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Chroniques de San Francisco tome 7 sur 9

Michèle Albaret-Maatsch (Traducteur)
EAN : 9782757812952
295 pages
Points (09/04/2009)
3.67/5   526 notes
Résumé :
Aujourd'hui, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l'amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 526 notes
Oui, Michael Tolliver est vivant, et il en est le premier surpris. En ce début de millénaire, il a 54 ans et est séropositif depuis une vingtaine d'années. Réchappé de l'hécatombe qui a fait tant de victimes parmi la communauté homosexuelle au début des années 80, il sait qu'il n'est jamais qu'en sursis, et ressent d'autant plus le bonheur d'être en vie. Et d'être amoureux. Il a enfin rencontré son prince charmant en la personne de Ben, 20 ans plus jeune que lui, et ils filent le parfait amour. Autour d'eux, gravitent certains de leurs amis de longue date, tels Brian et sa fille adoptive Shawna, et bien sûr Mme Madrigal, toujours vivante elle aussi et désormais vénérable octogénaire. S'il y a une légère ombre au tableau, c'est celle projetée par la (très conservatrice) famille de Michael, qui n'a toujours pas accepté son homosexualité, et encore moins son mariage avec un homme aussi jeune. Mais la mère de Michael est mourante, et elle appelle son fils auprès d'elle en Floride, peut-être en vue d'une réconciliation ? Presque au même moment, Anna Madrigal aurait elle aussi bien besoin de l'assistance de son fils de coeur. Un fameux dilemme pour Michael. Ou pas...

Publié 20 ans après le volume précédent ("Bye bye Barbary Lane"), cet épisode (sans doute en partie autobiographique) est assez différent, innovant avec une narration à la première personne par Michael. Plutôt qu'une succession de saynètes virevoltant entre de multiples personnages hauts en couleurs et péripéties rocambolesques, il est davantage centré sur le couple Ben/Michael, ce dernier revenant sur le passé et livrant ses réflexions sur leur vie commune et l'amour en général. Les personnages sont moins nombreux, l'ambiance est plus posée, l'insouciance des années 70-80 n'est plus. Ce qui n'empêche pas Michael de donner à cette sorte de "mémoires" le même ton humoristique, ironique ou même salace. Un brin nostalgique, ce tome de retrouvailles avec Michael et sa famille "logique" (par opposition à sa famille biologique) réussit une fois de plus le dosage impeccable entre tendresse et causticité.
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Armistead Maupin a osé relever le défi d'écrire un tome 7 (et un tome 8 mais la n'est pas la question) dans la continuité des six premiers tomes de ses célèbres Chroniques de San Francisco. Rien d'exceptionnel sauf que l'on retrouve les personnages vingts ans après.
Durant les 190 premières pages, j'avais du mal a rentrer dans l'histoire. Et puis l'action se met en route enfin.
De plus, l'auteur nous avait habitué a des chroniques ou courts chapitres qui nous permettait de suivre différents personnages et il me semble que la narration était faite à la troisième personne. Ici le narrateur est Michael et l'histoire n'est centré que sur lui. J'ai, depuis le début, toujours beaucoup aimé ce personnage alors ça ne m'a pas trop dérangé mais celui m'a juste un peu dérouté.
J'ai apprécié retrouver les personnages qu'on n'a suivie, c'est toujours un plaisir de voir ce qu'ils deviennent malgré ça il me laisse une drôle de sensation. Moi qui n'est que 24 ans je suis encore dans l'état d'esprit des premiers tomes : l'insouciance (même si en 2012 on l'est un peu moins que dans les années 1970 je pense), les amis, faire la fête.... Dans ce tome, on découvre que les personnages sont devenus sérieux, mature, font le constat de leur vies et éprouve certains regrets. Ils sont confrontés à la maladie, a la mort, aux ruptures amoureuses.... A l'approche des soixante ans, on éprouve sans doute de la nostalgie quand on repense a nos vingts ans mais moi quand je lis ce genre de livre a 24 ans j'éprouve de la peur de vieillir.
Maintenant j'espère juste que le tome suivant sera un peu plus gai.
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Une petite chronique rapide pour ceux qui comme moi auraient lu, adoré ou dévoré les six premiers tomes (et à l'origine les seuls) des Chroniques de San Francisco et n'auraient pas noté que vingt ans après Bye bye Barbary Lane, Armistead Maupin avait fait un retour avec Michael Tolliver est vivant. J'avais pourtant dévoré les six premiers, sans avoir jusqu'alors envie de savourer ce retour. Il a fallu que je voie et que j'écoute Armistead Maupin à Saint-Malo (lors de l'enregistrement du Temps des écrivains que vous pouvez d'ailleurs réécouter, c'est un délice de l'entendre discuter avec Dany Laferrière) où il était venu parler de son livre de mémoires Mon autre famille pour avoir envie d'attraper ce roman en bouquinerie et de le lire dans la foulée.

