Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio, j'avais déjà envie de lire ce roman au moment de l'annonce de sa parution.
Alex Miller nous raconte la vie d'
Autumn Laing à travers son aventure avec Pat Donlon, artiste de fiction inspiré de la vie de Sunday Reed un artiste australien.
Pat Donlon n'est pas vraiment un personnage sympathique et on se demande même comment Autumn a pu tomber amoureuse de lui (en le comparant à son mari). Il est assez imbu de sa personne même si parfois il a des sursauts de modestie (feinte?) en se rappelant d'où il vient. Au contraire, Arthur Laing est un charmant garçon. Tout comme l'épouse de Donlon, Edith, il est en retrait.
Pour moi, l'histoire commence réellement à la page 155 avec la rencontre entre Pat et Arthur. le reste est très confus, la narratrice campe une vieille particulièrement désagréable voire tyrannique avec les autres mais aussi avec elle-même.
Autumn relie ses souvenirs entre eux mais c'est très confus au début, ça part dans tous les sens. J'ai même eu du mal à savoir si elle parlait du passé ou du présent : J'écris avec un feutre à pointe fine. Et je réécris pas. Vous lisez comme les phrases sortent de moi, tel le dentifrice d'un tube. [...] Réécrire, c'est effacer. Comme repeindre. le résultat devient trouble.
De grands moments de récit teintés de poésie car les détails sont très importants dans ce récit. Mais j'ai trouvé ça un peu brouillon. Il y a deux types de narration. le récit brut de Autumn comme personne âgée qui écrit ses mémoires et se souvient. Mais l'ensemble de ses souvenirs sont rassemblés par Adeli, l'aide d'Autumn à la fin de sa vie. Cette Adeli est en fait un professeur d'université américaine qui s'intéresse à elle.
Autumn Laing est un sujet d'étude qui constitue un récit dans le récit.
Pour une héroïne
Autumn Laing se donne le mauvais rôle, celui de femme qui entraîne un jeune artiste vers l'adultère, la trahison. Ce que je croyais être une passion n'est en fait pas vraiment réciproque. Je pensais également que l'art aurait une place plus importante dans ce roman.
J'ai aimé quand
Alex Miller décrivait les moments d'apaisement des personnages comme quand les "artistes" discutent tous ensemble ou quand Pat Donlon lit tranquillement dans la bibliothèque. D'autres passages étaient beaucoup plus ternes, mornes même. Ce n'est pas un livre gai mais pas non plus extrêmement triste. Il décrit toutes sortes d'états d'âmes.
Malheureusement, à part les trompés, Arthur et Edith, les autres personnages ne m'ont pas émis. J'ai pris le parti des victimes officielles même s'ils sont tous des victimes (de leurs passion et désir).