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4,3

sur 5811 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avant même d'avoir commencé, je savais que j'aimerais ce magnifique roman (c'est d'ailleurs le premier livre de cette rentrée littéraire que j'ai acheté)
Parce que Jean-Baptiste Andrea (je sais, c'est facile 😉)
Parce que l'Italie
Parce que la sculpture.
Et l'amour bien sûr !
Et je n'ai pas été déçue. Quelle bonheur de lire l'histoire de Mimo et Viola. de dévorer la plume romanesque de cet auteur toujours passionnant. de parcourir enfin en bonne compagnie l'Italie et la France.
Lisez veiller sur elle. Tant de beauté et d'amour
C'est un roman qui rend heureux.
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C'est l'histoire d'une amitié, presque d'un amour.
Il y a Mimo, il y a Viola ; ils ne sont pas du même monde, ne se ressemblent pas mais, comme des aimants, même s'ils essaient parfois de s'éloigner l'un de l'autre, une attraction irrésistible les rapproche.
C'est un récit plein de douleurs, de nostalgie, de blessures d'enfance, de condition de la femme en Italie au début du 20ème siècle, d'ambivalence, de choix ou plutôt de non choix de vie.
Nous traversons deux guerres mondiales, on assiste à la montée du fascisme, à l'aveuglement des élites et à l'hypocrisie du clergé.
Jean-Baptiste Andréa, une nouvelle fois, nous raconte la vie d'un petit garçon et d'une petite fille que la vie n'aurait jamais dû réunir et que nous allons voir grandir et affronter l'âge adulte.
Un roman lumineux.
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La destinée de ce tailleur de pierre nous est contée par un véritable tailleur d'histoire et l'édifice terminé est un magnifique marbre de Carrare.

Michelangelo, Mimo pour ses proches est un homme de petite taille, de très petite taille: un nain en fait.

Il est à l'agonie quand démarre le récit de sa vie qui fut un roman et noircira les pages sublimes de cet objet littéraire qui a su me séduire immédiatement.

Quittant la France et une mère magnifiée, il a émigré en Italie, gamin, à la fin de la première guerre mondiale, pris en charge (ou à charge) par un oncle alcoolique tailleur de pierre de son état éthylique.

Bien sûr Mimo est d'extraction très modeste, une pierre rustique, mais la profession de son oncle, qui va devenir aussi la sienne, sa passion, son grand art et son génie va lui permettre de côtoyer une noblesse à priori inaccessible.

Ce sera par Viola, jeune fille de son âge et des marquis locaux, douée d'une intelligence redoutable et d'un caractère à l'unisson que s'opérera cette rencontre improbable et, à priori même, contre nature.

Ensemble, depuis leur piton rocheux, ils termiront la première guerre mondiale et l'émergence du fascisme italien, tapis nuitamment sur les tombes du cimetière de la paroisse à échafauder des inventions révolutionnaires qui mèneront la jeune fille à l'hôpital.

Franchissant l'Arno (parfois aussi le rubicon) parce que rejeté par son oncle, Mimo gagnera Florence où un atelier de sculpture fera son apprentissage de la nature humaine aussi dure que le plus beau bloc de pierre à travailler au burin.

Quelques péripéties plus tard, il se retrouvera à la tête d'un chantier inimaginable où défileront les intrigues que le pouvoir et la convoitise tissent avec tant de talent, donnant à sa vie un tournant que ses basses origines ne permettaient pas de deviner.

Un bijou !!!

On suit avec ferveur ce parcours atypique qui fait le lit des oeuvres qui marquent profondément.

J'ai plongé dans cette sublime fausse biographie comme j'avais nagé avec délectation dans l'histoire des faussaires que Pierre Lemaître racontait dans ‘au revoir là-haut'.

Même plaisir, même immersion, même lâcher-prise pour me laisser embarquer dans une épopée lyrique qui, parfois, prend des allures de ‘club des cinq', de ‘Pinocchio', de ‘sans famille' ou du ‘1900' de Bertolucci.

