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Alvin Karpis (Autre)Bill Trent (Autre)
EAN : 9782358876599
270 pages
La manufacture de livres (13/08/2020)
3.5/5   9 notes
Résumé :
États-Unis, années 30. Tout gamin déjà, Alvin Karpis rêvait liberté et d'argent facile, le grand rêve américain, version criminelle ! Dès qu'il sait tenir une arme, il dévalise, braque, kidnappe et joue au chat et à la souris avec le FBI... Il est fidèle en amitié, nomade par nécessité. Et le voilà qui devient l'obsession des fédéraux, celui que l'on appelle l'«Ennemi public #1» et le seul porteur de ce titre légendaire qui n'y laissera pas sa peau. Gangster est le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Ennemi Public n°1 » raconte l'histoire d'un gamin, Alvin Karpis, devenu un des gangsters les plus recherchés des Etats Unis. Ce fut le premier à être qualifié d' « Ennemi public n°1 » par les autorités. Au cours de sa riche et dangereuse carrière, des années 30 à 36, on découvre de façon autobiographique mais romancée aussi tout ce qui a fait la légende du gang Karpis Barker.

On y croise Al Capone, Bonnie & Clyde, Baby Face Nelson, et on savoure les anecdotes, les poursuites, les nombreux cambriolages, attaques de banques....et les passages en prison comme si on y était. On se rend compte surtout que c'était une autre époque, avec une Amérique jeune et innocente, une période bénie pour les hors la loi en l'absence de méthodes scientifiques d'investigation. Seuls les empreintes digitales ou une photo permettent alors de confondre avec certitude nos malfrats.

« Ennemi Public n°1 » est une véritable plongée dans les années 30, et c'est vraiment une bonne idée d'avoir republié et mis au goût du jour ces espèces de mémoires d'Alvin Karpis. On assiste sur une période cinq à six ans, à l'évolution du banditisme et sa transformation. de facile au début, on passe assez rapidement à des coups qui deviennent de plus en plus difficiles et risqués.

Les mitraillettes Thomson très connues avec leur chargeur en forme de camembert larguent leurs balles abondamment, on n'hésite jamais à lâcher les pruneaux sur les obstacles, témoins gênants ou flics.

Dans chaque ville, dans chaque état, un Boss contrôle souvent les activités illégales, et les autorités sont bien souvent corrompus à tous les niveaux, flics, juges, gardiens de prison, postiers, pas un n'échappe à la règle de l'arrosage et du pot de vin. Gangrène profonde, système vérolé jusqu'à l'os et jusqu'aux plus haute sphères de l'état, c'est assez édifiant !

C'est une véritable radiographie de l'époque livrée par un truand qui était au tout premier plan. Une histoire sans doute un peu enjolivée par l'auteur, dans laquelle le FBI de J Edgar Hoover en prend pour son grade. J Edgar lui-même n'est pas épargné par Alvin Karpis. On sent qu'entre ces deux-là, c'est pas l'amour fou et Alvin Karpis rétablit plus ou moins la vérité au sujet de son arrestation à travers ces quelques lignes.

Finalement sur ces années qui désigneront Karpis et son gang comme l'ennemi public n°1, les morts sont légion et rester en vie est loin d'être garantie. Karpis sera le seul à s'en tirer. Libéré en 1969, Il terminera sa vie en 1979 en Espagne à Torremolinos dans des conditions bizarres, c'est ce qui se dit.

L'histoire retiendra qu'il fut le détenu le plus longtemps emprisonné à Alcatraz et surtout qu'il fut le premier à être affublé du titre peu glorieux d' « Ennemi Public n°1 ».

Ce livre donne une bonne idée de la Pègre des années 30 et de son syndicat du crime, des pilleurs de banques et de l'atmosphère en général. C'est une excellente idée qu'a eu la Manufacture de Livres de porter à nouveau ce récit à notre connaissance. Instructif !



