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Si elle a fréquenté les grands leaders de la cause noire, Malcom X et Martin Luther King, dont elle a dressé un portrait pas toujours conforme aux idées répandues, et que son engagement dans la vie artistique, en tant qu'écrivain et actrice, lui a fait rencontrer des figures emblématiques de la scène newyorkaise, comme Billie Holiday ou James Baldwin, Maya Angelou est restée elle-même, fidèle à ses exigences de liberté et à ses convictions, toujours tournée vers la défense des droits des Noirs, une lutte commencée dans les années 60 aux Etats-Unis qui la mènera loin de chez elle, jusqu'en Egypte et en Afrique.

Tant que je serai noire est le témoignage, intime et passionnant, d'une époque essentielle pour la liberté des Noirs, un combat pour l'égalité de leurs droits qui n'est pas fini aujourd'hui, rapporté par une femme qui, quant à elle, aura toujours su rester libre.

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A lire ! A lire ! A lire !

Peut être q'un jour je lirais les autres livres de l'auteure... mais peur d'être déçue après une si bonne lecture :-)
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Prêté par une amie depuis de longs mois, Tant que je serai noire dormait dans ma bibliothèque.
Après un thriller glaçant, j'ai eu envie d'une lecture plus « nourrissante ». Et je me suis régalée. Maya Angelou a eu une vie riche et palpitante, dans l'Amérique raciste, ségrégationniste des années 50-60. Elle a côtoyé Malcolm X et James Baldwin, travaillé pour Martin Luther King, tenu un des rôles principaux dans la pièce de jean Genet Les nègres et participé à toutes les manifs en faveur des droits civiques des afro-américains et, plus largement, des africains.

Outre la combattante, Maya est aussi une femme et une mère. Une femme libre qui vit intensément ses relations amoureuses, qui suivra Vusumzi Make son époux sud-africain jusqu'en Égypte et qui n'acceptera jamais vraiment le statut de femme au foyer.

Une mère aussi, qui défend farouchement son fils Guy - l'épisode où elle menace un chef de gang est incroyable - et qui prendra toujours des décisions importantes pour leur vie en se souciant de son bien-être.

Dans un monde en profond bouleversement, dans une Afrique où les leaders des différents pays colonisés s'élèvent contre la tyrannie des hommes blancs, Maya milite, s'engage et fait des rencontres qui façonnent son esprit de femme libre : « Des années plus tôt, j'avais compris que tout ce que j'avais à faire, au fond, c'était rester noire et mourir. Rien n'était plus intéressant que le premier état et rien ne serait plus durable que le second. Aux moments les plus critiques, je me remémorais ces constats. »

Une biographie qui se lit comme un roman, très bien traduite. Passionnant.

Challenge ABC - 2021/2022

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Poétesse, actrice, productrice de cinéma et de télévision, réalisatrice, professeure, scénariste, écrivaine et dramaturge, essayiste, autrice-compositrice..Maya Angelou. plus de quatre vingt ans de combat, de joie, d'amours, d'espoir. Plus de quatre vingt ans de l'histoire américaine. Biographie, récit, témoignage. Poésie. Parcours incroyable, qui ne doit rien au hasard. Détermination, audace, courage, obstination, résistance..talents...intelligence. Deuxième opus de son autobiographie. Enfant du Sud, adolescente tournée vers le Nord. Etats-Unis... perpétuellement coupés en deux...à livre ouvert, au coeur fendu, aux mains ouvertes et poings levés. Voici l'Afrique. Mais est il facile pour l'Afrique d'accueillir ses enfants devenus malgré eux des américains. Est-il évident pour ces américains malgré eux de comprendre la complexité et la diversité de l'âme africaine.
Témoignage lucide d'un retour. L'Afrique en pleine lutte anticolonialiste; l'Amérique en pleine lutte pour les droits civiques. Un retour, une rencontre.
Un récit historique.
https://www.youtube.com/watch?v=VeFfhH83_RE&list=PLgFwtrQVubaxylBUhP2DBTq9_ggeZIYme&index=1356

Astrid Shriqui Garain

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Tant que je serai noire est le récit de vie de Maya Angelou qui s'est engagée avec conviction, son fils Guy à ses côtés, pour la cause noire, et ce dès les années 50, aux Etats-Unis...
Chanteuse, écrivaine, femme de pouvoir, elle rencontrera des figures emblématiques telles que Billie Holiday, Malcolm X ou Martin Luther King. Elle suivra également son mari, Vusumzi Make en Egypte, et deviendra journaliste.

