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3,92

sur 1796 notes
" Je sais pas " est le deuxième roman de Barbara Abel que je lis.
Acheté en 2019 à la foire du livre de Bruxelles, il attendait patiemment que je me décide à l'extraire de ma PAL.
C'est chose faite et je dois admettre que je ne l'ai plus laché tant le suspens est captivant et l'intrigue fort bien ficelée.
Bon d'accord, comme souvent tout repose sur une relation extra-conjugale dans le couple que forment ici Camille et Patrick.
La jeune femme, maman d'une petite fille de 5 ans, succombe au charme du père de l'institutrice de sa fille.
Comble de malchance, la petite Emma surprend un baiser échangé sur le pas de la porte et, à partir de là et d'une sortie scolaire qui tourne au drame, le noeud se resserre autour des personnages et du profil psychologique de l'enfant.
" Je sais pas ", trois petits mots-écrans naïvement tirés sur une réalité trop brutale, sur un acte trop lourd.
Une telle histoire est-elle vraisemblable ?
Honnêtement, je sais pas et n'en ai cure tant Barbara Abel aura su me tenir en haleine jusqu'au bout.
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Mylène est la plus jeune institutrice de l'école maternelle des Pinsons.

Lors d'une sortie scolaire, la petite Emma, dont elle a la charge, disparait.

Partie à sa recherche elle finit par trouver la gamine, mais en la sortant du trou dans lequel elle est tombée, reste à son tour coincée.

La gamine, sauvée, va-t-elle à son tour prévenir les secours ?
"Je sais pas" répondra-t-elle aux enquêteurs qui l'interrogent sur Mylène.

Pourquoi ce mensonge ?
Sait-elle que Mylène est la fille d'Etienne ? Celui qu'elle a vu embrasser sa mère, Camille. Celui que Camille fréquente depuis plusieurs mois.
Ou bien n'aime-t-elle tout simplement pas Mylène ?
"La figure d'ange peut-elle cacher un coeur de démon ?".
A mon avis :
"Je sais pas" est un thriller psychologique qui monte en tension au fil des pages.

L'intrigue se développe au fur et à mesure que l'on comprend les liens qui relient les différents personnages de ce roman et que l'on s'interroge sur les motivations de la petite Emma.

Barbara Abel nous a habitués à ce suspens qui monte progressivement dans ses autres romans et également à ces surprises auxquelles on ne s'attend pas et qui font de ses livres des oeuvres à découvrir. Des livres dans lesquels les personnages sont sans doute plus retords que ce qu'ils laissent paraitre, mais ça, on ne le découvre que tard.

C'est encore le cas ici, où les différents twists nous font nous accrocher aux pages et les tourner rapidement. Si vous avez lu d'autres romans de l'auteur, vous retrouverez cette construction particulière qui tient le lecteur en haleine tout au long de sa lecture.
C'est bien ce que l'on demande à un bon thriller.
On pourrait néanmoins lui reprocher quelques stéréotypes dans la description de certains personnages et situations. Peut-être également quelques improbabilités, mais franchement rien qui ne puisse gâcher la lecture de ce roman, qui mérite amplement ses quatre étoiles.

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Moi je sais. Je sais depuis longtemps que Barbara Abel n'a pas son pareil pour transformer le quotidien en cauchemar. Ce n'est pas ce nouveau roman qui va démentir ce statut, bien au contraire.

Moi je sais qu'en me plongeant dans une intrigue telle que celle-ci, je vais tout d'abord à la rencontre de gens ordinaires. de personnages que je pourrais très bien côtoyer dans la vie de tous les jours. Sauf que…

Sauf que moi je sais, qu'après avoir posé les bases, l'auteure belge va faire déraper le banal et l'ordinaire pour me plonger dans l'effroi de situations insupportables. « Je sais pas » va, à ce titre, très loin, sans jamais sortir d'un cadre crédible. Parce qu'il est question de la disparition d'un enfant au départ, et croyez-moi, c'est loin d'être le seul sujet du récit.

A force de lire ses romans, moi je sais que certaines thématiques sont récurrentes chez Barbara Abel, presque obsessionnelles. Une fois de plus, les relations parents-enfants et les relations de couples sont les points centraux de l'histoire.

Moi je sais que je vais me retrouver en terrain connu et pourtant me perdre en terre inconnue et perdre pied. Je crois d'ailleurs que j'ai rarement autant eu l'impression de m'enfoncer dans la paranoïa. Les bases de l'intrigue ne sont que les fondations d'une structure qui réserve surprises sur surprises. Entre non-dits et secrets, la suspicion prend de l'ampleur au fil des pages.

