L'homme moderne en est venu à détester ce qu'il aime, sans avoir trouvé d'alternative crédible à la forme de société qui définit son identité. La maîtrise de la nature, la croissance, la prospérité se soldent par l'instrumentalisation généralisée, l'écrasement des cultures, la perte du sens, la désaffection de la vie publique et peut-être même pour la vie privée. (p.85)
la justice ne vise pas d'abord le bien, mais à éloigner du pire. (p.20)
Il faut avoir assez d'estime de soi, c'est-à-dire de sentiment que nous aspirons (malgré tout) à une "vie bonne" pour pouvoir répondre à l'appel ou à l'injonction d'autrui et dire "Me voici!". (p.58)
c'est précisément le mal radical, celui qui touche les racines de la volonté humaine, que faire de la vertu même le moyen du bonheur. (p.63)
la loi se soucie moins de vouloir le bien que d'essayer d'éviter le mal. (p.67)