Sylvester Stallone, héros de la classe ouvrière

Et si Sylvester Stallone, pourtant considéré par beaucoup comme un représentant de l'impérialisme américain, et dont le reaganisme supposé a beaucoup entaché son image, était plutot une figure de l'Amérique des laissés pour comptes?

En prenant un angle de vue plus sociologique que cinéphilique, David Da Silva, docteur en études cinématographiques renverse quelques idées reçues sur l'icone de Rambo ou Rocky dans un passionnant ouvrage qui vient d'être réédité aux éditions LettMotif et agrémenté de plusieurs nouvelles entrées . Les éditions LettMotif ont certainement publié à nouveau cet ouvrage qui s'inscrit pleinement dans une actualité où les USA semblent plus que jamais déchirés entre démocrates et républicains.

ON comprend bien grâce à des analyses très fouillées sur son oeuvre et prises de position que l'acteur, et réalisateur est bien plus complexe qu'il n'y parait et que Stallone adéfendu une réelle vision humaniste tout au long de son oeuvre.

Pour preuve , À nous la victoire,de John Huston dans lequel Stallone enfile les gants de gardien de but pour défendre les cages face aux offensives du Troisième Reich ou Copland qui s'il a sans doute marqué le début d'une véritable traversée du désert pour la star hollywoodienne a montré que la star pouvait incarner des anti héros proche du peuple qui souffre .


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Stallone est il démocrate (comme peut le sous entendre sa saga Rocky) ou plutôt républicain (Rambo et ses autres films, totalement en adéquation avec les années Regan)?
A travers cette question c'est un peu de la vie du cinéaste et scénariste Sylvester Stallone qui se mélange à l'histoire politique des Etats-Unis.
D'une originalité troublante, ni biographie, ni étude géopolitique, juste une vision singulière et pour le moins intéressante.

J'ai toujours beaucoup aimé L'acteur Sylvester Stallone, surtout pour ses films Rocky et Rambo mais aussi d'autres comme over the top, Copland, et the expendables ( le 1er).

Beaucoup n'y voient que des films de gros bras, au scénarios basiques. Mais c'est avoir une vision bien pauvre de ce que veut en fait y faire passer, ressentir, Sylvester Stallone. Car dans la plupart des films où il était acteur il était aussi ou scénariste, ou réalisateur ou les 2.

Dans ce livre, David Da Silva, décrit vraiment de façon très détaillée ce qu'il en est réellement de l'homme, Sylvester Stallone au travers de l'acteur. Et c'était une lecture vraiment très intéressante sur l'interprétation que peuvent donner les médias américains et étrangers sur l'impact ou les sois-disant messages cachés dans les films de Stallone. Des années 1970 à 1990 la plupart de ces interprétations étaient fausses. Et aujourd'hui on reconnait l'acteur comme un humaniste, défendant des valeurs comme le dépassement de soi, la volonté, l'altruisme. Ce qu'il a toujours été en fait.

Je remercie à la masse critique non fiction de Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.

Reçu dans le cadre de la Masse Critique de février, ce livre a d'abord été l'occasion de mieux connaître Sylvester Stallone au-delà de l'image assez simpliste que j'avais de lui, mais aussi de connaître une maison d'édition qui propose un travail génial et assez novateur autour du cinéma, en le mêlant à des questions plus sociales/sociologiques, afin de mieux analyser une époque, puisque qu'on le veuille ou non, les films en sont le reflet.

Ici donc, on s'attaque à l'épineux sujet Sylvester Stallone. Si j'ai demandé ce livre, c'est parce que ma mère est une fan inconditionnelle et qu'avec ma soeur aînée, nous avions pris la désagréable habitude pour elle de lui rappeler sans cesse qu'il était le représentant parfait de cette Amérique que nous détestions alors. Mon opinion a évolué sur le sujet, et j'ai aimé ce que cette ouvrage nous dit : oui, Stallone s'est un peu perdu dans ses choix dans le tournant des années 80/90, mais a été (et est redevenu) le représentant d'une classe ouvrière américaine (au delà de tout clivage ethnique, ce qui peut paraître naïf mais était sincère de la part de l'acteur) qui est presque condamnée à l'échec car tout la ramène à son statut de départ.

Ponctué d'anecdotes, d'extraits d'interviews, de contextualisation politique et d'analyses cinématographiques, le livre de David da SIlva est une belle porte d'entrée dans les "star studies" et ne tend pas tant à réhabiliter le mythe Stallone qu'à essayer de nous le faire envisager sous un jour plus indulgent. En tout cas, l'homme semble très attachant et je le regarde désormais d'un oeil particulièrement neuf.
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Scénariste doué mais acteur complexé, celui qu'on surnommera "Sly" va forger à la force du biceps et du stylo deux figures de héros ultrapopulaires : Rocky et Rambo. Malgré ses incursions dans des rôles moins caricaturaux, tournant souvent au fiasco, il reviendra toujours à ces deux icônes du film d'action que le monde entier a fini par confondre avec lui, pour le pire et le meilleur. Après avoir été adulé, il passera en effet pour l'incarnation bodybuildée de la bêtise américaine. En se basant sur des films, des archives et des interviews, où Sly dégaine des punchlines pleines d'autodérision, David Da Silva montre comment l'acteur mord la poussière mais se relève infailliblement, y compris lorsque, après le succès de Rocky, il perd le sens des réalités et devient un habitué de la presse à scandale.