Moi je sais qu'il serait criminel de vous dire quoi que ce soit sur l'intrigue tyrannique de ce thriller domestique, sauf à vous préciser qu'elle est construite avec soin et que la tension s'intensifie jusqu'à vous prendre à la gorge. le tout, développé avec un style limpide qui donne toujours envie d'aller plus loin dans la lecture. Et quelle fin !…

On le sait, le quotidien peut devenir un enfer si on le partage avec des personnes qui cachent des secrets. Connaît-on vraiment son entourage ? Une fois de plus, Barbara Abel nous fait frissonner. Sa manière de traiter le récit, tout en pudeur, ne lui en donne que plus de force. Les parallèles qu'elle fait entre enfants et adultes rendent cette histoire encore plus crispante. L'innocence et la maîtrise sont-ils des concepts qui ont réellement un sens ? En tout cas, ceux qui savent se contenir ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

Moi je sais avec certitude que ce nouveau roman de Barbara Abel ravira ses lecteurs habituels et comblera les nouveaux arrivants. Avec « Je sais pas« , le terrain est familier, mais ce n'est pas loin d'être l'une des plus belles réussites de l'auteure.

Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Méfiez-vous de la crise de la trentaine. Outre le stress et les dommages collatéraux, votre fille pourrait bien laisser mourir son institutrice en pleine forêt.

C'est psychologiquement hyper bien construit, sans les clichés habituels, une lecture difficile à interrompre!
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《 Parce que, parfois, il vaut mieux ne pas savoir. 》


Perturbant, déstabilisant, prégnant.

Un fait divers, presque banal, qui tourne au cauchemar.
Barbara Abel en avait déjà fait son cheval de bataille avec "L'innocence des bourreaux", elle réitère ici l'expérience dans un tout autre contexte, et avec maestria qui plus est.

Mensonges, trahisons, jeu de dupes.

Un vrai tour de force dont je ne veux rien dévoiler tant il est meilleur de s'en faire une idée par soi-même, surtout en cas de ce que j'ai envie d'appeler une monstrueuse réussite.
Tout ce que je peux affirmer, c'est l'ineffable impact qu'a eu cette lecture sur mon pauvre petit coeur de mère. J'ai eu l'estomac retourné, et pourtant, aucune scène véritablement sanguinolente ni d'horribles descriptions à vous dégoûter de manger saignant ne sont venues participer à ce malaise.

Tellement plus insidieux. Du vice à l'état pur.

De mensonges en désillusions, l'auteure belge nous emmène aux limites de l'indicible, de l'inconcevable, de l'insoutenable ; avec ses seuls mots, elle crée une atmosphère éminemment pernicieuse. Dérangeante.
Reflet abject de toute la perversité dont l'humain est capable...
C'est dans cette complexité de l'âme qu'Abel puise toute l'ingéniosité de cette terrible histoire.


《 À cinq ans, on est innocent, dans tous les sens du terme. 》


À couper le souffle !

De fait, plus j'en apprenais plus j'avais de mal à respirer, claustrophobe de la situation et des actes qui prenaient forme sous mes yeux exorbités.
Le "label Abel" n'est pas surfait, loin de là. L'écrivaine nous le prouve une fois encore avec ce sombre thriller psychologique qui n'a absolument rien à envier à un bon page-turner.

Bref, une tuerie !
Effroyable !

À ne pas manquer.


《 Elle sait. Oui, cette fois, elle sait. Et pour le coup, elle aurait préféré ne pas savoir. 》
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Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre puisque je l'ai commencé ce matin et terminé ce soir, je l'ai donc lu avec un certain plaisir. Mais je trouve que ce roman manque d'originalité et de « profondeur ». Ce livre ne suscite pas de fortes émotions, ni de haine, ni de peur, ni d'angoisse, ni d'attachement particulier. On lit , on tourne les pages sans se poser de question mais sans passion. Alors oui, Barbara Abel arrive à nous désorienter, à brouiller les pistes mais c'est le moins que l'on puisse demander à un thriller.
Je suis un peu surprise d'avoir trouvé des répétitions, des phrases identiques à une centaine de pages d'intervalles , est-ce volontaire ? je ne pense pas ! Par ailleurs, c'est de la fiction, je ne recherche donc pas forcément une copie de la vraie vie mais un minimum de cohérences, or à plusieurs reprises, j'ai soulevé des invraisemblances énormes.
Je suis donc un peu déçue par ce roman, j'avais jusqu'à présent toujours apprécié les romans de Barbara Abel et je trouve celui-ci en-dessous des autres . il me donne même l'impression qu'il a été rapidement écrit. Etait-ce une commande ?
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Je ne sais pas si vous avez eu le plaisir de rencontrer Madame Abel ? Si oui, peut-être que comme moi, l'avez-vous trouvée, calme, posée, humble et disponible, mais alors de me poser cette légitime question, puisque ces thèmes récurrents sont les faux semblants et l'habit ne fait pas le moine, Madame Abel qui êtes-vous vraiment ?

Une auteure manipulatrice retorse diabolique incontestable. le tensiomètre de mon médecin qui d'ordinaire affiche un 11/7 s'embale progressivement à chaque page tournée me faisant ainsi frôler de peu une cardiopathie hypertensive... Une auteure qui réveille en vous la bête, car oui, j'ai eu l'envie de secouer et de gifler violemment la jolie douce enfant de 5 ans qu'est Emma, geste interdit par la loi française depuis le 22 décembre 2016 dois-je le rappeler à vous, lecteurs ? L'ex triclolomane que je suis, ce que je croyais avant de lire Je Sais Pas, s'est surprise à rependre ce TOC, TOC qui a heureusement pris fin en même temps que le livre ( que j'ai heureusement dévoré ) et bien avant que mon crâne soit totalement déplumé.

