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EAN : 9781092016315
Jigal (16/02/2015)
3.74/5   27 notes
Résumé :
Présélection pour le “POLAR “ 2015 du meilleur roman francophone

Ça ressemble à l’Amérique, là où les vivants barbotent dans les grands lacs et les morts dans des baignoires remplies d’acide…

« Tout a commencé quand on a retrouvé le corps de Julian McBridge au fond de l’étang que les Jones avaient fait assécher pour compter les carpes. Ils auraient plutôt eu l’idée de repeindre leur porte de grange ou de s’enfiler en buvant des Budweise... >Voir plus
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Ce que j'ai ressenti:

Le point positif, c'est une petite lecture. Un livre qui se lit d'une traite, on ne peut lâcher ses pages! C'est intense, sans fioritures, on descend en enfer sans pouvoir se raccrocher à une quelconque paroi, on glisse vers des noirceurs insoupçonnées….

Le point négatif, c'est aussi cette petite lecture. Une centaine de pages, ça ne m'a paru suffisant pour développer l'empathie envers ce personnage. Autant j'ai aimé le départ avec sa désinvolture, son parler nimbé d'expressions grossières, son petit coté irrévérencieux qui n'attend plus rien de la vie, autant par la suite il perd de ce « truc », un peu de son étincelle, et ça va trop vite pour qu'on puisse sentir une connexion avec lui. L'auteur a mis dans ce texte, une phrase qui illustre bien mon sentiment par rapport à lui:

« Nous et ce gus, on évoluait pas dans la même couche de la stratosphère, on captait pas pareil les infos environnantes, on pâturait pas dans le même champ de conscience. «

Alors finalement, je n'ai détesté, ni aimé plus que ça. J'y ai vu quelque chose d'intéressant, une plume drôle et incisive, un personnage qui dès le départ, interpelle, mais j'aurai préféré un texte un peu plus ambitieux, un tout petit plus travaillé car là, le lecteur doit combler pas mal de pans, seul. (Juste pour illustrer cela, je me demande sincèrement pourquoi Whitney fait tout ça?!!!!!) Ce n'est pas que ce soit dérangeant en soi, mais là, on reste un poil à coté et c'est franchement dommage! C'était tout de même une lecture qui ne laisse pas indemne, on a un condensé de violence, de situations extrêmes, de réactions en chaine follement loufoques, un joyeux bordel où les cadavres fréquentent les porcs , ou les trahisons fleurissent dans un potager fructueux et où l'amitié n'est pas un lac tranquille…..

Un petit moment de lecture sympa!

Lu en Lc avec Belettte2911, je vous invite à passer voir sa chronique, ou le blog, pour voir ce que ça donne!!!!!;)

Lien : https://fairystelphique.word..
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Je le dis toujours, ça peut être court et super intense. Je parlais de romans, bien entendu. What did you expect ??

Si je devais décrire ce roman noir en peu de mots, je dirais : fou, déjanté, OLNI et jouissif.

Ici, pas de préliminaires, on entre direct dans le vif du sujet, à savoir la découverte d'un corps dans un lac rempli de carpes… Et ces salopes étaient restées muettes sur le fait qu'elles avaient un squatteur dans leur lac !

Alors on pense que tout est plié avec la condamnation de notre personnage principal et narrateur – dont nous ne connaitrons jamais le nom. Et bien non, loin de là ! Les péripéties ne font que commencer.

Quoi que l'on pense, rien n'est joué, rien n'est plié, tout est possible dans ce roman, même le fait de sympathiser avec un cochon et une poule.

Ce roman noir, c'est un truc de ouf, un récit à la première personne du singulier, une manière de s'exprimer peu orthodoxe (à la Max Dembo de « Aucune bête aussi féroce), remplie d'ironie, sans couenne pour adoucir le langage, et ça lui va comme un gant.

Dans ce roman, tout le monde est un peu à la masse ou à la ramasse avec quelques cas sociaux qui finissent par nous donner la pêche et auxquels on s'attache.