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Le feuilleton Les Incorruptibles avait familiarisé le public français avec les agissements de la pègre américaine dans les années vingt et trente .Dans sa biographie, Alvin Karpis , gangster de son état et déclaré par la police américaine et le FBI ennemi public n°1 , raconte son parcours , une sorte de roman d'apprentissage vers le crime, le sang , et l'argent facile .Alvin Karpis nous confie, d'entrée, que les activités délictueuses lui furent familières dès son plus jeune âge .Il fait ses classes au pénitencier d'Hutchinson et y rencontre , bien évidemment , ses futurs complices : « C'est là que j'ai fait la connaissance de Lawrence DeVol et d'un tas d'autres gars tout prêts à me faire bénéficier de leur expérience . »
S'ensuivent alors des holdups, des attaques de banques, de trains, de bureaux de poste, des séquestrations et enlèvements, une carrière très complète en matière de criminalité et de banditisme, en quelque sorte…il côtoie Bonnie et Clyde, les célèbres as du pistolet, Franck Nitti, adjoint d'al Capone.
Notre gangster formule un constat accablant : « Il m'arrivait de penser, au début des années trente, qu'on pouvait acheter même le président des États-Unis. Il suffisait d'y mettre le prix. »
Alvin Karpis éprouve, pour une fois, des scrupules à l'égard des femmes qu'il rencontre. Il comprend que leur sécurité est mise à l'épreuve et que la quiétude est bannie de leur existence.
Après le décès ou l'incarcération de ses principaux complices , Alvin Karpis est arrêté à La Nouvelle-Orléans par le FBI en 1936 ; il est transféré ensuite au célèbre pénitencier d'Alcatraz , d'où il sort pour rejoindre un autre pénitencier .Libéré en 1969 , il est expulsé vers le Canada, son pays d'origine .Alvin Karpis se permet un trait d'humour à la fin de son récit :il accuse Edgar Hoover, patron du FBI, de ne pas avoir personnellement participé à son arrestation .Quant à ses actes , il déclare ceci en guise de conclusion : « Je ne veux présenter ni présenter d'excuses, ni exprimer des regrets, je n'éprouve ni chagrin, ni animosité .On ne refait pas le passé. » C'est ce qui s'appelle s'assumer… Au fil du récit, l'identification à ce personnage est décidément délicate :le lecteur éprouvera de la répulsion, du dégoût , au mieux du dépit
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"Ecoutez l'histoire de... Alvin Karpis !"

Je me souviens que je l'avais acheté un moment où je lisais peu, alors pour me remettre dans la lecture, j'ai acheté ce livre car le titre et la couverture me plaisait beaucoup.
Les histoires de gangsters avant la seconde guerre mondial me fascine car c'est avant les avancées considérables technologique, et où l'Amérique n'est pas civilisée totalement et où tout était plus facile pour se cacher.

J'ai beaucoup aimé le livre, je trouvais que c'était bien écrit, sans grande prétention, l'histoire se tient bien, c'est facile à suivre et surtout il y a pas mal d'action, les braquages bien détaillés et bien décrit.
Je me suis plongé dans le récit, et j'ai vraiment beaucoup apprécié.
La fin est très saisissante, on voit le moment au ralenti, ça m'a fait pensé à la fin du film sur Mesrine.

Mon petit moment favori, est la toute fin du livre, lorsque Karpis parle de Hoover, je trouve qu'il lui en balance plein la figure !
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Départ pour les Etats-Unis dans les années 1930. Sur fond de grande dépression suite au krach boursier de 1929, Albin Karpis, né au Canada de parents lituaniens, se sent très vite attiré par le vice, l'aventure et l'argent facile. C'est donc assez naturellement qu'il va se diriger vers une carrière de hors-la-loi. de participations à des coups en séjours en prison, il va faire ses preuves et petit à petit grimper les échelons. de simple exécutant, il va ainsi se retrouver chef du gang Karpis-Barker. Celui-ci va sévir pendant cinq années, entre braquages, attaques à main armée et enlèvements. Traqué sans relâche par les autorités, fédérales notamment, Alvin Karpis aura ainsi l'insigne honneur d'être qualifié d'Ennemi public n°1.

