Ce livre est une bonne entrée en matière sur le dialogue entre sciences et religion. Il donne un panorama de l'histoire de la science face au dogmatisme religieux, qu'il soit chrétien, bouddhiste, hindouiste, juif ou musulman. Ce survole de l'histoire est la partie la plus passionnante du livre car il permet au profane de découvrir un sujet riche en réflexions. En ce qui concerne l'évolution de la science face à la religion, l'avant dernier chapitre est tout de même laborieux et semble plus être un remplissage du au plan abordé par Mr Allègre. le dernier chapitre est un simple ouverture et un constat sur le « non-savoir » de la science quant au concept divin.
Pour résumer, ce livre est riche et passionnant dans ses deux premiers tiers (environ 200 pages), et ensuite rame dans des considération plus ou moins intéressantes. J'aurais donné un autre titre à l'ouvrage, comme La science face à la religion ou encore dialogue entre science et dogmatisme...
Un livre que je recommande tout de même à toute personne intéressées par les questions de théologies.
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Aux yeux du scientifique, les « textes sacrés » sont des récits mythiques qui ont incorporé des légendes, des récits mais aussi des connaissances de l’époque où ils ont été écrits. Comme leur rédaction, en particulier pour la Bible, s’est étendue sur une période très longue, les « vérités » révélées sont parfois contradictoires d’un chapitre à un autre.
L’exploration des galaxies lointaines va déboucher sur l’une des théories les plus populaires des temps modernes : la théorie du big-bang. Cette théorie développe l’idée qu’au début de l’univers, de notre univers, se serait produit un événement gigantesque, un formidable coup de chaleur qui aurait en quelques fractions de millième de seconde tout à la fois créé la matière à partir de rien, fabriqué les premiers éléments chimiques (hydrogène et hélium) et, enfin, projeté aux quatre coins de l’univers cette matière primitive dont le volume initial était réduit à un micro-point, une minuscule tête d’épingle. La matière expulsée et lancée à des vitesses vertigineuses se serait alors organisée en galaxies, en étoiles, pour finalement donner naissance à notre univers. Cette théorie …s’appuie sur des observations astronomiques fiables et de solides calculs théoriques…
C’est Lamarck qui dira « l’homme descend du singe », théorie publiée en 18O9 et, bien entendu, dénoncée par l’Eglise. Au milieu des années 1850, Darwin ajoute un élément essentiel aux thèses de Lamarck : la sélection naturelle, qui opère par le biais de la compétition sexuelle et de la compétition pour la nourriture. L’église se déchaîne dès 1860 en condamnant les thèses de Darwin.
Rien n’empêche un croyant scientifique de penser que ces récits sont des textes symboliques, que tout en respectant les connaissances de leur temps, ils indiquent le chemin du futur inspiré par une pensée divine.
Il n’y a en effet aucune difficulté à réconcilier la science et les textes sacrés si l’on donne à ces derniers un contenu symbolique. C’est là un point capital.
La science doit modifier son comportement, s’efforcer de devenir accessible à tous… Plus que jamais, elle doit rester l’empire de la raison, du raisonnable, c’est à dire l’adversaire du dogmatisme, et d’abord de celui qui viendrait de ses propres rangs… Le terme de vérité est sans signification absolue et celui ou ceux qui prétendent la détenir deviennent dès cet instant dangereux pour leurs semblables.