Un récit drôle, brutal, ironique, sans fioritures, sans adoucisseur de langage. Des situations coquasses et des personnages aussi barjots l'un que l'autre.

C'est court, c'est vite lu, c'est intense comme un expresso et c'est jouissif !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sur la couverture, une bagnole déglinguée et cette phrase : « Ça ressemble à l'Amérique, là où les vivants barbotent dans les grands lacs et les morts dans des baignoires remplies d'acide. »
Vous êtes prévenus, ce roman ne sera pas un long fleuve tranquille…

Le narrateur, un homme dont on ne connaîtra pas le nom, dans un pays qui ressemble à l'Amérique, mais ce pourrait être ailleurs. Cet homme-là reconnaît le meurtre de Julian McBridge, dont on a retrouvé le corps au fond d'un lac asséché, avec un poignard dans le bide. Sans surprise, il est jugé et jeté en prison. Passage obligé auprès du psychologue, auquel il livre un passé inventé de toutes pièces et qui fait la part belle à une imagination débridée:
« -Comment voyez-vous votre père ?
J'étais de père inconnu, il était con ou quoi : Plutôt que de lui faire la remarque, je lui ai balancé un truc bidon :
-Comme une chaise vide »

Après les premières semaines pendant lesquelles il travaille à l'atelier à peindre des jouets en bois , il reçoit une visite au parloir. Une certaine Whitney Harrison, pas Houston. Cette bonne âme visiteuse de prison, lui propose illico de travailler à son évasion, et lors de la visite suivante, lui fait passer un pistolet automatique en pièces détachées dans des morceaux de savon. Son plan pour s'évader est de prendre le directeur en otage.

Notre homme, convoqué chez le directeur, se prépare donc à mettre en oeuvre son plan. Surprise ! Il se voit annoncer qu'il va être libéré, des éléments nouveaux étant apparus dans l'enquête.
« J'arrivais pas à savourer la nouvelle. Quelque chose clochait, on essayait de me faire croire que c'était pas moi l'assassin de McBridge ! On me prenait pour un con ? Mon couteau de chasse retrouvé dans le bide du gros lard, c'était plus une preuve ? C'était qui, si c'était pas moi ? »
En réalité il a été innocenté par son ami Izzy qui vient d'avouer le crime. Après les coups de couteau, Izzy avait achevé McBridge d'une balle dans la tête, le rendant libre, enfin, mais enfermé dans sa culpabilité.

Et au moment où l'on pourrait croire que sa vie va suivre un cours plus tranquille, il va se trouver embarqué dans une suite d'évènements, plus ou moins heureux. Sa personnalité assez fruste, que l'on devine façonnée par une enfance difficile, va le conduire à réagir au coup par coup, de manière instinctive, brutale.

Il va croiser la route de plusieurs personnes, une bande d'affreux à la recherche d'un magot qu'aurait planqué son ami Iggy, Big Jim à qui il va vendre son bateau, ce qui sera l'occasion d'une belle surprise, Pete le jeune frère d'Iggy, le duo de chanteuses de bar Rose et Emilou (sans doute un clin d'oeil à Emmylou Harris la chanteuse country), Beth et Liza, la femme de Pete et maman d'un petit bébé.

Et sommes surpris de voir cet homme, d'un tempérament plutôt violent, se comporter avec ces femmes avec une douceur, une retenue que nous étions loin d'imaginer. Son attitude devant le bébé de Liza, qui a été abandonnée par son mari, le renvoie à ses questionnements sur la paternité, questionnements renforcés par l'apparition de son père J.Fitzgerald.
« Avant c'était mieux. J'étais juste fils de père inconnu, je baignais dans l'insouciance, j'allais léger. le père que je m'étais laissé refourguer, en plus de ne pas avoir toute sa tête, était peut-être tueur de flics, à coup-sûr ex-taulard. Embrouilles sur toute la ligne. »

L'écriture très cinématographique, le décor et les protagonistes de l'histoire, m'ont rappelé l'ambiance rustique et poisseuse de « Fantasia chez les ploucs », avec son cortège de personnages marginaux et un tantinet déjantés.

