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EAN : 9782264065278
480 pages
10-18 (02/03/2017)
4.07/5   114 notes
Résumé :
Oeuvre posthume, «Un dernier verre au bar sans nom» met en scène un couple d'écrivains, Jaime Froward et Charlie Monel, depuis leur rencontre à l'université jusqu'au moment de leur séparation, une quinzaine d'années plus tard.
Tableau de la vie littéraire sur la côte Ouest des Etats-Unis au tournant des années 1960-70, le roman concentre la plupart des thématiques chères à Carpenter : comme «Sale Temps pour les braves», le livre présente un épisode carcéral ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Charlie et Jaime se sont rencontrés à la fac de San Francisco.
Ils se sont aimés,se sont mariés. Nous sommes à la fin des années 50, ils ont un même rêve,un même projet, faire de la littérature comme leurs aînés de la beat génération.
Charlie veut écrire " son grand roman de guerre " lui le vétéran de la guerre de Corée.
A la naissance de Kira ils quittent la Californie et s'installent à Portland en Oregon."Un dernier verre au bar sans nom" est un roman qui parle des écrivains,des livres et de la difficulté à être reconnu.
C'est un récit où l'amitié à sa place malgré les jalousies,les rancoeurs.
Il y a un personnage que j'ai adoré et qui sort du lot c'est Stan Winger le cambrioleur,un homme que la vie n'a pas ménagé,un homme qui doute de tout et qui va découvrir sa voie dans sa cellule.
Le roman s'étale sur une quinzaine d'années, on retrouve les personnages à San Francisco, dans les bars de Sausalito,ces quartiers bohèmes où l'alcool coule à flot et la marijuana embaume l'air de Malibu ou Venice, les paradis artificiels façon Baudelaire.
Hollywood n'est pas loin pour peu que l'on veuille vendre son âme au diable.
Pas besoin d'être grand clerc pour vous dire que j'ai aimé ce roman même si par moment j'ai été dérouté par le style de Don Carpenter."un dernier verre au bar sans nom"est un roman qui donne envie d'écrire,ce fut le cas pour moi, j'ai redécouvert deux debuts de roman que j'avais écrit il y a quelques années.
J'espère vous avoir donné envie de lire le dernier livre de Don Carpenter avant son suicide en 1995.
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Un de mes potes me file tout le temps les bouquins qu'il n'a pas réussi à finir. Il me dit "tiens, j'ai pas du tout accroché". Évidemment, je ne les lis pas. Je les prends, je les feuillète, je le remercie, mais je ne les lis pas. J'en ai trois ou quatre des comme ça. Ils sont bien rangés dans ma bibliothèque, celle dans la chambre. Ils prennent la poussière avec ceux que j'ai dévoré, ceux qui ont changé ma vie, ceux que j'ai acheté mais pas lu et puis aussi avec ceux de ma nana. Quand j'ai acheté "un dernier verre au bar sans nom" dans une librairie de mon quartier, la libraire m'a complimenté. Elle a dit « Oh Carpenter ! » comme si elle avait retrouvé une vieille connaissance. Et puis « super ». J'ai dit « C'est bien ? », elle m'a dit « Vous avez lu « Sale temps pour les braves » ? », j'ai dit « Non, c'est celui que je cherchais. » et elle a dit « Je l'ai vendu hier… Mais celui-ci est vraiment bien aussi. »

Je suis sorti fier comme un coq comme à chaque fois qu'un libraire me dit autre chose que le prix du bouquin. Et puis, trois mètres et deux crottes de chien évitées plus tard, je me suis senti comme un con. J'ai dit à ma nana "merde, je crois que je l'ai déjà". Elle m'a dit "si tu l'as déjà, je te tue". J'ai dit " non mais t'inquiète, ils reprennent les livres facilement ici. Même sans ticket de caisse.", et elle m'a dit "J'espère pour toi.". Alors, j'ai appelé mon pote, celui qui me file les bouquins qu'il aime pas, et il m'a confirmé qu'il m'avait bien donné "un dernier verre au bar sans nom". « J'ai pas dépassé les 50 premières pages ».

