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EAN : 9782381224206
352 pages
Hauteville (04/01/2023)
3.79/5   51 notes
Résumé :
Kyuri, une femme d'une éblouissante beauté, occupe enfin l'emploi de ses rêves dans un bar à hôtesses de Séoul, un établissement haut de gamme où elle pousse les hommes à consommer de l'alcool. Bien qu'elle se targue d'une approche froide et lucide de l'existence, elle risque son gagne-pain sur un coup de tête.

Miho, sa colocataire, une talentueuse artiste élevée à l'orphelinat, a décroché une bourse pour étudier à New York. Rentrée en Corée, elle est... >Voir plus
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La chirurgie esthétique serait-elle le sésame pour obtenir une vie meilleure en Corée du Sud ?
Qu'elles aient fait de grandes études ou pas, qu'elles soient orphelines et pauvres ou issues d'une famille très aisée, les jeunes femmes coréennes semblent toutes obsédées par l'apparence physique, car c'est essentiellement sur ce critère qu'elles seront recrutées dans de grandes entreprises ou qu'elles auront la “chance” de trouver un bon mari, car se marier est encore la norme.
Avoir des yeux débridés, un nez allongé, des pommettes saillantes, une mâchoire fine et des seins refaits serait donc indispensable, même si cela non seulement engendre d'intenses souffrances physiques mais génère aussi des situations financières catastrophiques à cause des sommes pharaoniques dépensées pour ces opérations.
Nous allons suivre le quotidien de cinq jeunes femmes vivant dans le même immeuble de Séoul.
L'une est une hôtesse de bar sublime, entièrement refaite, une autre est une jeune artiste qui revient tout juste des états-unis où elle avait obtenu une bourse d'études, une autre est coiffeuse et muette, une autre encore travaille dans un minable salon de manucure mais espère pouvoir se faire opérer bientôt et ainsi changer de vie, et la dernière est une jeune mariée qui désire avoir prochainement un bébé, malgré une situation financière précaire.
L'auteur nous montre que la condition des femmes n'est pas encore l'égale de celles des hommes, ce sont toujours eux qui décrochent les meilleurs postes, eux qui choisissent de prendre des épouses ou des maîtresses, alors que les femmes n'ont que des rôles secondaires à jouer.
Elles doivent être belles, savoir divertir les hommes ou être de bonnes épouses, dévouées à leur mari et à leurs enfants, obéir à leurs parents et beaux-parents, mais leurs propres aspirations ne sont pas prioritaires du tout.
L'amitié qui les lie est une sorte de bouée de sauvetage pour certaines, mais les rivalités entre femmes sont aussi féroces et pour beaucoup les chances d'avoir une belle vie sont très minces.
J'ai beaucoup aimé suivre la vie de ces cinq jeunes femmes aux aspirations très différentes, mais qui, au final, ont toutes envie de pouvoir choisir leur avenir, ce que la société coréenne n'autorise pas.
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Depuis peu de temps je m'intéresse de plus en plus à des récits se passant en Asie et ce sujet mêlant la chirurgie esthétique m'intéressait beaucoup.

J'ai pu emprunté ce récit à la bibliothèque et je dois avouer que c'est une lecture en demi teinte, j'ai aime suivre ces femmes et en apprendre plus sur certains points comme les bars à hôtesse ou a quête de la perfection du visage surtout avec la mâchoire, les pommettes etc...

Cependant malheureusement j'ai trouvé que ce récit manque de profondeur et ébauche uniquement le sujet en surface, sous une forme même limite de chick litt ce qui m'a un peu gêné car je ne m'attendais pas à cela, mais à un récit plus sérieux.

Je n'ai malheureusement pas appris plus sur le sujet et le destin de certains personnages comme celui d' Ara fan d'un groupe de K-Pop m'a complément laissé de marbre.

Même si l'auteur souhaite abordé des thèmes forts comme la condition de la femme en Corée cela reste beaucoup très léger à mes yeux, d'où ma déception.
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J'ai attendu la sortie de Si j'avais ton visage avec énormément d'impatience. Un titre mystérieux, un résumé qui a tout pour me plaire et des critiques élogieuses. Je me suis donc précipitée pour l'acheter le jour de sa sortie.

Si j'avais ton visage dresse le portrait de quatre femmes : Kyuri, Miho, Ara et Wonna. C'est à travers leurs regards que nous découvrons une société coréenne bien plus sombre qu'à l'habitue.
Kyuri est une hôtesse qui tente d'attirer de riches clients dans le but de mettre assez d'argent de côté pour s'émanciper. Enfermée dans un cercle vicieux, entre chirurgie plastique onéreuse et dettes astronomiques. Ara est une coiffeuse muette, travaillant pour d'importants clients, complètement obsédée par une idole de k-pop. Miho est une artiste ayant étudiée aux Etats-Unis et qui essaye de se faire un nom sans avoir recours aux relations de son petit ami faisant partie des hautes sphères. Enfin, Wonna est une femme enceinte, enfermée dans un mariage sans amour et pleine de dédain envers son mari.


