Tohu-Bohu

J'ai découvert Shin'ya Komatsu avec ses charmantes petites histoires estivales : Souvenirs de la mer assoupie et Un été à Tsurumaki qui furent deux coups de coeur grâce à un ton tendre et un dessin atypique. Cependant, ce n'était pas son premier titre à paraitre chez nous, il y avait eu Tohu-Bohu avant mais je voyais passer des avis plutôt mitigés sur cette oeuvre. Pourquoi ? Parce qu'elle est beaucoup moins facile d'accès. Fait-il m'en priver pour autant ? Absolument pas.





Shin'ya Komatsu est définitivement un auteur atypique avec son propre univers. C'était déjà le cas dans les histoires courtes regroupées dans le recueil qu'est Tohu-Bohu. Sous son trait très enfantin, il propose des histoires très loufoques et lunaires empruntant au surréalisme et à Méliès. Ce fut à la déstabilisant et enchanteur.

Au cours de ses histoires, je ne savais jamais à quoi m'attendre, dans quel univers j'allais embarquer et où j'allais atterrir. La surprise et le grain de folie sont au coeur de chacune. On se retrouve ainsi souvent soit avec des décors familiers qui peu à peu dérivent vers du fantastique pur, un fantastique onirique, étrange et décalé, soit des décors déjà totalement loufoques qui ne font que le devenir plus. Ses histoires sont souvent entre le tendre et le drôle, mais parfois elles flirtent également avec le drame, mais elles interpellent toujours.

Avec ses héros aux traits enfantins, j'ai eu l'impression de me retrouver avec les tout premiers mangas d'avant-guerre et d'après-guerre qui empruntaient au cartoon et étaient loin de ceux plus codifiés que démocratisera Tezuka plus tard. C'était un peu comme une plongée aux sources et un retour en enfance. du coup, je peux comprendre que cela déstabilise car cela n'a rien à voir avec la norme actuelle et que l'auteur semble s'amuser à expérimenter en plus plusieurs styles, plusieurs types de narration, au fil des histoires, qui étaient parues justement dans la revue avant-gardiste Ax à l'époque, au Japon.

Certaines histoires sont forts courtes et empruntent à des registres variés, il y en a même des muettes, beaucoup sont oniriques et mettent en scène des situations délirantes de pluie d'ampoules, de fleuve hypnotisant les passants, d'arc en ciel à décrypter, de nuages transformés en cubes de sucre, etc. Ma préférée fut une histoire un peu plus longue sur un jeune garçon et son père partant à la chasse au Tectonosaure où l'auteur s'amuse à inventer tout un périple avec Vallée du Chamo Quirotte, Désert du Crapahutara, Mont Soupir, etc. C'est vraiment cocasse et on été en plein dans l'essence même de l'aventure pour enfant. Plus oniriques, j'ai beaucoup aimé les histoires muettes de Cycling Life et Sleep Walker.

Oui, c'est une lecture atypique qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. Si vous cherchez quelque chose de typé manga comme à l'heure actuelle, je ne pense pas que le titre vous plaira. Mais si vous êtes ouvert aux expérimentations, aux rêves loufoques et aux aventures étranges et surréalistes, le trait et l'univers de Shin'ya Komatsu pourraient vous surprendre et vous séduire. Ce fut mon cas ^-^
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Véritable petite perle !
Tohu-Bohu est est une suite de petites histoires poétiques et fantastiques, à la façon d'Alice au Pays des Merveilles. le graphisme est foisonnant de détails, d'inventions, loufoques, absurdes, poétiques et surréalistes. C'est en noir et blanc, avec un trait régulier, un style un peu naïf, travaillé dans les détails. Je me suis amusé à fouiller dans chaque illustration à la recherche des multiples trouvailles. Les images jouent sur la perception et l'interprétation, nous faisant perdre nos repères cartésiens. Déjà rien que les titres des diverses histoires réveillent notre imagination : les crocs-ivres, Les anguilles de boue, le nuage cubique, Une cacahuète dans la nuit, L'entracte du soleil, le jeu de la fin des temps… Puis vous verrez errer dans les airs un poisson mécanique, vous verrez des oeufs de girouettes, le poisson de l'aurore boréale, des champignons gigantesque… Chaque récit est un moment de rêve, de poésie, d'humour léger, chaque récit est un envol onirique, une déambulation fertile, une ode à l'imagination la plus débridée.
Un gros coup de coeur !

Visuellement très intriguante, Tohu-Bohu est une de ces bandes-dessinées que l'on aime lire et relire pour y découvrir à chaque fois des détails qui nous avaient échappés. Mélange de petits strips dont l'humour et l'absurde se passent de mots mais aussi d'histoires un peu plus longues qui nous plongent dans différents mondes inspirés d'Alice au Pays des Merveilles où tout est possible, surréaliste et extraordinaire.
Une bande dessinée pleine de poésie !

Après Souvenirs de la mer assoupie (que j'avais adoré), j'ai découvert un autre manga de Shin'ya Komatsu : Tohu-bohu.

Ambiance différente ici car le manga est en noir et blanc (ou plus en vert et blanc pour le début, puis dans un brun très foncé tirant sur le noir et blanc ensuite) et il s'agit de petites histoires sans aucun de rapport les unes avec les autres, mais suivant généralement le même principe : un petit garçon a qui il arrive des évènements plus ou moins étranges.
On retrouve le trait de dessin si particulier qui m'avait séduite dans Souvenirs de la mer assoupie, ainsi qu'un univers où dominent l'imagination, les rêves, la poésie mais aussi une pointe d'absurde.
Je n'ai pas tout aimé (certaines histoires ont un fin un peu trop abrupte pour moi) mais j'ai pris quand même beaucoup de plaisir à découvrir cet univers et lire ce manga.

Un recueil d'histoires courtes, toutes plus farfelues les unes que les autres. Un garçon qui passe sa vie à pédaler, un vieil homme qui remonte les enfants comme des pantins mécaniques, des oeufs qui donnent naissance à la lune, des nuages en sucre cubiques... Certaines ne se laissent pas facilement captées par le lecteur, mais la plupart de ces histoires vous feront partir très loin. Très influencé par Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, on ressort de cette lecture complètement "enchanté"...