Alors oui Madame Abel, pour toutes ces raisons invoquées et bien que n'ayant pas été surprise comme j'ai pu l'être avec Duelle, mais pour vos qualités, narrative et d'écriture, et la masochiste que je dois être en redemande, je continuerai à vous lire...
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En commençant un roman de Barbara Abel, on peut partir avec quelques certitudes. Ainsi, on sait sur ça va secouer. Et puis, on n'est pas à une surprise près. Enfin, même lorsqu'on croit avoir touché le fond de l'aberration humaine, on découvre toujours une petite trappe qui conduit encore plus bas.

Avec Je sais pas, ça fonctionne parfaitement. Ça commence pourtant assez gentiment avec cette excursion des classes maternelles à la ferme éducative puis à l'orée d'une jolie forêt. Mais voilà, pour que l'intrigue prenne, il faut que ça dérape. Ça ne loupe pas...
Barbara Abel a patiemment installé les rouages de son engrenage cruel. A ce demander si ce n'est pas le lecteur qui est broyé dedans tant on ressort de son roman comme exsangue et terrassé par sa machiavélique machination.

En plus de nous faire passer de Charybde en Sylla, l'auteure maintient une tension terrible qui rend la capacité de reposer son livre quasiment impossible. Il a fallu que mon deuxième oeil rende les armes cette nuit pour que j'arrête d'enchaîner les chapitres. Elle maîtrise son récit et sait instiller doutes et interrogations qui peuvent rendre insomniaque.

S'il est une leçon à retenir de son histoire, c'est qu'il faut se méfier des apparences. En tout cas, l'humanité chez Barbara Abel, quels que soient l'âge, le sexe, la condition, fait peur. Et le pire, c'est que je dit "Encore!".
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Après vous avoir parlé cette semaine de « Derrière la haine », « Après la fin », « l'innocence des bourreaux », j'ai sorti le dernier livre de Barbara Abel que j'avais dans ma PAL : « Je sais pas ». (J'avais déjà lu « Et les vivants autour », « Je t'aime » « Duelle »)
Au moment de faire l'appel à la fin d'une sortie scolaire en forêt, ils constatent qu'Emma 5 ans a disparu. Plusieurs adultes partent à sa recherche et la police est prévenue. Après plusieurs heures de recherche, Emma réapparait, c'est le soulagement pour ses parent Camille et Patrick. Mais l'histoire est loin d'être finie car une institutrice Mylène n'est pas revenue, leur cauchemar n'est pas terminé…
Barbara Abel part toujours d'une histoire banale (ici une enfant qui disparait pendant une sortie scolaire) et arrive à en faire une situation angoissante, une histoire flippante et noire dans laquelle, on ne sait jamais où l'horreur va s'arrêter. Malgré quelques invraisemblances et quelques longueurs à un moment donné, le rythme s'accélère de nouveau vers la fin et les rebondissements/révélations s'enchainent. Un bon thriller psychologique où on se demande qui est le plus machiavélique/diabolique de cette famille (oui oui même cette petite tête d'ange d'Emma 5 ans est dans le lot)
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On doit reconnaître à l'auteure un talent indéniable pour tenir le lecteur à sa merci: on ne lâche plus le livre, une fois commencé ! J'ai encore préféré ce livre-ci à " L'innocence des bourreaux" . Cela me fait penser que ce titre pourrait s'appliquer à la petite Emma....mais n'en révélons pas davantage...

Quelques jalons pour présenter l'intrigue de ce thriller addictif: lors d'une sortie scolaire avec des enfants de maternelle, une fillette de cinq ans, Emma, disparaît. Son institutrice aussi...

Comme dans les autres livres de l'auteure, les retours en arrière, les pensées intérieures permettent d' appréhender les motivations, les secrets, les comportements des protagonistes: ceux de Camille et Patrick, les parents d' Emma, d'Etienne, dont je tairai l'identité et le rôle, de Mylène, la jeune institutrice.

Dans un suspens tourbillonnant, au sein d'une forêt tour à tour accueillante et malfaisante, au sein aussi des idées folles des uns et des autres, de leurs tortures personnelles, le lecteur est pris au piège, comme un misérable insecte au coeur d'une toile d'araignée. Et comme on aime ça !

Quelques bémols tout de même. Le style oscille entre de fort belles descriptions, notamment de la forêt, et des passages très plats. J'ai l'impression que Barbara Abel n'a pas encore vraiment trouvé son ton personnel.D'autre part et surtout, peut-on trouver vraisemblable l'attitude tellement mature et complexe qu'elle en devient effrayante, d'une petite fille aussi jeune ?

Néanmoins, l'adrénaline nous envahit jusqu'au bout, le plaisir des révélations et des rebondissements est bien là, et comme dirait Jean Gabin:"C'est tout ce que j' sais, mais ça, j'le sais"!
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