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EAN : 9782362420795
130 pages
Éditions de l'attente (16/03/2019)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Monologue théâtral, à la façon d'un heptaméron, où sont décortiqués machines du vingtième siècle et réflexes machinaux. Dans un bric-à-brac un homme divague, se remémore un monde en train de disparaître, cherche l'articulation possible du langage et d'un esprit. Cette tragédie cocasse faite de télescopages verbaux (la faute à la machine à écrire "de marque Remington" que le narrateur démantibule peu à peu) est l'allégorie d'une progressive perte de repères, ou de pé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions “L'Attente”, pour m'avoir envoyé le livre dans le cadre de l'opération Masse Critique !

Cette critique est probablement la plus difficile que j'ai eu à écrire de ma vie. Parce que je n'ai pas détesté le livre, je ne l'ai pas adoré pour autant. En fait, pendant la moitié de ma lecture, je suis restée extrêmement hermétique face à l'exercice de style de l'auteur alors même que celui-ci était assez réussi. J'ai apprécié qu'il s'amuse autant avec les mots, jouant sur différentes assonances et allitérations, homonymes and co et passant ainsi du coq à l'âne, jouant aussi sur la forme du monologue et de sa typographie. Mais une fois l'amusement passé, il ne restait plus qu'une grande difficulté à tenter de suivre le fil de ma lecture sans relire trois fois la même phrase. Evidemment, je sais que c'était le but du livre; le personnage raconte des choses sans queue ni tête, se mélange et s'égare. J'étais prévenue et je n'ai pas détesté cette manière d'écrire. Mais j'étais trop noyée sous les mots (comme le personnage) et j'avais l'impression désagréable que beaucoup de sens cachés m'échappaient : Il cite aussi de nombreuses références que soit je n'avaient pas; soit je les avaient mais seulement de nom. Il y avait donc quelque chose d'extrêmement frustrant de ne pas tout comprendre, en plus du monologue sans queue ni tête du personnage qui n'arrangeait pas les choses.

Cependant, j'ai tenu. Et à partir de la fin du troisième jour, j'ai commencé à percevoir plus de choses : Et c'est là que toute la description de la déchéance de l'humanité devient intéressante (j'ai retenu quelques-unes des phrases en citations mais il y en avait d'autres tout aussi pertinentes !). Et c'est finalement quelques pages avant la fin du livre que j'en ai compris le sens, ou plutôt le message, que je me suis prise au jeu et que j'ai décidé que je ne le détestais pas. Mais puisque ma lecture a parfois été éprouvante, il n'aura malheureusement pas plus de trois étoiles. Peut-être que je suis encore trop jeune; je le relirai dans quelques années, je comprendrai peut-être de nouvelles choses ou aurai un autre angle de lecture. Cependant, c'était une expérience extrêmement intéressante, donc je ne le déconseille pas, même si les potentiels lecteurs sauront à quoi s'en tenir.
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J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre de la dernière Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions "L'Attente" que je ne connaissais pas.
J'ai beaucoup aimé ce texte à mettre en bouche pour le plaisir des mots (parfois crus dans différents registres de langue), des jeux de mots, de la langue, ses assonances et allitérations, ses approximations qui jouent aussi sur les homophones. Ce n'est pas signalé comme du théâtre mais je ne l'imagine pas autrement dans ma tête avec ces sortes de didascalies qui décrivent le personnage principal, interprète du monologue face à un public attentif auquel on s'identifie. ça me fait penser à Godot pour cette façon de parler dans le vide et la solitude, entouré d'objets, à Ionesco pour l'absurdité de certaines situations et répliques, détournement des mots et des objets, satire d'une société de la consommation et de l'apparence. L'accumulation des mots qui se déclinent, s'appareillent, se répètent forme un rythme poétique bien particulier.
Je ne sais pas si j'ai compris le sens profond du propos et il y avait de multiples mots dont je ne connaissais pas la signification - en plus des néologismes et jeux de mots déformant l'orthographe - et que j'ai eu la flemme de chercher dans le dictionnaire à chaque fois.
Je me suis juste délectée de ces mots en bouche comme une langue étrangère et un peu magique.
Une jolie découverte !
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Un vrai Micmac digne de Novarina !
Ça s'enchaîne comme une mécanique bien huilée, ça s'emballe, il y a des à-coups mais ça s'articule toujours bien.
On lit un flot ininterrompu de pensées et de divagations d'un protagoniste qui assemble et désassemble des mots, des machines, des idées. La machine s'enraye pour repartir à 1000 à l'heure. Et si c'est quelque chose à lire... c'est une sacrée expérience de dire ce texte : à voix haute, la machine humaine est encore plus présente.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- je t'ai dit que les listes nous sauverons ? Toutes les listes, toutes les dénominations ? Les machines n'y pourront plus rien, nous serons plus machines encore que les machines, tout sera dit, plus d'espace entre elles & nous, nous serons fiers, fiers-à-bras, à bras raccourcis, nous serons fiers & tristes sires qu'on scie (p.101)
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C'est quelque chose quand même que d'associer à la voyelle près, à la consonne exacte, la chose & le mot pour la désigner
ça c'est une chance (p.39)
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la langue aussi est un excès, trop de menthe dans le sirop, mais y'en a besoin pour le récit. Un mot, un autre mot, un outre concept, une idée, encore un mot, un fagot de mots, de motus, d'intrants lexicaux, d'intrus qui jouent aux Legos (p.31)
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le savon s'amenuise entre les mains, entre les doigts, sous les ongles, à l'orée des poignets, la vie aussi s'éreinte, la vie entre les mains s'usine, s'élucubre, s'ajuste, se façonne, se déforme (p.14)
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la machine machine, la machine mâche, mâchonne, la machine marche, massicote, annone, ahane, la machine amoche, faut du pognon mon petit marmiton, un pognon de dingo mon salopiot (p.61)
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