J'ai aimé suivre chacune des filles même si je dois avouer avoir une préférence pour Kyuri. À mon sens, c'est la plus développée, que ce soit son histoire ou sa psychologie. Elle nous offre une vision de la vie plutôt sombre mais malgré son pessimisme je l'ai trouvée courageuse, c'est une femme débrouillarde et intelligente qui, portée par son courage, a su surmonter de nombreux obstacles. 

L'histoire de Miho avait un fort potentiel, j'étais réellement investie mais je ressors finalement déçue et avec plus de questions, que de réponses. Ara… c'est un petit peu la même chose, soyons honnête. Et pour Wonna, chose rare, je ne l'ai pas appréciée du tout et son apport à l'histoire reste pour moi encore mystérieux…





L'aspect culturel est très interessant et m'a beaucoup plu. Nous découvrons tout un pan de la Corée bien souvent tu. Les standards de beauté, la chirurgie plastique, le sexisme, la violence domestique, les normes et les conventions, le mariage arrangé… Ces sujets sociaux majeurs sont dépeints de manière crue et réaliste. L'écriture de Frances Cha est fluide et facile à suivre, elle vous emporte donc facilement dans l'histoire. Néanmoins, je trouve que malgré les changements de point de vue nous retrouvons toujours cette vision sombre et désabusée de la vie. Je dois dire que j'ai été surprise, je m'attendais à une lecture bien plus légère.

Si j'avais ton visage est un livre relativement court (300 pages environ) qui pourtant aborde de nombreux sujets en se centrant sur plusieurs portraits de femme. Résultat : je suis restée sur ma faim. L'autrice esquisse des sujets interessants mais ne reste finalement qu'en surface. Même traitement pour les personnages. Toutes les questions que je me posais n'ont pas trouvé réponse et c'est assez frustrant.



En bref, ce roman reste une bonne lecture mais je m'attendais à tellement mieux, je n'ai pu m'empêcher d'être un petit peu déçue. C'est le genre de livre qui tient en haleine son lecteur jusqu'à la toute fin mais qui, malheureusement laisse un goût doux-amer au moment de le refermer.
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Roman chorale, celui-ci va nous plonger dans la vie de différentes femmes qui vivent toutes dans le même immeuble. D'abord on a Ara, qui souffre d'un handicap, en effet elle est muette. Comme elle est plutôt pauvre, elle ne peut pas se faire refaire le visage et le corps grâce à la chirurgie, donc elle est considérée comme plutôt moche selon les standards coréen. Elle travaille comme coiffeuse et est une grand fan d'une star de K-Pop (presque à l'obsession). Ara semble timide, mais en fait c'est une femme au fort caractère qui ne se laisse pas faire et qui a un passé difficile.
Ensuite il y a Kyuri. Kyuri est une femme très belle (toujours selon les standards coréens), refaites de nombreuses fois, grande connaisseuse de la chirurgie plastique. Elle travaille dans un bar à hôtesse et est plutôt désabusée, elle ne se fait plus d'illusion sur la vie. Elle ne fait plus du tout confiance aux hommes cis, et à raison vu tout ce qu'elle voit.
Il y a Miho, qui revient de ses études à New York, grâce à une bourse elle peut faire des études d'arts et sort avec un mec très riche. Elle semble respirer la joie de vivre, ou en tout cas être mieux lotie que les autres femmes. Mais elle a un côté obsessionnel avec son art, elle ne s'intéresse qu'à un seul sujet pendant longtemps qu'elle va utiliser et utiliser encore dans ses oeuvres.
Finalement c'est Wonna qui prend la parole. Cette femme qui s'est mariée avec un homme uniquement parce que la mère de celui-ci était décédée et qu'elle ne voulait pas d'une belle-famille envahissante. Elle et son mari sont plutôt pauvres et malgré ça, ils essayent d'avoir un enfant. Elle a un passé difficile elle aussi, avec une grand-mère violente.
Ce sont ces quatre femmes qui vont prendre la parole au cours du récit, mais il y a d'autres femmes importantes dans l'histoire, comme Sujin, qui veut absolument se faire refaire le visage pour devenir hôtesse (malgré le fait que Kyuri essaye de la décourager). Ou Nami, cette très jeune femme qui a commencé comme hôtesse dans un bar à l'âge de treize ou quatorze ans.

Si chacune fait sa vie, leurs mondes s'entrechoquent. J'ai adoré cette histoire, même si ça ne montre pas les plus beaux côtés de la Corée du Sud. Là bas le culte de la beauté est hyper important, au point que même les enseignants de lycée poussent les filles à avoir recours à la chirurgie. Tant pis pour la souffrance, cela peut les aider à trouver un très bon travail. Les hommes cis, surtout les plus riches sont loin de faire rêver comme dans les dramas. Préférant abandonner leurs femmes/petites amies en allant dans des bars à hôtesse ou en se payant des prostituées. Être une femme dans un pays aussi misogyne doit être un combat, surtout si tu es pauvre. Ca traite des difficultés familiales, de l'abandon également, du regard des gens vis à vis du handicap (bien entendu une fille muette est tellement difficile à marier…). Ca dénonce le système des bars à hôtesse, qui font en sorte d'accumuler les dettes pour garder les filles malgré elles. Et ça parle également de l'accès facile à l'alcool (même pour des mineurs).