La noble-société et les bas-fond y esquissent un pas de deux comme ballets et balais se mêleraient pour décrire une société où crasse et dorures se plaisent à se côtoyer.

Si la description se doit de nous faire parcourir les plus sombres des recoins de l'humanité et d'y discerner ses cités les plus célèbres, c'est d'une écriture enveloppante à la douceur du plus suave des velours, la légèreté de la vapeur un peu amère flottant, indolente, au dessus d'une tasse de café brulant tout juste enlevée du chrome reluisant d'un percolateur italien.

Riche mais accessible, travaillée mais naturelle, la plume ciselée de l'auteur n'est jamais ampoulée mais vous envole à la poursuite d'un personnage romanesque et romantique à la destinée unique et envoûtante qu'aurait pu inventer un Alexandre Dumas inspiré comme il savait tant l'être où le scénariste d'un James Bond soucieux de nous faire visiter des sites exceptionnels comme Florence ou le Vatican.

À l'heure ou j'écris mes mots sur ce roman que j'ai trouvé magnifique, je ne sais pas encore si lui sera décerné le prestigieux prix pour lequel il est parmi les quatre derniers en lice, mais si c'est le cas, ce sera un Goncourt mérité et non un Goncourt De circonstance.

Mon coup de coeur du moment !
 
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"Sculpter, c'est très simple. C'est juste enlever des couches d'histoires, d'anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu'à atteindre l'histoire qui nous concerne tous, toi et moi, l'histoire qu'on ne peut plus réduire sans l'endommager..."
C'est ce que déclare Mimo à un jeune apprenti, alors qu'il vient d'achever sa Piéta, chef-d'oeuvre absolu, chef-d'oeuvre incompris et vite caché, chef-d'oeuvre insupportable.
J'ai adorer ce quatrième roman de Jean-Baptiste Andrea qui, après le très réussi Des diables et des saints, change de catégorie.
Cinq cent quatre vingt pages enchanteresses, sculptées dans le marbre d'une fantaisie romanesque avec élégance, souplesse, densité et virtuosité.
C'est une histoire invraisemblable qui, comme toutes les excellentes histoires invraisemblables, tutoie les véritables vérités.

Mimo Vitaliani se meure (Michelangelo, son vrai prénom lui a été donné par sa mère pour rendre hommage au maitre de la renaissance). Nous sommes dans une vielle abbaye piémontaise, un jour d'automne 1986. Mimo y vit depuis quarante ans pour Veiller sur elle. Il se confie à l'abbé Vincenzo qui est le supérieur et aussi son ami.
Mais Vincenzo entend peu et ne comprend rien. Ou alors pas grand chose. À l'inverse, le lecteur entend fort bien, retrouve à intervalles réguliers Vincenzo qui nous confie sa quête, et comprend tout...mais seulement à la page 577!
Nous rentrons donc dans la tête de Mimo, le nain achondroplasique, pour vivre une folle histoire d'abandon, de maltraitance et d'apprentissage. le "nabot", doué pour sculpter, va être confié par sa mère (au regard mauve immense, ça a son importance) veuve et sans le sou (on est en Haute-Maurienne- ça n'a aucun rapport avec l'histoire, mais c'est là aussi d'où je viens-), va être confié donc à un oncle affreux qui le trimballera de Piémont en Ligurie. Pour son apprentissage. Pour être son esclave.
Mimo a 12 ans, la première guerre mondiale fauche toute une génération.
Mimo vivra à Pietra d'Alba (village imaginaire, au nord de Gêne), rencontrera les Orsini (les nobles locaux) qui le mépriseront puis l'adouberont. Il sera reconnu, deviendra riche et célèbre, fricotera avec les fascistes et les cardinaux. Aura une période florentine (glauque) et une période romaine (fastueuse). Ne vendra jamais vraiment son âme au diable. Sculptera des merveilles etc.
Tout ce que je viens de décrire est important, mais l'essentiel est ailleurs.
Viola Orsini est la seule fille des bienfaiteurs de Mimo. Elle a le même âge que lui. Elle n'est ni belle, ni moche, elle est juste sublime. Et terriblement atypique. Quand les deux génies se rencontrent, ils décident de tisser une relation éternellement prodigieuse.
J'ai trouvé que ce roman est avant tout un livre sur l'amitié qui devient l'Amitié quand elle triomphe de l'amour, de toutes les amours et de leurs avatars. Par delà les mots, par delà le temps. Uchronique, Utopique, et donc bien réelle. Quelque part. On saura où à la fin du livre. Peut-être. Rien n'est certain.
L'Amitié et toutes les amitiés, formidables de vitalité dans ce récit.