J'ai passé une heure à retourner l'appart' sans parvenir à remettre la main dessus. Parce que j'avais soif, j'ai fini par m'ouvrir une cannette et fatalement, j'ai ouvert le bouquin neuf en même temps en me disant que j'étais quand même bien nigaud. Et puis, j'ai lu. le lendemain, j'étais aux alentours de la page 200 et ma nana m'a dit "on a pas le droit de lire un bouquin dans le week-end. Ça coûte trop cher." Sans savoir pourquoi, peut-être car elle a la gestion dans le sang, je l'ai écouté. J'ai dû m'ouvrir une cannette à nouveau, même si j'en suis pas complétement sûr, et je me suis demandé ce que j'allais bien pouvoir faire d'autre que lire ce bouquin. J'ai attendu un voyage en train. J'ai lu dans le train et, une semaine après être sorti de cette librairie, j'étais encore au Enrico avec Jaime, Charly et toute cette clique de gens qui écrivent et boivent sans y trouver aucun soulagement. C'est pas que leur histoire m'a habité. C'est que j'ai vécu avec eux. Pendant tout ce temps, j'étais au bistrot à boire des espressos avec eux, j'étais mal pour mes potes honteux d'avoir trompé leurs femmes et surtout, j'écrivais un roman. Bordel, cette vie n'était ni meilleure ni pire que la mienne mais qu'est-ce qu'elle était réelle. Tout semblait vrai.

J'ai fermé le bouquin et je me suis dit : « Vivement que ce si précieux pote foireux bloque à nouveau dans une lecture."

Histoire que j'aggrave encore un peu mon cas.
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Don Carpenter (1931-1995) est un écrivain américain, auteur d'une dizaine de romans, de nouvelles et scénarios de film. A la fin des années 80 il est touché par différentes maladies, tuberculose, diabète, glaucome et après plusieurs années de souffrances, il se suicide en 1995. Un dernier verre au bar sans nom, n'était pas complètement finalisé quand Don Carpenter s'est donné la mort ; l'écrivain Jonathan Lethem explique dans la postface les quelques retouches qu'il a apportées au bouquin avant qu'il ne soit enfin édité aujourd'hui.
Le roman court de la fin des années 50 jusqu'au milieu des 70, entre San Francisco et Portland. Alors que la Beat Generation rebat les cartes de la littérature, un groupe de jeunes gens rêve d'une vie d'écriture dont Charlie qui revient du conflit en Corée avec le puissant désir d'écrire « LE » grand livre sur la guerre. Sur les bancs de la fac, il rencontre la très talentueuse Jaime, jeune fille de la classe moyenne. Quels écrivains vont devenir Charlie, Jaime et leurs amis… ?
Si le premier roman de l'écrivain, Sale temps pour les braves m'avait tapé dans l'oeil, celui-ci m'a crevé le second. Tout y est excellent. le sujet, la construction et l'écriture.
Le sujet, c'est la littérature ou plus précisément, sa place dans la vie de ceux qui se rêvent écrivains. Tous les personnages du roman écrivent, la différence entre les uns et les autres, c'est que certains seront publiés, d'autres non. L'écrivain décrit ces parcours, faits de hauts et de bas, d'espoirs, de déceptions ou de réussites, de compromis. En choisissant des figures chargées de passés divers, Charlie revient de la guerre, Jaime est une jeune fille de la classe moyenne avec des ambitions, Stan est un cambrioleur, Dick s'est forgé une petite réputation locale à Portland après qu'une de ses nouvelles soit publiée par Playboy, Don Carpenter peut couvrir tout le champ des possibles. de San Francisco à Hollywood, il n'y a qu'un pas et les sirènes du cinéma corneront aux oreilles de certains avec des promesses d'argent facile, sauf que le cinéma n'a pas besoin d'écrivains, il veut des scénaristes, ce qui n'est pas exactement la même chose…
La construction du bouquin rend parfaitement compte de ces destins qui se croiseront, se lieront, se délieront ou se recroiseront au fil des années, tissant une toile où tel ou tel apparaît puis disparaît durant plusieurs chapitres avant de revenir, changé par les ans et les évènements. Ce très beau roman est servi par l'écriture de Don Carpenter, qui là encore, comme je l'avais noté dans son premier ouvrage, s'avère d'une très grande simplicité à la lecture, pas de mots compliqués ou de tournures de phrases chiadées, tout coule, laissant croire que la littérature serait à la portée de tous, la forme démentant le propos.
Si l'écriture et l'ambition de devenir écrivain sont au coeur du livre, il y est aussi question d'amour et d'amitié, en un combat perpétuel toujours difficile à gérer, « Les écrivains ne devraient jamais se marier entre eux, de toute façon, songea Jaime. On est trop égoïstes. »
A consommer sans modération.
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Vous avez lu les histoires de Fante, Bukowski ou Brautigan ?
Comment ils écrivent, comment ils racontent ;
ça vous a plu hein,
vous en demandez encore ?
Et bien écoutez l'histoire de Jaime et Charlie.