Un roman qui se lit d'une respiration, très noir, glauque et poisseux, fait de phrases courtes, abruptes, des mots qui visent juste et frappent fort. Un vocabulaire précis, moucheté de mots d'argot, une écriture fluide, de l'humour… le rythme imposé ne nous laisse pas de répit, tout au long des péripéties que vit le héros, jusqu'à un final où le noir s'éclaircit un peu jusqu'à devenir enfin, peut-être bien le seul véritable trait bleu de cette histoire.

Ce roman court et intense, fort et nerveux est une véritable réussite, et un très bon moment de lecture.
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L'histoire nous est racontée par le personnage principal, que je ne nommerai pas, car je ne sais pas comment il s'appelle. Pourquoi pas. Ne pas le savoir donne une dimension intéressante et, surtout, je me rends compte que de le savoir ne rapporterait rien de plus.

Par contre, ce que l'on sait, ou que l'on croit savoir, c'est qu'il a tué un homme, un jour, - coup de poignard -. Cela nous le savons, il ne le nie même pas, par contre il ne nous dira pas pourquoi.

Le corps a été retrouvé dans un étang asséché, pas de bol.

Notre personnage se retrouve derrière les barreaux, pour vingt ans. Et là, il nous raconte tout, ou presque: ses visites, ses pensées, ses emmerdes, ses magouilles aussi pour manipuler le psy de la prison. A ce stade, je dois déjà admettre que l'auteur maîtrise les mots et le rythme, c'est certain. le constat est assez clair, Jacques Bablon sait raconter une histoire, une "putain" d'histoire qui est écrite sur des pages très sombres et froissées par la rage.

Puis c'est rapidement la liberté; rebondissement dans l'enquête, on va dire cela comme ça. La liberté oui, mais pas dans l'âme. Ce qu'il va apprendre par son avocat va l'enfermer à nouveau, mais dans sa propre tourmente cette fois-ci. Culpabilité.

Le problème? Et bien le problème c'est qu'il va y en avoir plein d'autres pour notre mec sans nom. Et pas des moindres. S'enfoncer et patauger dans la merde, c'est tout un art!

L'auteur nous brosse le portrait d'un homme haineux, colérique, qui garde une grande souffrance au fond de lui. Un type perdu, pas franchement intelligent, qui n'a pas tout reçu à la naissance, au départ d'une vie plutôt merdique. Pas intelligent, c'est vrai, mais capable de faire de bonnes réflexions plutôt pertinentes.

Cela se lit vite, l'écriture est brute de décoffrage, froide, vulgaire et sans chichi; l'aspect vulgaire étant évidemment attribué au personnage. Jacques Bablon va à l'essentiel, tout comme le héros du livre. Nous observons ses journées qui se suivent et qui ne se ressemblent pas; ça s'enchaîne et ça file. Les emmerdes, les amours, les amis et les coups dans la tronche, on les vit avec le personnage et on esquive comme on peut.

La morale, on l'oublie le temps d'un bouquin. Notre personnage sans nom n'a pas le temps et les moyens de se pencher sur cet aspect-là. Niveau contact humain c'est très spécial aussi, nous en aurons l'exemple sur le plan familial. Et quel exemple!

Quelques révélations plus loin, notre vision de l'intrigue change mais le ton reste le même. Cela s'enchaîne tel un kaléidoscope qui s'emballe et qui part dans tous les sens. Les images éclatent...

Le rythme, les mots et la noirceur, c'est ce que je retiendrai de ce roman. Quelques passages d'une violence assez extrême. Il faut bien l'admettre: nous sommes témoins de gestes qui pourraient en troubler plus d'un.

Pas vraiment d'intrigue à démêler, ce n'est pas le but ici, pas vraiment de rebondissements qui nous éclatent au visage, mais plutôt des scènes qui détonnent devant nous et qui se brisent. Ce qui est appréciable dans ce roman, c'est l'épatant exercice de style et personnages qui évoluent autour de notre héros sans nom. Finalement, il faut juste lire, tourner les pages et se laisser emporter dans ces grands espaces!