Séduite par la couverture superbe des éditions Allusifs, je me suis précipitée sur cette autobiographie au sujet prometteur et passionnant. Et puis, j'ai été un peu déçue par son contenu. Non que le personnage de Maya Angelou ne soit attachant, loin s'en faut, mais je me suis retrouvée au milieu de l'ouvrage bien incapable d'apprécier les tenants et aboutissants, les enjeux de l'époque, bien inculte. Certains passages m'ont donné le sentiment d'avoir été invitée dans une réception où tout le monde connaît tout le monde, sauf moi. Et pourtant, comment ne pas aimer d'emblée cette femme, sensuelle, combative, mère passionnée ? Alors, j'ai survolé les passages plus politiques pour m'attacher aux luttes domestiques de Maya Angelou et j'y ai trouvé là beaucoup de force et de courage.


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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J'ai découvert que le noir est une couleur grâce à Nina Simone et sa chanson "Black is the color of my true love's hair". Même si ce n'est pas ma couleur préférée, le noir est une couleur qui a du sens qui est un engagement. Progressivement, je découvre la littérature afro-américaine. Je butine entre Toni Morrison, Maya Angelou, Ernest J. Gaines, James Baldwin, Richard Wright et tant d'autres que je ne connais pas encore. Ma curiosité est insatiable.
"Tant que je serai noire" est le premier titre que je lis de Maya Angelou. Même si j'écoute actuellement en livre audio "Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage" interprété de belle manière par Barbara Hendricks. Deux récits autobiographiques chargés de sens, d'émotions, de dignité, d'engagement. Maya Angelou est une femme que j'aurais aimé rencontrer, avec qui j'aurais aimé discuter. C'est une femme de culture avec un appétit pour le savoir exigeant. Les évènements du récit se déroulent entre la fin des années 50 aux Etats-Unis et le début des années 60 en Afrique. En quelques années, le lecteur la suit de sa tournée européenne comme première danseuse de l'opéra Porgy and Bess. à ses débuts d'écrivain en Californie, son déménagement à New York avec son fils Guy. Elle devient membre de la Guilde des écrivains de Harlem. C'est à Harlem qu'elle entend Martin Luther King. Son engagement pour les droits civiques prend un tournant décisif. Elle s'engage auprès de la SCLC (Southern Christian Leadership Conference. Son engagement sur scène mais aussi dans la rue la transforme en meneuse. Son carnets d'adresses s'étoffent. Des amitiés se nouent, se dénouent. Avec Abbey Lincoln, elle participe à la vie de la Cultural Association for Women of African Heritage. C'est à New-York qu'elle rencontre Vusumi Make un leader d'Afrique du Sud qui l'entrainera jusqu'au Caire puis au Ghana.
Sa vie personnelles est aussi abordée. Son rapport avec sa mère, avec les hommes, ses liens fusionnels avec son fils, son intimité.
Le texte alterne entre récit brut et lyrisme poétique. Les évènements se succèdent avec réalisme et spontanéité. Maya Angelou est enthousiaste et révoltée. Elle a intégré ses traumatismes et en a fait une force vive.
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Chronique à venir



Figure emblématique de l'histoire des États-Unis, Maya Angelou s'est engagée corps et âme dans le xxe siècle américain. Tant que je serai noire débute en 1957 lorsque, décidée à devenir écrivain, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l'activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l'époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, qui se bat pour la liberté des Noirs d'Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit autobiographique dessine le portrait d'une femme exceptionnelle qui a intégré, jusqu'au coeur de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique.
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Toutes les autobiographies ne sont pas passionnantes, et capables de faire ressentir le pouls d'une époque, mais la figure de Maya Angelou, combattante pour les droits civiques, femme forte, indépendante, transparaît à travers chaque ligne du récit.
C'est la force de ce livre, raconter des années de bouleversements sociaux de l'intérieur, les heures de doute, les ambivalences également: les femmes, actrices de la lutte, s'émancipent mais restent des épouses, des mères de famille dont le rôle n'est pas souvent remis en question. Une très belle découverte pour moi!
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Quelle femme exceptionnelle !

Avec ce témoignage captivant, quatrième volet de l'autobiographie de Maya Angelou, je suis enfin allée à la rencontre de cette «grande» dame au sens propre comme au figuré d'ailleurs.

Lorsque s'ouvre ce récit, nous la retrouvons en Californie en 1957, fraîchement rentrée d'une tournée européenne en tant que chanteuse.