Tout juste revenu de la guerre de Corée, Charlie se retrouve sur les mêmes bancs de fac de littérature que la jolie Jaime. Elle est jeune, belle et appliquée. Il est un peu plus âgé, brouillon, mais ambitieux, séduisant et sa plume est talentueuse. Même pas majeure, Jaime épouse Charlie dans une union vouée au même destin : écrire, être publié, devenir célèbre.

De Portland à San Francisco en passant par Hollywood, des années 50 à 70, Jaime et Charlie vont être des acteurs centraux de ces années glorieuses de la beat generation sur la côte Est des États-Unis. Comme leurs pairs, ils écrivent, mais ce petit monde se divise en deux : ceux qui ont été publiés et les autres.

Pour Charlie, son premier livre se doit d'être son grand livre, celui qui racontera sa guerre de Corée et marquera la littérature du genre. Mais plus il tarde, plus d'autres écrivent, et plus il doute... Pendant ce temps et contre toute attente, Jaime achève son premier livre qui est immédiatement publié ; elle devient riche ; Charlie gamberge et saisit l'opportunité d'écrire pour Hollywood. Mais est-ce toujours écrire ? Combien de couleuvres faut-il avaler pour amasser quelques dollars ?

Au-delà du couple Jaime-Charlie, Un dernier verre au bar sans nom de Don Carpenter - remarquablement traduit par Céline Leroy - est une plongée au coeur d'une galerie de personnages plus atypiques (et le plus souvent, attachants) les uns que les autres. Tous ont en commun le désir d'écrire, qu'ils soient étudiants, voleurs, agents, ou scénaristes. Mais pour quelle finalité ? Une nouvelle publiée par Playboy ? Un roman devenu best-seller ? Un polar "charté" et encadré par les codes d'une collection ? Un scénario sans âme au risque d'y perdre la sienne ?

Fourmillant de bribes autobiographiques, Carpenter nous livre un regard très complet sur la littérature et la création, exercice à nouveau présenté comme destructeur pour l'individu comme pour ses proches, galvanisé par l'alcool omniprésent ou par la stimulation du travail en commun ou plutôt, la sensation d'appartenance à une même communauté.

Mais ce qui frappe surtout, c'est l'incroyable fluidité de l'écriture de Carpenter : des mots simples, des chapitres courts, des portraits croisés qui font sens au fil des pages, et un regard toujours humain et bienveillant sur ses personnages.