Jean-Baptiste Andréa écrit tout cela avec une sensibilité vertigineuse et une intelligence profonde des mots et des métaphores.
"Le plafond s'égarait dans l'obscurité"
"Ma mère pleura, versant quelques larmes améthystes"
"Chaque voyage est potentiellement légendaire"
Et puis des descriptions de parfums qui ,magiquement, vont infuser certains paragraphes, nous surprendre et nous envouter. Fragrances aussi subtiles que secrètes, volatils, en recomposition permanente. Néroli, cyprès, bergamotier, mimosa, glycine, jasmin, foin coupé, selle de cheval (!) etc.
Il se fait parfois moraliste:
"La pire violence, c'est l'habitude"
"Il y avait pire que de perdre sa liberté, c'était d'en perdre le goût"

Je ressors de ce livre étonné, ému, charmé.
Merci à Bernadette pour son incitation à le lire et à rencontrer l'auteur.
Auteur qui écrit à la croisée des pages : "Seule la vraie vie est dans les livres"
C'est bien ce que je pense aussi, mais, chut, gardez le pour vous !!!
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Je n'ai pas envie de disséquer, d'expliquer. Pour une fois, diront les malicieux ! Non, juste vous dire que ce livre est vraiment bien. Vraiment très bien. Jean-Baptiste Andrea sait raconter les histoires et, du début à la fin, quasi sans interruption, j'ai eu de ces plaisirs que recherche avidement le lecteur : être happé, vouloir connaître la suite tout en savourant chaque ligne.

Ca commence dans un monastère millénaire, une veillée d'agonie en 1986. Et tout le temps que mettra ce moribond à passer, nous accéderons à son histoire. Si je vous dis qu'on va traverser le siècle, en France et surtout en Italie, vous aurez l'impression de saisir ce dont parle ce roman. Difficile de faire l'impasse sur deux guerres mondiales, un holocauste. Mais Jean-Baptiste Andrea ne raconte pas la nième version de ces événements. Il s'appuie sur ce que nous en savons pour les brosser en toile de fond et écrire sur autre chose.

C'est le roman d'un homme, Michelangelo Vitaliani et de son oeuvre. Il est sculpteur. de son désir d'ascension, des personnages qu'il rencontre et qu'il aime. Pas mal de vrais cabossés, de ceux qui savent autrement ce qu'est la vie. C'est un roman d'amour d'un genre bien plus raffiné et exigeant que celui auquel on nous a biberonné. C'est un jeu sur les rebondissements intelligents qui font obliquer la narration là où on ne l'attendait pas et me ravissent. C'est une réflexion sur le siècle, oui, mais à sa façon. Un pied de nez vivifiant. Je n'en dirai pas plus, lisez-le !

Je n'ai eu d'yeux que pour l'histoire et ses personnages. Et puis, ce n'est pas un livre qui s'écoute écrire. Il n'y a aucune prétention mais beaucoup de finesse, d'humour et d'intelligence. Je ne vois pas à qui il ne plairait pas et si j'en crois les premiers bruits de cette rentrée littéraire, nous sommes nombreux à nous montrer subjugués !

Merci à ma libraire préférée de m'avoir offert cette rencontre. A écouter les amis ici, les précédents romans de Jean-Baptiste Andrea valent également le détour. Voilà qui promet de riches heures de lecture à venir.
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Un roman qui ne laisse pas de marbre,
Une splendide couverture, bleutée, brumeuse,
Un titre romantique,
Un incipit accrocheur,
Une écriture de conte.