Michael Tolliver a donc survécu aux années sida, perdu beaucoup de ses camarades, et a rencontré celui qui est devenu son mari. le roman entrecroise les vingt années passées et son présent dans les années 2010 au moment où s'opposent une fois encore sa famille biologique et sa « famille logique ». le terme employé par l'auteur pour parler de sa famille de coeur. Sa mère, qui n'avait jamais accepté son homosexualité, vit en effet ses derniers jours en Floride au moment même où sa grande amie Anna Madrigal est mourante à San Francisco.

Vif et riche en dialogues, ce roman se lit d'une traite, et même si on avait un peu oublié les personnages, la mémoire revient vite. J'avoue que j'adore l'humour plein de doubles sens, un soupçon salace, de Michael Tolliver, qui est ici le narrateur, contrairement aux Chroniques racontées à la troisième personne. Malgré sa philosophie plutôt optimiste, Michael Tolliver est à un âge où l'on se retourne quelque peu sur sa vie, à l'image sans doute de son auteur, et c'est pour nous l'occasion de savoir comment il a occupé les années suivant l'époque de Barbary Lane, tout en suivant ses moments de vie présents.
Pour moi, les retrouvailles sont plaisantes, et je lirai certainement les deux volumes qui ont par la suite prolongé encore la série, à moins que je ne me tourne vers les mémoires de l'auteur.
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Chronologiquement, il se situe vingt ans après le dernier volume des "Chroniques de San Francisco". Ces six volumes retraçaient de manière romanesque, et même rocambolesque, les aventures de la communauté homosexuelle de San Francisco dans les années 70 et 80. Traduits en français dans les années 85 si je ne me trompe pas, ces romans ont été lus par des milliers de lecteurs qui ont alors découvert le 28 Barbary Lane, Anna Madrigal et bien sûr Michael Tolliver. Ils étaient alors jeunes, beaux, découvraient que l'on pouvait afficher son homosexualité et même sa transsexualité, et le monde était à eux. Puis ce sont les années Sida, les désillusions et les tragédies.



Dans ce livre, très autobiographique puisque Maupin a une soixantaine d'années, Michael a cinquante-quatre ans, beaucoup de ses amis sont morts. Heureusement il vient de rencontrer Ben, qui a vingt ans de moins que lui mais avec lequel il noue une relation solide, d'ailleurs ils se marient. Pourtant sa famille n'a toujours pas bien accepté sa manière de vivre, et quand il apprend que sa mère est mourante, ce n'est pas simple d'y aller avec Ben par rapport à sa mère mais aussi par rapport à son frère, sa belle-soeur et son petit neveu.


Ce livre est très différent des Chroniques. Même si l'on aperçoit de temps en temps des personnages de celles-ci (amis, enfants d'amis, vagues relations, ..), le livre est essentiellement centré sur le personnage de Michael, et les questions qui se posent à lui sont graves et, à mon avis, universelles. Bien sûr il est question d'un couple homosexuel, mais il est surtout question d'amour, de fidélité, de tendresse, de vieillesse, de mort,... Quelles sont les valeurs que l'on choisit de privilégier, quels sont les véritables liens qui nous attachent à la famille et aux amis proches ?

Heureusement Maupin nous surprend avec ses traits d'humour que l'on avait découverts dans les Chroniques et l'on se surprend à rire tout haut alors que l'on était terriblement ému quelques instants avant. Vraiment un très beau livre qui touchera sans doute particulièrement la communauté homosexuelle mais aussi bien sûr tous les aficionados des Chroniques !
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Quand j'ai lu les six premiers tomes, j'écoutais Mika en boucle. Grace Kelly, tout ça, c'est Barbery Lane. Alors pour l'occasion, j'ai dépoussiéré l'iPod (notez bien que ça sonne tout de suite moins crédible que « j'ai dépoussiéré le 33 tours ») et j'ai fait chanter Mika. Et soudain, alors que Billy Brown was in love with another man, Michael Tolliver redébarquait dans ma vie. Comme un rayon de soleil en plein mois de mai...