Bonne lecture.
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Il y a près de deux mois que j'ai lu ce court roman et pourtant je n'arrive toujours pas à mettre des mots dessus. Je me suis trouvée con, quand j'ai eu l'auteur devant moi, il y a quelques semaine, je n'ai pas su quoi lui dire. Jusque que j'avais adoré son bouquin, et qu'il était différent des autres que j'avais lus dernièrement.
J'avais l'auteur devant moi et je n'ai même pas pu lui demander pourquoi ces choix... le lieu, l'endroit, les héros, le héros, le style si familier, les mots...La génèse de son roman. Non j'ai été muette, troublée sans doute car j'avais imaginé un très jeune homme et que j'avais en face de moi, un jeune auteur certes mais d'un certaine âge. C'est con, mais il y avait comme un décalage dans mon esprit. Et en plus comme je n'arrivais pas à décrire ce roman ni à center mon ressenti, je suis passée, j'en suis certaine à coté d'une super rencontre. Trop bête, trop cruche, trop conne, je suis.
Jacques Bablon avait lui aussi l'air tout timide sur son estrade, derrière son stand. Il aurait suffit d'un mot, de l'un ou de l'autre pour que nous échangions entre adulte consentant. Mais, j'ai joué ma timorée et aujourd'hui je le regrette. Pardon Monsieur Bablon, je m'en veux énormément, car, comme je vous l'ai dit, j'ai adoré votre livre.
Mais au fait de quoi ça parle, difficile aussi de le résumé...Suite à l'assassinat de celui qui a abusé de sa mère, un homme est emprisonné. Son histoire pourrait s'arrêter là, mais une série d'événements bouleverse le cours des choses : Iggy lui lègue un vieux pick-up, un cadavre est retrouvé dans son jardin, un pactole tombe de nulle part, sa maison est détruite, etc.
Bref on va suivre notre héros dans son errance ou plutôt dans sa déserrance , dans sa désespérance. Et c'est lui qui va être le narrateur de cette histoire. Il va balancer ses mots, crus, violents, intimes. Un peu comme si ceux-ci avait un pouvoir de catharsis.
On va traverser des grands espace, rencontrer des personnes peu recommandables, d'autres plus sympathiques mais toujours à la marge. Il ne faut pas oublier que l'on ai dans un roman noir. Noir mais atypique. Il tient parfois du conte philosophique.  On va vivre à cent à l'heure, nos certitudes vont-être bousculées, nos repères n'existeront plus, nous n'aurons plus de repaires. le style, les mots, la poésie qu'il en ressort, vont tout ravager sur leur passage. Et on va traverser cette histoire à tout berzingue, en retenant notre souffle.
J'ai été happée par l'écriture de Jacques Bablon, et j'ai adoré ça.
Alors Foncez et découvrez cette OLNI de toute urgence.
Allez foncez c'est un ordre.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nous et ce gus, on évoluait pas dans la même couche de la stratosphère, on captait pas pareil les infos environnantes, on pâturait pas dans le même champ de conscience.
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Le psy sévissait derrière les barreaux. J’avais le droit de bénéficier de ses services. Je savais pas trop comment ça marchait, juste que c’est sur ce qui s’est passé quand j’étais petit qu’il se penche. Va pour le psy.

– Comment voyez-vous votre père ?

J’étais de père inconnu, il était con ou quoi ? Plutôt que de lui faire la remarque, je lui ai balancé un truc bidon :

– Comme une chaise vide.

