3 petits mots qui malgré la négation, enferment bien des mystères lorsqu'ils sont prononcés par un enfant.
Quand ma progéniture de 5 ans me répond "
je sais pas" à une question qui requiert pourtant une réponse plus tranchée, cela n'a rien d'anodin, je me doute que cela cache quelque chose. Parfois simplement la crainte que la réponse donnée ne soit pas celle attendue.
Et c'est ainsi qu'Emma, 5 ans, répondra au policier, à chaque interrogation concernant sa disparition et celle de son institutrice en ce jour de sortie scolaire.
"
Je sais pas".
3 petits mots, inoffensifs, qui pourtant, feront basculer le destin de tous les protagonistes de ce thriller psychologique.
Je fais la connaissance de cette auteure avec ce récit, et mon avis est plutôt mitigé.
L'histoire est plutôt bien ficelée, un véritable page turner, les rebondissements bien présents et une atmosphère pesante à souhait!
Barbara Abel a de l'imagination à revendre! C'est un fait ! le récit dans son ensemble m'a beaucoup plu.
Là où le bas blesse, c'est au niveau de la figure de style qui ne m'a pas transportée.
J'ai regretté quelques expressions, descriptions et tropes trop faciles, trop populaires, trop attendues, ce qui a pour ma part, haché le rythme du récit, rendant durant au moins 200 pages ma lecture moins agréable que je ne l'aurais voulue, jusqu'à ce que je finisse par m'y habituer.
De plus, quelques parties du livre m'ont fait ouvrir des yeux grands comme des hiboux, cette répétition mot pour mot des sentiments de 2 protagonistes différents page 107 et page 210
"parmi les prédateurs qui hantent son esprit//qui rôdent dans ses hantises, c'est l'homme qui lui inspire le plus de craintes. Et si Mylène//Emma n'était pas perdue? .... Etienne//Camille retient un haut le coeur. Savoir que son enfant souffre en ce moment même, l'imaginer en proie à une terreur viscérale sans avoir aucun moyen de lui venir en aide, de la protéger ou de la rassurer est tout simplement impossible à supporte. Il//Elle sait qu'il n'y arrivera pas. C'est au dessus de ses forces. Il//Elle n'est pas de taille à affronter une telle épreuve"
Peut-être est-ce voulu par l'auteure, je l'ignore, mais un peu dommage au vu de la richesse de la langue française.
Et également des petites absurdités prêtées aux personnages qui auraient pu être remplacés par des idées un peu moins farfelues, un peu plus fortes et cohérentes pour donner une meilleure consistance au recit,
tel que le château construit par Mylène à la place du monticule de terre car perdue dans ses pensées, le fait que Camille laisse sa fille monter seule en voiture pendant qu'elle range le caddy et d'autres actions de Camille en tant que mère .
Bien que ce roman m'ait plu au niveau de son histoire, je ne pense pas réitérer la découverte de l'auteure car son style m'a vraiment dérangé. Je suis un peu déçue de mon propre avis figurez vous, je m'attendais à vraiment accrocher! Dommage.