Le Ringo de cet album n'est pas parent avec celui qui chantait ♫ Laisse les gondoles à Venise ♪.
Non, lui, il aurait plutôt chanté : ♫ Laisse l'or de la Wells Fargo tranquille ♪ Ou t'y laissera ta chemise ♪
Notre Ringo évolue dans le far-west violent, où les bandits attaquent les fourgons transportant des coffres remplis d'or, magouillant pour faire tomber dans une embuscade le convoi d'or et Ringo, agent de la Wells Fargo est là pour les en empêcher.
Nous sommes dans un western datant des années de publication de l'hebdo Tintin (1965) et je ne le connaissais pas du tout.
Le western étant mon dada, je me suis laissé tenter par cette intégrale qui réunit quatre albums de Ringo ("La ville de la peur" / "Le serment de Gettysburg" / "L'or des déserteurs" & "
El Diablo s'en mêle").
William Vance, je le connaissais de Ramiro et surtout de mon chouchou XIII.
Les dessins sont donc comme je les aime, j'étais en terrain plus que connu. Ce sont des dessins réalistes, les chevaux sont bien faits, les visages aussi et on retrouve les mêmes traits que dans XIII.
Les scénarios sont assez conventionnels, dans le plus pur esprit des bédés western des années 60/70 : le gentil est gentil et les méchants sont méchants.
De plus, Ringo, gentil comme il est, n'assassine pas les voleurs, les bandits, mais leur laisse une chance. Bref, un boy-scout bien aimable, mais qui tire bien et vise juste. Un Lucky Luke en plus réaliste, mais pas au point d'un Blueberry ou d'un Durango.
J'ai apprécié les quatre histoires qui possédaient des scénarios intéressants, rempli de bons sentiments, certes, mais à l'époque (il faut se replacer dans le contexte), dans les hebdos pour la jeunesse, les bons sentiments suintaient de toutes les pages (surtout dans l'hebdo Spirou).
Tout compte fait, la série n'a pas trop mal vieilli.
Rien de transcendantal, bien entendu, rien d'exceptionnel, mais des aventures western agréables à lire, plaisantes, sans fioritures, dans l'air du temps, à la Jerry Spring, un peu.
Maintenant, si vous n'êtes pas fan de western, passez votre chemin, vous ne trouverez pas votre compte, sauf si vous aimez les preux chevaliers poursuivant les vilains pas beaux qui volent l'argent des banques ou des mines.
Les amateurs de bédés western y trouveront leur compte, excepté s'ils cherchent du réalisme... Non pas que ces histoires ne soient pas réalistes, loin de là, mais quand les bons gagnent toujours, on quitte le réalisme.
Malgré tout, je suis contente d'avoir découvert ce héros western dans cette intégrale.