Condensé de préjugés et d'incompréhension des phénomènes en cause. L'auteur, connu pour ses prises de positions en totale contradiction avec la grande majorité des résultats scientifiques et du consensus, en arrive même à ce que son point de vue soit caractérisé par du « négationnisme écologique ».
Nombre de ses arguments sont fallacieux, je ne citerai que quelques exemples :
- 300ppm de CO2 seraient trop faibles pour que le CO2 soit tenu pour responsable de l'élévation de la température : c'est sans tenir compte des travaux de Tyndall qui ont plus d'un siècle et ont permis de mettre en évidence les différentes absorptivités radiatives des gaz, certains absorbant 1000x plus que d'autres : ainsi une faible concentration, ne veut pas forcément dire un faible impact sur l'aborsoption radiative.
- L'auteur confond (volontairement ?) l'évolution de la concentration en CO2 et le volume d'émission dudit gaz et finit par conclure de manière erronée que l'AR4 (GIEC) est plus optimiste que les précédents.
- Last but not least des aberrations que je voulais aborder : « le principe de précaution, c'est l'arme contre le progrès » : cette citation à elle seule témoigne de l'inconscience de l'auteur quant aux conséquences réelles du sujet qu'il traite.
Il y a évidemment bien d'autres fausses informations disséminées à travers le livre que seul un oeil sceptique et/ou averti peut déceler, et c'est en cela que ce genre de littérature pseudo-scientifique est un danger pour le débat public.
Pour finir je parlerai du titre... qui à lui seul appelle au scepticisme – chacun son tour ! – à l'encontre des theses développées : «
Ma vérité sur la planète » évoque une vision très personnelle dont le consensus est implicitement exclu. le simple fait de parler d'une « vérité » qui puisse être personnelle (« ma vérité ») en dit long sur le crédit que l'auteur apporte aux études de milliers de scientifiques spécialisés dans des domaines qu'il ne maîtrise pas lui-même.
Un livre de propagande, en somme, à garder sur votre étagère : bien haut, hors de portée; hormis pour une étude « cas d'école » de la mauvaise foi écologique.