Ivan Illich contempteur de tous les courants politiques contemporains trouve en Olivier Rey un disciple éclairé. Dans un premier temps, Olivier Rey présente comment
Ivan Illich combat la pensée dominante en retournant contre elle-même le cadre théorique (l'utilitarisme) qu'elle a mis en place. Mais cette critique n'est qu'un aspect sa pensée. L'autre partie de l'oeuvre d'Illich est de replacer l'homme dans le monde qui lui échappe. Aujourd'hui, la puissance et le perfectionnement de la technologie sont tels qu'ils participent, sans avoir recours aux hommes, à leur propre développement. Alors faut-il pour autant baisser les bras ? Non, car pour Illich le présent est à la mesure de l'homme, le moment de son accomplissement. Vouloir aller plus loin que mènent nos pas est contreproductif. Forger un présent désirable est le moyen de lutter contre l'effondrement à venir. Dépasser l'action présente est une mauvaise action, quelque qu'elle fût, cela ne fait qu'entretenir l'hubris, marquée par le principe de performance pour la postmodernité. Personnellement ce que je retiens de ce livre est qu'il est bien difficile de penser juste. J'ai été sérieusement ébranlé. En effet, la confrontation de mes principes au regard de ma personne laisse une large place à la démesure. Je dois maintenant pacifier cette expérience de lecture pour ensuite me réaliser dans une action concrète et présente.