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EAN : 9782363710697
118 pages
Pierre-Guillaume de Roux Editions (23/05/2013)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Isolement international, économie asphyxiée par l'arsenal des sanctions économiques destinées à contrer son programme nucléaire, spectre du fondamentalisme sunnite qui se développe dans les pays voisins. la situation de l'Iran, à la veille des élections présidentielles de juin 2013, appelle un sursaut salutaire.
Un renouveau qui passe sans nul doute par la sécularisation du régime, de l'aveu même de la quasi-totalité de la société civile mais aussi d'une gran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet essai, très court, sur les relations américano-iraniennes en 2013 est un plaidoyer de réhabilitation du pays des mollahs. Son actualité est caduque mais son intérêt est réel.

L'auteur est iranien. Depuis quelques livres, j'ai compris que les Iraniens possédaient un sentiment national très fort. Ardavan Amir-Aslani ne déroge pas cette règle et il se fait l'avocat d'un pays classé par les Américains comme un état voyou (rogue state), raccourci manichéen qui permet de catégoriser ceux avec qui il faut traiter ou pas.

Alors, au-delà de son caractère propagandiste, ce livre apporte des arguments qui amènent à la réflexion.

Malgré une position de l'auteur qui est d'amenuiser ce qu'il se passe dans son pays, en estimant que ce n'est pas mieux ailleurs, argument non recevable, à mon sens, Amir-Aslani ne comprend pas pourquoi l'Iran chiite bénéficie d'un traitement aussi dur alors que les pétromonarchies sunnites du golfe sont reçues en grandes pompes par les gouvernements occidentaux.

Oui, l'Iran soutient des groupes terroristes comme le Hezbollah mais l'Arabie Saoudite et son wahabisme promeut des mouvements terroristes qui ont frappé au coeur de l'Amérique. Oui, l'Iran soutient le gouvernement syrien mais le Qatar sunnite et son soft power ne fournit-il pas des armes à des mouvements d'oppositions syriens et fondamentalistes ? Oui, l'Iran a une capacité à produire du nucléaire civil et potentiellement militaire mais le Pakistan, première république islamique de l'histoire aux gouvernements fragiles et soutien de la cause taliban, ne possède-t-il pas déjà l'arme nucléaire ?

Alors pourquoi s'acharner plus sur l'Iran que sur les autres ? Serait-ce parce que les mollahs ont renversé le Shah, pantin des Américains ? Serait-ce parce que les troupes des mollahs, les Pasdarans, ont pris en otage les membres de l'ambassade US pendant un an, mettant en échec les tentatives d'exfiltration de ces mêmes Américains, devant les caméras du monde et après la défaite au Viet Nam ? Serait-ce parce que l'Iran résista aux forces irakiennes de Saddam Hussein, alors soutenu par les Occidentaux dont les Américains ? Serait-ce finalement une rancoeur mal placée dans le monde machiavélique de la diplomatie qui voudrait que l'Iran soit considéré comme un acteur central pour la résolution des évènements au Moyen-Orient et dans le sous-continent asiatique ? Je l'ai écrit plus haut, cet essai questionne.
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