Le temps est passé, San Francisco s'est transformée, les anciens trublions de Barbery Lane se retrouvent aujourd'hui du côté des anciens, après avoir traversé début d'épidémie du SIDA. Michael Tolliver, notre Mouse bien aimé, est aujourd'hui marié à Ben, beaucoup plus jeune qui lui, mais lui apportant un bonheur et une libido sans contraste.

L'âge aidant, Michael devra se rapprocher de son frère et de sa vieille mère, mourrante dans sa rédisence catholique pour emphisémateux. Quand Anna Madrigal, son ancienne logeuse, tombe à son tour gravement malade, il doit choisir entre celle qui l'a toujours rejeté et celle qui l'a toujours aimé.

Fidèle au style des six premiers volumes, Armistead Maupin revient sans fard dans la vie de ses personnages auxquels, l'air de rien, nous nous étions attachés. de l'évolution de la société aux petits touches cyniques sur le président Bush et sa politique, en passant par quelques détails d'une vie sexuelle toujours débordante, il nous ramène du côté de Barbery Lane pour une révérance des plus pimpantes qu'il soit. Et c'est quand même ça, le grand talent d'Armistead Maupin : avoir fait de nous tous des habitants de Barbery Lane ayant, du coup, l'impression de retrouver des vieux amis, des moments vécus et oubliés – « oh oui, ce camp de lesbiennes paramilitaires ! » -, les bons comme les mauvais. Et même si aujourd'hui les chroniques s'achèvent, on garde tous un peu en nous l'esprit fantasque et déluré d'Anna Madrigal, la logeuse transexuelle, dans l'espoir secret qu'un jour, une place se libère pour nous au 28, Barbery Lane...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
[...] Allez savoir pourquoi Internet a persuadé la moitié de la population mondiale de se foutre à poil pour la plus grande joie de l'autre moitié.
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Accablé à l'idée qu'il était passé à côté de certaines expériences, mon ami George décida, pour ses quarante ans, de brouter un carré de cresson à la première occasion. A l'en croire, ça n'a pas été une réussite. La dame qui s'était proposée pour cette noble initiative ayant eu l'idée de prendre une douche à la cannelle pour se rafraîchir, George éprouve désormais une aversion irréversible pour les petits pains de la même saveur. Vu qu'il bosse pour Southwest, il lui arrive d'être complètement anéanti quand lui parviennent en plein aéroport, les effluves de cannelle des Cinnabons chauds. Il y a des trucs qu'il vaut mieux éviter, il me l'a garanti
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Ici, dans notre cher gaytto, tu ne peux pas faire trois pas sans tomber sur la silhouette étonnamment familière de quelqu’un que tu pensais mort et enterré depuis belle lurette.
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Anna a passé cinq semaines avec Mona ; quant à moi, elle m'a octroyé les cinq derniers jours, peut-être parce qu'elle me connaissait bien. Quand, je suis arrivée en Angleterre, elle était sous morphine et les choses se sont donc déroulées mieux que je ne l'avais imaginé. Elle m' a conseillé à plusieurs reprises d'aller me faire foutre, et ce en souriant. On a partagé des moments de qualité, comme on dit, ce qui, pour Mona, signifia qu'elle a discouru tant et plus en évoquant ses souvenirs et en blaguant sur la bite de Bill Clinton. Quelques années plus tard, quand ces fichus avions ont percuté les deux tours, je me rappelle m'être fait la réflexion qu'elle avait vachement bien calculé sa sortie. Son grand coeur de hippie blessé n'aurait pas supporté cette nouvelle ère glacière.
Il y avait près de huit ans qu'elle était partie et son parent survivant voulait un chat.
"Quelqu'un qui s'assiérait au soleil avec moi. Quelqu'un qui n'aurait pas envie de vagabonder."
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Mona avait sept bonnes années de plus que moi à l'époque, de sorte que j'avais l'impression d'être son petit frère. Aujourd'hui que j'ai passé l'âge qu'elle avait à sa mort, je suis très troublé de constater que c'est elle qui est en train de devenir ma petite sœur.
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Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
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