Maya Angelou élève seule son fils Guy et tente de subvenir à leurs besoins tout en défendant ses convictions.

Militante fervente pour les droits civiques aux Etats-Unis, cette afro-américaine possède plus d'une corde à son arc. Comédienne, chanteuse, journaliste ou encore coordinatrice de l'organisation de Martin Luther King, j'ai découvert au fil des pages une femme au fort tempérament, audacieuse et inspirante.

De New York au Caire, on suit au travers de ses anecdotes son parcours hors du commun qui l'amènent notamment à fréquenter Billie Holiday, James Baldwin ou encore Malcolm X.

Sa prose fluide et vive, ponctuée de touches d'humour, nous conte son combat pour l'égalité des droits des Noirs mais aussi son rôle de mère célibataire ainsi que les échecs de ses relations amoureuses. Mais, c'est également toute une époque qu'elle fait revivre au travers de ses lignes, notamment l'effervescence qui a agité Harlem durant cette période.

Une lecture passionnante qui m'a donné envie de découvrir les autres pans de son incroyable existence.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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《Tant que je serais noire et que leur derrière pencherait vers le sol, jamais je ne reverrais ces fumiers prétentieux》: cette pensée de Miss Angelou donne le ton de ce livre, en plus de lui donner son titre français.
En version originale The Heart of a Woman exprime bien mieux ce que l'autrice a voulu transmettre dans ce 4e des 7 volumes de son autobiographie. En retraçant la vie de cette Noire américaine, trentenaire, actrice, chanteuse, écrivaine, mère et célibataire, qu'elle a été, elle montre de quoi son coeur de femme est capable.
Du coeur, elle en a pour aimer son fils adolescent, pour aimer ses amies, ses soutiens ; elle en a pour admirer les grandes figures de la chanson, de la littérature, mais surtout, celles de la défense des droits civiques. Enfin, son coeur, elle y trouve aussi de la place pour les hommes : initialement satisfaite de son célibat, elle lie ensuite, tête baissée, son destin à ceux de deux personnages successifs (un beauf sans ambition puis un activiste sud-africain exilé), dont l'attitude rend ces 2 unions... étonnantes.
Mais le coeur représente aussi le courage ; et Miss Angelou n'en manque pas. Pour mener sa barque, sur le plan professionnel, familial et sentimental, ou encore pour s'investir elle aussi dans la défense des droits civiques, elle montre une belle détermination et un fort esprit d'indépendance (d'où mon étonnement à propos des hommes qu'elle choisit).
Enfin, ce coeur, c'est aussi l'organe qui encaisse les blessures infligées par un pays raciste et qui s'accélère à chaque joie, suscitée par son fils, ses amies ou ses succès dans la lutte contre les injustices. Et c'est ce coeur, également, qui se serre à chaque échec et à chaque trahison.
C'est donc bien le coeur de Maya Angelou qu'on sent battre au centre de ce livre ; et pourtant cette oeuvre ne paraît pas égocentrée ; car chaque battement nous approche un peu plus de la réalité de l'Amérique noire des années 50-60, difficile à saisir pour qui n'a pas vécu dans ces conditions. La ségrégation, le mépris des Blancs, l'activisme des Noirs, le bouillonnement artistique, les références aux ancêtres esclaves, les liens avec l'Afrique, fantasmés, renforcés ou rejetés, la place des femmes et la vision dominatrice que les hommes en ont, l'autrice nous les montre de l'intérieur. Et elle nous invite à croiser Billie Holiday, Martin Luther King, Malcolm X, James Baldwin et tant d'autres hommes et femmes qui écrivent, chantent ou font de la politique et illustrent les multiples facettes de ce monde en mouvement.
Le rythme du récit est enlevé, parfois même tourbillonnant, l'ironie est fréquente, l'émotion également et, point encore plus remarquable, une certaine objectivité ressort clairement du texte : engagée auprès de M.L. King, chantre de la non-violence, l'autrice présente sans la juger la ligne plus agressive suivie par Malcolm X ; sur son cas personnel, elle applique le même point de vue un peu distant, une sorte de recul journalistique, décrivant froidement les occasions où elle se fait menée en bateau, voire humiliée, par l'un des hommes de sa vie.
En conclusion, c'est une lecture riche et très instructive, qui ouvre autant vers l'histoire et la géopolitique de cette époque que vers le coeur d'une personnalité extraordinaire.
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