Oscar Martin nous propose une BD dans un univers post-apocalyptique. Après une catastrophe, la Terre a muté. Les espères animales se sont transformées et sont devenues les rivales des hommes. Tout est donné pour la luette et la survie. Soit on cherche une proie pour se nourrir soit on devient la proie de ceux qui cherchent.
Dans ce premier opus, nous allons suivre les aventures de rats, qui sont les créatures qui ont le mieux réussi à s'adapter à leur nouvel environnement et à leurs nouvelles conditions de vie. Les rats vivent en famille, leur activité principale est la chasse. C'est celle de Solo qui seconde son père pour nourrir toute la famille. Mais il y a des règles : à un moment l'aîné d'une fratrie doit partir pour vivre sa vie et quitter sa famille.
Nous allons suivre le périple de Solo qui va devoir affronter différents dangers et faire preuve de bravoure mais aussi d'intelligence. Les espèces se chassent entre elles et il faut faire attention quand on traverse les territoires de certaines.
Solo sera capturé par des hommes et devra combattre dans des arènes tel un gladiateur des temps post-apocalyptique, pour leur amusement et leurs paris. Il va mettre toute sa hargne et son intelligence pour devenir le plus redoutable des combattants. Solo serait-il la copie de Gladiator ? En tous cas, il est, comme lui, prisonnier même s'il bénéficie d'un traitement de faveur du fait de son statut de vainqueur de l'arène. Comme les vainqueurs du cirque au temps des empereurs romains, Solo gagnera sa liberté et le droit de poursuivre son chemin.
Comment l'humanité en est-elle arrivée à une tel chaos ? On ne le sait pas. La Terre est peuplée de mutants qui cherchent à survivre. L'histoire de Solo est touchante : c'est un solitaire qui ne compte que sur lui. Solo est fataliste et n'attend pas grand chose de l'avenir. Peut-être, même, espère t'il la mort ?
Solo réalise une sorte de parcours initiatique qui lui permet de découvrir le monde et les autres. J'ai beaucoup aimé ses réflexions philosophique sur l'existence et sur le parcours de chaque être. Solo est un sage, un sage résigné qui saura cependant s'ouvrir aux autres. le récit est violent mais le lecteur se prend de sympathie pour Solo qui subit beaucoup de choses.
J'ai énormément apprécié le graphisme d'
Oscar Martin, en particulier le travail sur la variété des expressions des visages. La mise en forme des cases est très dynamique et s'adapte parfaitement au rythme de l'histoire. Les scènes de combat sont très réalistes. J'ai beaucoup aimé le choix des couleurs et les paysages proposés par l'auteur, paysages résultant certainement de la catastrophe ayant créé ces nouveaux être ou donné de nouvelles capacités aux animaux.
Le livret final présente toutes les espèces en compétition pour la survie et qui sait, pour la suprématie.
Belle découverte d'une oeuvre un peu ancienne mais qui m'a charmé. Donc il me reste quelques tomes à lire pour suivre les aventures de ce cher rat qu'est Solo.