinaire, elle vivait comme beaucoup d'autres de sa génération, c'est-à-dire les 20-30 ans célibataires. Cette vie lui plaisait et elle n'y voulait rien changer.
Quand Marie revoyait sa mère débouler à la maison après le travail, les bras chargés de provisions, et se précipiter à la cuisine où, depuis le matin, l'évier croulait sous la vaisselle sale, elle se réjouissait de sa chance: elle avait une vie bien à elle, une vie complètement différente.
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Video de Natalia Jouravliova (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Natalia Jouravliova
Interview de Natalia Jouravliova - CNL (Centre national du livre) 10 novembre 2004
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