Je me suis laissé happer par cette vie de cavale dont l'issue apparait rapidement irrémédiable (la prison ou la mort) et qui donne l'impression de lire un vrai polar. En essayant toujours de garder en mémoire que tout (sous réserve d'exactitude de l'auteur) est vrai dans cette histoire. le livre m'a laissé une impression étrange, un peu amère. En effet, Alvin Karpis y retrace son parcours depuis son enfance jusqu'à son arrestation de manière purement objective et circonstanciée. Mais sans jamais sembler exprimer le moindre remord ou le moindre regret vis à vis de tout ce qu'il a accompli, notamment toutes les vies qu'il a laissé, directement ou indirectement, derrière lui. Comme d'autres seraient avocats ou journalistes, lui a opté pour la carrière de hors-la-loi et semble voir ce métier comme n'importe quel autre.

Avec lui, c'est toute une page de l'histoire américaine qui se tourne. le monde des bandits de grand chemin braqueurs de banques poursuivi par les shérifs, dans le prolongement de la conquête de l'Ouest, s'achève définitivement. Cela s'explique par l'évolution et la modernisation des moyens qui leurs sont opposés, avec notamment la montée en puissance de la police fédérale sous la houlette de J. Edgar Hoover. Mais aussi faute de participants, si l'on peut dire, car comme l'auteur le reconnait lui-même, « La plupart des grands caïds du crime se trouvaient au repos dans deux endroits : la prison ou le cimetière. »

Au final, une lecture qui m'a fait revivre une période charnière de l'histoire américaine en immersion avec un ennemi public numéro 1 qui assume totalement sa place et son rôle.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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Biographie d'Alvin Karpis, un des braqueurs les plus prolifiques des États-Unis durant les années 30.

La première partie du livre donne l'occasion à l'auteur de remettre les pendules à l'heure et expliquer ce qu'était pour lui la vie de criminel et d'ennemi public #1 des USA. Dans la deuxième partie, le criminel nous explique dans ses mots ses plus gros braquages et ses plus gros exploits, jusqu'à sa capture éventuelle par le FBI.