Surprise ! Ma réponse a retenu son attention. Il avait un faible pour la métaphore, je ne me suis pas retenu de lui faire plaisir »
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Ma voiture bleue filait sur le ruban d’asphalte. Du bord, on ne devait voir qu’un trait bleu comme quand passe un martin-pêcheur. J’allais le plus vite possible, m’envolait sur les dos d’âne, faisais crisser mes pneus dans les virages. John Fitzgerald avait agrippé le haut du siège avant et le serrait très fort. Il jubilait, émettait un grognement continu proche d’une mélopée sioux et l’expression spontanée de son plaisir me faisait venir les larmes.
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« - Qui a tué Julian McBridge ?
C'est moi.
On était d'accord.
Pourquoi j'ai tué Julian McBridge ?
Là, motus. J'avais décidé de garder ça pour moi. C'était de l'ordre de l'intime et ça resterait secret. Mes explications auraient mis le public de mon côté. Tant pis. J'étais prêt à faire plein d'autres choses, chanter à l'église, ramper tout nu dans un champ d'orties, donner un poumon, mais dire pourquoi j'avais tué Julian McBridge, ça, non.
Ne rien lâcher faisait de moi un tueur sans mobile, un mec incontrôlable. Danger maxi pour la société. On ne me regardait plus pareil. Le jury avait les poils des bras qui se dressaient quand je me pointais à la barre. »
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Tout a commencé quand on a retrouvé le corps de Julian McBridge au fond de l'étang que les Jones avaient fait assécher pour compter les carpes. Ils auraient plutôt eu l'idée de repeindre leur porte de grange ou de s'enfiler en buvant des Budweiser et c'était bon pour moi. McBridge n'était pas venu ici faire trempette, ça faisait deux ans déjà que je l'avais balancé là par une nuit sans lune avec un couteau de chasse planté dans le bide. 835 carpes et 1 restant de McBridge. Les Jones avaient un cadavre sur les bras, ils ont commencé à se poser les questions qui vont avec et, de fil en aiguille, les flics ont fini par me mettre la main dessus. (p.5)
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Vidéo de Jacques Bablon
Paris. Un immeuble ancien avec une cour pavée. Cinq étages. Fin de semaine calme. Si ce n'est que… Que la grosse fête au quatrième chez ces trentenaires bien dans leur époque tourne mal. Qu'au premier, un des deux Lettons de passage dans la capitale a pris un éclat de grenade GLI-F4 dans le dos et saigne comme un boeuf. Que l'homme du deuxième qui a accueilli une sans-papiers ne rêve que de la baiser. Que la belle étrangère sait particulièrement bien calmer les ardeurs des hommes qui se croient tout permis. Que le jeune du cinquième connaît tout des horreurs commises par le salaud du deuxième et qu'il ne va pas en rester là. Que l'importateur de pistaches qui habite au troisième a pris une balle dans la tête. Mais qui pourrait affirmer que dans ce nid de vipères l'amour ne pourrait pas éclore ?
Dans ce nouvel opus, Jacques Bablon – usant là encore de son style minimaliste, évitant le superflu, tendant à l'ascèse – va nous entraîner dans la cage d'escalier d'un immeuble parisien très intrigant. Avec lui, nous allons monter les étages un à un, nous arrêtant à chaque palier. Et en poussant la porte des locataires, Jacques Bablon va nous laisser entrevoir des pans entiers de leur vie… Une vie qui aurait pu couler des jours relativement paisibles. Mais l'ironie du sort semble vouloir s'en mêler… On va découvrir leurs aventures personnelles, tumultueuses, qui pourraient peut-être les entraîner vers le chaos… le mélange est savoureux. La famille est omniprésente comme si l'auteur avait voulu lui donner le rôle principal… Elle est naturellement source de problèmes qui tourneront parfois au cauchemar. Monde pourri ? Désespérant ? Pas totalement. Reste une petite lumière. Tant qu'il y a de la vie… Et comme d'habitude avec Jacques Bablon, on va retrouver dans cet excellent roman noir, son don pour donner chair à ses personnages, leur apporter une profondeur qui ne peut que nous faire courir d'un étage à l'autre pour suivre leur destin… L'écriture claque, égratigne, dézingue jusqu'à en devenir jubilatoire !
« Dans ses romans, Jacques Bablon va toujours à l'essentiel. Dès l'ouverture du polar, l'ambiance est bien là, donnant envie d'aller plus loin, de lire encore et encore. Avec lui, pas le temps de souffler, on ne lâche pas le livre tant qu'il n'est pas terminé. Des romans noirs dignes des plus grands. » Emmanuel Fleury.
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