AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234077652
288 pages
Stock (08/10/2014)
4.7/5   23 notes
Résumé :
Pourquoi les araignées géantes des films d’horreur ou les Lilliputiens que découvre Gulliver au cours de ses voyages ne se rencontrent jamais « en vrai » ? Parce que dans la réalité, la taille n’est pas un paramètre que l’on pourrait fixer à volonté : chaque être vivant n’est viable qu’à l’échelle qui est la sienne. En deçà ou au-delà, il meurt, à moins qu’il ne parvienne à se métamorphoser. Il en va de même pour les sociétés et les cultures. La plupart des crises c... >Voir plus
Que lire après Une question de tailleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ivan Illich contempteur de tous les courants politiques contemporains trouve en Olivier Rey un disciple éclairé. Dans un premier temps, Olivier Rey présente comment Ivan Illich combat la pensée dominante en retournant contre elle-même le cadre théorique (l'utilitarisme) qu'elle a mis en place. Mais cette critique n'est qu'un aspect sa pensée. L'autre partie de l'oeuvre d'Illich est de replacer l'homme dans le monde qui lui échappe. Aujourd'hui, la puissance et le perfectionnement de la technologie sont tels qu'ils participent, sans avoir recours aux hommes, à leur propre développement. Alors faut-il pour autant baisser les bras ? Non, car pour Illich le présent est à la mesure de l'homme, le moment de son accomplissement. Vouloir aller plus loin que mènent nos pas est contreproductif. Forger un présent désirable est le moyen de lutter contre l'effondrement à venir. Dépasser l'action présente est une mauvaise action, quelque qu'elle fût, cela ne fait qu'entretenir l'hubris, marquée par le principe de performance pour la postmodernité. Personnellement ce que je retiens de ce livre est qu'il est bien difficile de penser juste. J'ai été sérieusement ébranlé. En effet, la confrontation de mes principes au regard de ma personne laisse une large place à la démesure. Je dois maintenant pacifier cette expérience de lecture pour ensuite me réaliser dans une action concrète et présente.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai passé un excellent moment à lire Une question de taille. Dans ce livre Oliver Rey nous explique clairement les raisons des difficultés auxquelles notre monde fait face, et c'est un problème de taille.

Bien que je ne sois pas expert en philosophie je n'ai eu aucune difficulté à comprendre les idées avancées dans ce livre. Seul sujet sur lequel j'ai eu plus de mal à comprendre l'auteur est celui à propos du genre, cela dit c'est un sujet qui ne m'attire pas spécialement.

Je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          60
Ouvrage très dense et bien écrit qui aborde avec un point de vue original de nombreux problèmes auxquels notre société fait face.
Cela m'a aussi permis de découvrir les travaux et la pensée d'Ivan Illich.
Livre à relire pour bien en profiter.
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (2)
Lexpress
16 février 2015
Dans Une question de taille (Stock), Rey montre [...] pourquoi la démesure est la voie de la ruine, qu'il s'agisse d'urbanisme ou d'humanisme, d'économie ou d'ergonomie. Où l'on bâtit trop haut, l'on tombe ; où l'on voit trop grand, on ne voit rien ; et qui trop embrasse, mal étreint -la sagesse populaire devance toujours le penseur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
24 novembre 2014
Le constat est clair : la modernité occidentale produit ses effets les plus pervers parce qu’elle s’est laissé emporter par la démesure et est incapable de «déflation». Et bien pessimiste : «En vérité, le "développement" est une impasse et, étant donné notre incapacité à rebrousser chemin quand il en était encore temps, nous ne ferons pas l’économie d’une catastrophe de grande ampleur.»
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Parler d’effondrement du monde tel que nous le connaissons est délicat.
Ou bien nous situons cet effondrement dans le futur, et alors nous semblons ignorer tout ce qui montre qu’il est déjà en cours ; ou bien nous insistons sur ses manifestations présentes, au risque de ne plus mesurer ce qui est à venir.
De plus, nos sentiments face à la destruction sont ambigus : à l’horreur se mêle une forme d’attente et de soulagement.
Nous savons en effet que la trajectoire actuelle conduit au désastre, mais nous nous montrons incapables de la modifier.
Nous en sommes réduits à suivre le mouvement en y adhérant de moins en moins, dans une forme de défection intérieure, et à attendre la catastrophe comme seule à même de nous obliger à changer.
(page 16)
Commenter  J’apprécie          50
Quand les choses sont trop petites, il faut les faire croître. Quand elles sont trop grosses, il faut les faire décroître. A l'heure actuelle, il n'y a aucun doute sur la direction qu'il est opportun et urgent d'adopter. Cela signifie nullement que cette direction sera prise. Car lorsque les choses sont de venues trop grosses, elles s'autonomisent, échappent à tout contrôle et continuent de grossir sans qu'on y puisse rien.
Commenter  J’apprécie          81
Le progrès technique a toujours été ambivalent, comportant bénéfices et inconvénients.
Que, globalement, les avantages l’aient longtemps emporté sur les nuisances ne signifie pas que tel soit le cas indéfiniment.
Comme l’a noté Simone Weil, « plus le niveau de la technique est élevé, plus les avantages que peuvent apporter des progrès nouveaux diminuent par rapport aux inconvénients » - jusqu’au moment où les inconvénients dominent.
(page 35)
Commenter  J’apprécie          20
L’un des événements les plus importants de l’histoire des derniers siècles est le fait que nous avons cessé de vivre dans un cosmos.
Dans la langue grecque archaïque, le mot désignait un ordre, un bon ordre, la beauté résultant d’une disposition harmonieuse (sens esthétique qui se perçoit encore dans le français moderne « cosmétique »). (…)
On a attribué à Pythagore (VIe siècle avant Jésus-Christ) le premier usage de « cosmos » pour désigner l’ensemble des choses.
Le choix de ce mot n’est évidemment pas neutre : l’ensemble des choses étant d’emblée perçu comme un tout bien ordonné, bien partagé, où chaque élément occupait la place qui lui revenait.
(page 103)
Commenter  J’apprécie          10
Pourquoi cela ne peut-il durer ?
Il y a d’abord, évidente, l’impossibilité pour l’humanité de continuer longtemps encore à solliciter des ressources naturelles en voie d’épuisement.
Face aux avertissements, les optimistes se rassurent en disant que ce n’est pas la première fois qu’on prédit la tourmente, que la terre en a vu d’autres.
Eh bien non, elle n’a jamais rien vu qui ressemble de près ou de loin à ce qui se produit actuellement.
Il est vain de vouloir se tranquilliser avec des précédents, car il n’en existe pas.
(page 17)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Olivier Rey (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Rey
Ce que la Piétà d'Avignon donne à voir et à entendre.
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (96) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}