Le texte est bourré d'actions et de faits divers dont Karpis a été témoin (ou participant). Une véritable plongée dans la vie d'un criminel notoire au balbutiement du FBI. Mais bien sûr, comme tout criminel qui se respecte, on ne sait pas où commence la vérité et où se termine le mensonge dans ses dires.
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
C’est drôle comme on sait quelquefois d’avance qu’on va se plaire dans un endroit. Eh bien, c’était ce que je ressentais en arrivant dans l’Oklahoma.
À l’époque où c’était encore un territoire 3, il n’y avait pas de police en Oklahoma. Des criminels de toutes sortes finissaient par y échouer parce qu’ils savaient que les seules personnes dont ils avaient à se méfier étaient les marshalls des États-Unis. C’étaient les seuls représentants de la loi. En 1907 le territoire est devenu un état, mais la plupart des gosses qui y avaient grandi étaient des enfants de hors-la-loi et ils n’avaient pas été encouragés à avoir des rapports amicaux avec la police ! Ces mecs avaient eu des enfants à leur tour et les avaient élevés suivant les mêmes principes. L’Oklahoma avait vite acquis la réputation d’être un endroit où l’on ne se souciait guère de respecter la loi.
Tout ceci me transportait d’aise. J’avais lu une foule d’histoires sur la criminalité dans l’Oklahoma et nombre de types que j’avais connus à Hutchinson étaient originaires de cet état. Et voilà que j’y débarquais à mon tour ! Bon sang, n’importe quel gars à qui j’adressais la parole pouvait être venu là pour échapper à la police. Ou encore ses parents ou ses grands-parents avaient peut-être été des hors-la-loi en cavale.
DeVol était pressé de se mettre au travail, et on a donc fait un casse dans une quincaillerie pour se procurer des outils. Le lendemain, on est allés à Alva et on a volé des armes et un peu de fric pour couvrir nos dépenses. DeVol était un mec plein de sang-froid et j’aimais bien travailler avec lui. En
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Ce n’était ni une meneuse de criminels ni une criminelle elle-même. La preuve, c’est que, de toute son existence, elle n’a jamais eu une seule fois sa photo ou ses empreintes prises par la police. Il n’existe pas dans les fichiers une seule photo officielle ni un jeu d’empreintes pris de son vivant. Si elle avait représenté une telle menace pour la société, elle y aurait sûrement figuré, avec photos et empreintes. Je défie le F.B.I. de prouver le contraire.
Il est probablement trop tard pour réécrire cette légende, mais j’aimerais essayer.
L’idée que Ma Barker a dirigé notre gang pendant nos cinq années de hold-up et de crimes est solidement implantée en Amérique du Nord. Dans les livres, dans les comics, les romans policiers et les films, Ma a été décrite comme un génie du crime depuis si longtemps que personne ne voudra jamais croire que pour nous, dans le gang Karpis-Barker, elle n’était rien de plus qu’une femme et la mère de Freddie et de Doc.
Ma a toujours joué un rôle dans nos existences. On ne peut pas dire à proprement parler qu’on éprouvait de l’amour pour elle. C’était simplement quelqu’un dont il fallait s’occuper et qu’on emmenait quand on allait de ville en ville, de planque en planque.
Je ne pense pas insulter la mémoire de Ma en déclarant qu’elle n’avait pas l’intelligence ni le savoir-faire nécessaires pour diriger nos cambriolages.
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Edith aussi était une fille super. Elle savait que je ne l’aimais pas, je ne pensais qu’à Dolores. Mais elle m’avait à la bonne et elle aimait coucher avec moi. J’avais un certain mal à me montrer passionné avec elle. J’avais été habitué à une fille jeune aux chairs fermes et Edith avait bien trente ans de plus que Dolores et était loin d’être aussi jolie. Mais j’admirais Edith. Elle connaissait son boulot, et elle avait les meilleures relations de Toledo. Le rédacteur en chef d’un journal de Toledo venait régulièrement chez elle. Ainsi que tous les politiciens en place et l’inspecteur principal de la police. Tout compte fait, le bordel d’Edith Barry était l’endroit idéal pour un type comme moi qui fuyais la police. Si un pépin s’annonçait, Edith serait la première à l’apprendre et la première à me prévenir.
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Le seul point noir dans ma vie à ce stade-là, c’était qu’elle semblait se composer d’une succession de petits coups minables. Rien qui en vaille vraiment la peine. Je faisais la connaissance d’un gars et on braquait le pompiste d’une station-service. Ou alors on volait une voiture. Ou on pénétrait dans une pharmacie, on volait des médocs et on les revendait à des camés. L’argent filait entre mes doigts. Je me retrouvais quelquefois sans fric et sans un seul coup en vue ; j’étais alors obligé de télégraphier à ma sœur Emily à Chicago pour la taper. Elle n’a jamais refusé, mais ça me déplaisait de faire appel à elle, alors que j’étais censé me débrouiller tout seul. Je n’avais pas perdu mes illusions. J’étais seulement impatient d’accéder à des sphères plus élevées dans la criminalité.
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Certains flics et fonctionnaires se montraient malins pour monter leurs combines. Le shérif de Miami, dans l’Oklahoma, en avait une à peu près infaillible où il était en cheville avec un avocat qui exerçait dans cette région de l’état. Il y avait une foule de truands et de casseurs qui traînaient dans les parages de Miami au début des années trente, et quand l’un d’eux était arrêté dans une autre ville, quelle que soit l’inculpation, les flics qui l’avaient arrêté recevaient une circulaire de Miami déclarant que l’homme était recherché à Miami. La circulaire précisait que Miami offrait une récompense de 250 ou 300 dollars, et comme les flics ne crachaient jamais sur un petit supplément, ils réexpédiaient invariablement le gars à Miami.
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Alvin Karpis documentary, 2 of 2 ... from Discovery Channel
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