Il y a beaucoup de passage qui m'ont fait ouvrir la bouche en grand, j'avais parfois une envie furieuse de m'énerver contre les injustices subies. C'était vraiment dur à lire parfois, mais aussi passionnant et le livre était difficile à lâcher, j'avais envie d'en apprendre plus sur ces femmes, leurs vies, leurs souffrances et comment elles allaient faire pour s'en sortir. Ce qui est bien c'est qu'elles restent soudées, quand bien même elles ne sont pas toujours d'accord l'une avec l'autre. J'ai aimé découvrir la Corée sous un autre angle. C'était super intéressant. J'aurais bien voulu une centaine de pages de plus, afin de continuer à suivre ces femmes. Une très bonne lecture.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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En corée, les jeunes sont bercés par des rêves de beauté: un nouveau visage, une taille fine, un décolleté plongeant... Quatre jeunes femmes se débattent face à ces injonctions de perfection. Kyuri, une jeune femme à la beauté saisissante, travaille dans un bar à hôtesses et tente de rembourser les dettes de ses multiples opérations de chirurgie esthétique.
Miho, sa colocataire, est une artiste-peintre en devenir, de retour de New York. Elle essaie de croire à sa relation amoureuse avec le fils d'une grande fortune de Corée.
Ara, jeune coiffeuse, est obsédée par un chanteur de K-Pop. Elle vit aux côtés de sa meilleure amie, Sujin, qui rêve d'un nouveau visage. Quant à Wonna, elle se perd dans un mariage sans amour mais s'accroche à un faible espoir: avoir, un jour, un enfant.

Ce roman trace les destins croisées de ces quatre jeunes femmes dans une Corée complexe. Elles sont écartelées entre cette exigence de beauté et le poids des traditions de la famille coréenne. Une femme non mariée est encore une infâmie pour des familles coréennes.

Ces femmes sont prisonnières du regard des hommes et sont prêtes à tout pour s'inventer une nouvelle vie et s'émanciper, ainsi, de leurs origines.
Après avoir été un peu déstabilisée par le style de l'écriture dans les premières pages, j'ai eu le coeur serré par ces femmes bercées d'illusions de richesse et de perfection.
L'autrice approfondit la réflexion sur la place du corps dans la société coréenne et la liberté des femmes. Ce corps est-il source de libération pour ces femmes ou au contraire il les emprisonne dans un idéal inaccessible?

Un roman fascinant et terriblement moderne sur la société coréenne et ses contradictions!
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
J’imagine qu’il n’y avait guère de concurrence pour le poste, mais j’étais en extase lorsqu’elle m’a embauchée en même temps que quatre autres filles de diverses universités de la ville. J’ai été chargée du design des catalogues, prospectus et cartes postales de la galerie. Les coûts d’impression à eux seuls m’étourdissaient, mais Ruby les payait sans même un regard pour les factures que je lui tendais avec nervosité.
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C’était un petit ami discret, mais attentionné, envers Ruby. Il nous conduisait toujours là où nous allions, nous faisait entrer dans des boîtes de nuit prisées, nous dégottait des billets au premier rang au théâtre, ou pour des expositions ou des défilés de mode que Ruby voulait voir. Ils n’avaient jamais le moindre geste tendre en public et ne prenaient jamais de photo ensemble, ce que je trouvais étrange.
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Elle me regarde dans le miroir, au-dessus de sa collection de fioles et de masques de toutes les formes et toutes les tailles. Elle remonte ses cheveux à l’aide d’un bandeau en peluche et commence sa routine en appliquant sur sa peau des gouttes de sérum du bout des doigts. Puis elle sort une petite chose en verre qui libère un liquide couleur miel sur son visage.
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La scène à laquelle j’essaie de donner forme – une image si claire dans ma tête – représente une mer nocturne avec une fille sur un bateau. Ses longs cheveux lui masquant le visage, elle se penche au-dessus des flots, vêtue simplement d’une chemise de nuit et d’une bague avec un rubis rouge vif à l’annulaire gauche. Elle est fascinée par quelque chose dans l’eau.
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Avec une courbette, il prend mon manteau et me tend une paire de chaussons en cuir sortie du placard à chaussures en marbre. Malgré la formalité avec laquelle il s’adresse à Hanbin, il est vêtu de façon décontractée – une simple chemise (rayée !) à manches longues et un treillis froissé. Je m’aperçois que je m’étais attendue à un costume ou un uniforme.
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