L'Histoire avec un grand H,
L'histoire de deux âmes,
Un garçon, une fille,
Lui pauvre, elle riche,
Le petit et la grande,
Le nain et la grâce,
Mimo et Viola,

Le dur labeur, les privilèges,
L'envol, la chute,
Les séparations, les retrouvailles.

Une ourse, une tombe,
Une source à Pietra d'Alba,
Florence, Rome,
Des hommes en robe,
La guerre, le fascisme,
L'opportunisme, les convictions.

La genèse d'une sculpture,
La piéta de Vitaliani,
Et ce livre,
Deux chef-d'oeuvre,
Mon coeur gravé dans ce marbre.

« Il m'a fallu quatre-vingt-deux ans, huit décennies de mauvaise foi, et une longue agonie, avant de reconnaitre ce que je savais déjà. Il n'y a pas de Mimo Vitaliani sans Viola Orsini. Mais il y a Viola Orsini, sans besoin de
personne. »

Un prix Goncourt mérité, félicitations Monsieur Andrea !

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Jean Baptiste Andrea est dorénavant une valeur sûre. A chaque roman, il sait nous transporter là où il veut et nous transporter hors de notre quotidien.
C'est au coeur de l'Italie qui tremble devant la montée du fascisme que nous suivons Mimo, un sculpteur issu d'un milieu pauvre, au talent indiscuté, recherché et Viola Orsini, jeune femme feministe au caractère bien trempé. Deux âmes soeurs qui vont se séparer, se fuir ,se retrouver. Une attraction entre ces deux êtres comme un aimant.
C'est un grand roman où l'on rencontre l'art, l'amour, mais aussi la politique . C'est aussi une fresque religieuse et historique.
C'est un roman qui nous fait vibrer, qui nous emporte ,qui nous fait voyager. J'ai vraiment adoré. Pour tout cela Merci Monsieur Andrea.