Un livre que je ne manquerai pas de relire dans quelques temps.
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Sale temps pour les braves a été publié en 1966
L'époque où John Fante passa le succès de scénariste des années '50 et vit sa vie familiale se dégrader ; où Buko publia le brillant Journal d'un vieux dégueulasse (1967)… où ce fût la naissance du mouvement hippy, où les révoltes raciales touchèrent « leur apogée » (si bien décrites dans « La cité sauvage » de TJ English d'ailleurs), où le carnage du Vietnam suscita les passions les plus déchainées, etc.….
L'époque où c'est la rencontre entre deux écrivains, Jaime et Charlie. Il a du talent, elle ne sait pas sur quoi écrire alors qu'il ambitionne de raconter la guerre (genre « Né un 4 juillet ») parce qu'il dit l'avoir vécu.
Charlie est fougueux, c'est un personnage charismatique et deux fois plus âgé qu'elle. Jaime connaît son premier amour.
Ce couple est central. Les restes sont des circonvolutions : les autres artistes comme Stan, l'ancien cambrioleur, et sa tentative hollywoodienne sur les traces d'un Neal Cassady ; Kenny Gross, écrivain qui laisse la plume guider l'histoire, sans en connaître la fin ; il y a aussi les familles, la vie des artistes, le cheminement de l'inspiration, la recherche, l'écriture, les corrections, les impressions, les publications. C'est d'un vaste…
Si certains fantasmaient de recréer un groupe genre « beat generation », s'eut été difficile, car ils baignaient encore en plein dedans.

C'est peut-être pourquoi nos auteurs, qu'on appréciera vite, semblent avoir une existence d'errance, presque à l'ombre des initiateurs médiatisés ; sans toutefois être dénués d'imaginations.
Il y a un paradoxe qui ressort, celui qui naît de la relation entre l'échec et la réussite des gens. Ils pataugent dedans. Prenons l'exemple de la réussite littéraire qui suscite la jalousie même de l'être le plus proche. Le coup porté par Jaime « involontaire » en clôturant un roman. Elle est presque gênée d'aboutir (P174), car elle termine son premier livre en un peu plus de 3 mois tandis que Charlie après plusieurs années n'en n'est nulle part. Jaime est l'image de la détresse de Charlie, l'image du spleen de l'écrivain.


La postface résume justement le rapport personnel qu'entretient l'auteur avec toute son oeuvre littéraire puisqu'elle est pour une grosse partie auto biographique.
Imagine-t-on Charlie sur la couverture, pastiche de Don Carpenter lui-même ; pensif à la recherche d'une autre obsession que l'écriture (p252) ?


On peut se demander la relation qu'auraient pu connaître Don avec ses contemporains, les géants de la littérature américaine.
Qu'auraient-ils pu se dire s'ils s'étaient rencontrés autour d'une table ? Cela aurait-il donné naissance à une ou plusieurs nouvelles, ou des romans ?
Fante et Carpenter scénarisaient tous les deux pour les gros studios de Hollywood (pas à la même période, mais quand même, presque !), ils auraient dû se connaître. Peut-être était-ce le cas ?
Quoi qu'il en soit, il y avait une niche évidente de grands talents dans le coin, toujours très influents aujourd'hui.

Ce bouquin est le genre de livre qui résiste au temps ; présent pour vous en apprendre beaucoup sur le métier du livre et sur la vie d'écrivain.

« … j'ai été emporté dès la première page du manuscrit, plus comme un lecteur reconnaissant que comme une infirmière au triage. La voix était là, l'architecture solide, les intentions astucieuses de Carpenter abouties. La fin aussi était belle. Savoir que le livre était bien là, que Carpenter l'avait mené à son terme, qu'il soit publié ou non, rendait le monde plus vaste, pas énormément, mais de manière décisive. » (446)


Assis sur la terrasse blanchie par un soleil d'été, les pieds pendant dans le vide.
Dans la main, un soda sue de fraîcheur.
Une guêpe virevolte autour de mon premier rosier.
Je bois une longue gorgée.
Et je ferme « Un dernier verre au bar sans nom ».



Extrait : Charlie et ses 3 options pour être écrivain P60.