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« Andréa c'est toi ? »
« Entre et assieds-toi ! »
C'est ainsi ! le prénom (ou le nom) « Andréa » déclenche immanquablement le souvenir d'un des titres les plus barrés du plus illustre des natifs de Pézenas.
Hors-sujet cette introduction ! Aucun rapport entre Lapointe et le dernier lauréat du Goncourt ? Encore que, en y réfléchissant bien, dans les deux cas, l'imagination est aux manettes !
Alors, je me suis assis, comme Andréa me l'a demandé. Je ne l'ai pas regretté, on nabot dire, ce roman, ce n'est pas du nain porte quoi ! Dès les premières pages, on est emporté dans un tourbillon d'aventures dignes d'Italo Calvino ou de Roberto Begnini. Mimo, petit homme au grand talent, va rencontrer de nombreux autres êtres singuliers. le scénario, Andréa vient du cinéma et ça se sent, se déroule avec une toile historique qui, malgré quelques interprétations s'éloignant de l'orthodoxie, est justement rendue. le grand mérite de l'écrivain est de maintenir jusqu'à la fin un rythme effréné sans lasser. « Veiller sur elle » est une saga qui contentera les amateurs de di Fulvio ou de Lemaître et sans doute ceux de Gaudé pour les fulgurances quasi poétiques. Il ne s'agit pas de dire « inspiré de » car l'oeuvre est originale, mais citer ces trois auteurs constituera le prétexte pour certains de passer leur chemin. Pour d'autres, au contraire, l'argument s'avèrera décisif. « Veiller sur elle » c'est du romanesque… Et du lourd ! On peut aimer Steven Spielberg et John Casavettes, on peut aimer Jean-Baptiste Andréa et Marguerite Duras… Je ne suis probablement pas très objectif, l'Italie, l'histoire contemporaine, l'art de la Renaissance… Ma zone de confort, quoi ! Oui j'ai lu ce bouquin avec jubilation et « Veiller sur elle » fut une cure de dopamine… Presque oublié l'horizon proche de ma 6ème dizaine de bougies, une patate de jouvenceau et l'envie de dire à ceux qui pensent que picaresque est un gros mot ou qui ne voit que de l'invraisemblance là où je vois de la faconde littéraire : « J'ai 26 ans, mon vieux Corneille, et je t'emmerde en attendant ! »
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Un livre original, hors du commun.
Très difficile de sortir une chronique d'un livre aussi parfait. Mimo (pourquoi pas Mino puisqu'il est plus petit que la moyenne – un nain pour certains, bien qu'il prétende être normal –
Le père de Mimo est mort pendant la guerre de 17, alors que son fils est encore un enfant. Sculpteur très doué de métier, il a commencé à montrer à son fils les secrets du métier.
Mimo, recueilli dans un monastère, est en train de mourir, veillé par un frère moine.
Au crépuscule, bien avancé, de sa vie il se remémore tous les événements (et ils sont nombreux) qui ont animé sa vie.
Après la mort de son père, sa mère l'envoie en Italie, plus exactement à Pietra d'Alba, chez un oncle pour y apprendre le métier de sculpteur, un oncle peu scrupuleux qui exploite Mimo ce dernier se révélant très doué. Il deviendra d'ailleurs un sculpteur de grand renom avec une Pietà pour principal chef-d'oeuvre.
A Pietra d'Alba, Mimo fait la rencontre de Viola d'Orsini, née d'une famille noble et riche. Viola est une originale qui se plait dans les cimetières à essayer de converser avec les morts et qui rêve de voler.
Nous allons donc faire connaissance avec cette famille d'Orsini, omniprésente dans ce roman au travers de Viola toujours bizarre, mais aussi Francesco le prêtre, puis Evêque et Cardinal (pas très clair), et Stefano le malhonnête.
L'histoire est difficile à raconter tant elle est dense en cette période d'entre deux guerres om le fascisme s'installe en Italie. Ce qui est primordial est la relation Mimo - Viola, une amitié profonde mais scabreuse, leurs caractères bien trempés les rassemblent mais bien souvent les divisent.
C'est une (ou plusieurs) histoire(s) qui se déroule(nt) dans ce roman de presque 600 pages).
Il a une écriture hors du commun et surtout très riche Jean-Baptiste ANDREA, ce livre est très complet. Il traite de nombreux sujets. J'ai beaucoup aimé (même si parfois je me suis un peu ennuyée car il y a quelques longueurs).
En bref, une rubrique très certainement incomplète tant le sujet est dense et diversifié. Mais si je peux donner un conseil aux amateurs de belle littérature, de livres hors du commun, d'un brin de poésie et d'originalité alors : LISEZ-LE !
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Une intrigue captivante avec un final aussi étonnant qu'émouvant, des personnages réussis, enfin presque — l'un d'eux m'a laissée indifférente —, sont les atouts de ce roman.

Dans une abbaye isolée, un homme de quatre-vingt-deux ans se meurt. Il est veillé par des frères dont il ne fait pas partie. Il se souvient. Il est né en France en 1904, mais ce n'est pas son pays. Son pays, c'est l'Italie où il est arrivé à l'âge de douze ans pour apprendre la sculpture avec son oncle Alberto.

Avant de rendre une dernière visite au mourant, le père Vincenzo veut aller La voir, Elle, une mystérieuse statue que le Vatican a enfermée dans cet endroit perdu, pour la protéger. Mais la protéger de quoi ?

Le roman se lit facilement et j'ai suivi les aventures de Michelangelo Vitaliani (Mimo) et Viola avec plaisir. J'ai surtout aimé l'intrigue qui tourne autour de l'énigmatique statue, avec une belle révélation finale, à la fois surprenante et émouvante.

J'ai aimé le personnage de Mimo, mais Viola est le personnage le plus difficile à cerner. Entre soumission et révolte envers sa famille, ses comportements sont imprévisibles. Faute de les comprendre, je les ai trouvés artificiels.

L'écriture est superbe et n'est pas le moindre des plaisirs du livre.

Lien : https://dequoilire.com/veill..
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