« Longtemps auparavant, quand il avait décidé de devenir écrivain, il avait réfléchi aux diverses façons de procéder. Il pouvait tout bonnement se mettre à écrire. Coucher par écrit ses expériences et ce qu'il en pensait. Voilà comment il en était arrivé là : par les choses qu'il avait vues. Les sentiments qu'elles avaient fait naître en lui. Une autre possibilité était de lire obstinément tous les romans de guerre pour voir ce qui avait déjà été fait. L'inconvénient étant qu'il pourrait finir par imiter les autres écrivains de guerre, ce qu'il préférait éviter. Bon sang, ce qu'il voulait, lui, c'était écrire le Moby Dick de la guerre. Ou du moins essayer. La troisième option consistait à passez un diplôme universitaire, même s'il n'avait pas eu le bas. Apprendre ce qu'ils pouvaient lui enseigner. Il avait une équivalence qui lui avait été délivrée par l'armée à l'époque où ils croyaient faire de lui un officier, pour qu'il puisse entrer dans une fac qui n'aurait pas de critères de sélection trop drastiques. Il avait fini par faire les trois. »
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critiques presse (1)
Telerama
20 avril 2016
L'auteur de Sale Temps pour les braves ne fait pas de gras ni de manière pour brosser le portrait de ces garçons et filles qui s'échinent à écrire des textes, les publier, les vendre et puis recommencer.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
" La création littéraire, ça ne s'enseigne pas, dit-il platement, et ça ne s'apprend pas non plus. Je crois qu'on naît avec. Ce qu'on peut faire ici, dans ce cours, c'est écrire beaucoup, lire aux autres ce qu'on aura produit, et tenter de s'entraider."
Commenter  J’apprécie          250
Le chemin fut parsemé d'échecs, bien sûr, mais très vite, il prit l'habitude de mémoriser des chapitres entiers. Il ne savait pas comment cela fonctionnait mais ça fonctionnait. Ce n'était pas dans le plus dur, non. La construction des scènes non plus. Il voulait que les choses soient aussi cinématographiques que possible parce que cela facilitait la mémorisation, si bien qu'il avait monté chaque scène autour d'un élément concret, une chaussure, une vitre, n'importe quoi pour ne pas perdre de vue la scène. Il opéra de la même manière avec les personnages. Chacun d'eux possédait une caractéristique visible pour que Stan se souvienne de qui il ou elle était, cheveux qui rebiquent par derrière, un fumeur de cigares, un autre qui tire sur son oreille gauche quand il est nerveux. Stan avait tout emprunté à des gens qu'il avait connu. La mémorisation n'était qu'une affaire de ruse, se dit-il.
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S'il y réfléchissait attentivement, Charlie rêvait de devenir le roi du monde. Ça ne suffirait pas d'écrire et d'être publié. Sinon pourquoi se faire chier avec Hollywood ? Hollywood n'avait rien à voir avec le fait de bien écrire. Au contraire, il apprenait à moins bien écrire.
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Qu’allait-elle faire de sa journée ? Ou de sa nuit, quand elle ne pourrait dormir ? Son roman avait été son ancre, et maintenant elle l’avait perdue. Tout le plaisir de finir, de savoir qu’elle était capable d’écrire un livre entier, était noyé dans ce sentiment de perte. Et elle avait écrit ce roman en quoi ? Trois mois et des poussières. Charlie travaillait au sien depuis des années, elle ne savait pas exactement combien, mais ça se comptait en années. Cela semblait injuste. Charlie était assis devant elle, faisait semblant d’écouter de la musique à la radio, dodelinant de la tête, jouant avec son sachet de thé, le cœur sans doute déchiré.
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En lisant le manuscrit de Jaime il avait compris pourquoi il ne pouvait pas terminer son propre livre. Charlie n’était pas écrivain, Jaime si. (…) Jaime savait instinctivement comment assembler les différents éléments pour que l’ensemble soit fluide d’une scène à l’autre. Le texte de Charlie, lui, était sens dessus dessous, (…) rien ne coulait.
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