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Gabrielle Ardence (Autre)
EAN : 9782361572914
256 pages
Editions Transboréal (22/04/2021)
3.93/5   14 notes
Résumé :
Marie, jeune biologiste française, débarque au Québec pour effectuer son postdoctorat. Elle est affectée à un poste périlleux : assister Laurier, grand trappeur devant l’Éternel, dans l’étude de la prédation des coyotes sur les cerfs en Gaspésie. La voici projetée par -20 °C, dans la mal nommée baie des Chaleurs, elle qui n’a jamais conduit de motoneige. Heureusement, la chercheuse est tenace et Laurier connaît son métier. Durant des mois, dans une nature sauvage, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Marie est biologiste et vit en France. Après avoir candidater sur plusieurs postes, elle opte pour un travail au Québec. Travailler loin de chez soi et dans des conditions les plus extrêmes peuvent relever du défi mais son enthousiasme et sa motivation sont tels qu'elle se lance dans l'aventure. Elle part donc en Gaspésie (Québec) assister Laurier Lachance, technicien-trappeur, pour l'étude de la prédation exercée par les coyotes sur les cerfs. Très vite, elle mesure qu'elle n'est pas la bienvenue. Outre les conditions climatiques qui avoisinent les - 20° C, il lui faut du mental, limite être têtue pour prouver à son collègue antipathique qu'elle a droit à de la considération et à du respect. Marie se fait oublier, s'adapte, se montre professionnelle et s'accroche pour faire sa place.

Les descriptions de la nature sauvage, des conditions climatiques, de la vie et du métier de technicien-trappeur proposent une vie tellement éloignée de la mienne que je ne peux qu'adhérer à ce récit. C'est aussi ça, ce que je recherche dans la lecture, l'altérité. Et puis, j'ai apprécié ce huit-clos dans cette cabane des plus spartiates avec ce duo Marie-Laurent. La personnalité courageuse et tenace de Marie et le caractère bourru et taiseux de Laurent amène une certaine dynamique au récit. Sans oublier une pointe d'humour avec des dialogues savoureux en québécois.

Je ne connaissais pas les éditions Transboréal et « Un hiver de coyote » a été un vrai dépaysement. D'ailleurs je me laisserais bien tenter par « Bergère » de Florence Debove tant j'ai apprécié cette immersion.
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Marie, jeune biologiste française, décroche un peu par hasard un post-doctorat au Canada pour étudier la prédation des coyotes sur les cerfs. La jeune femme est d'abord enthousiaste à l'idée de cette mission dont elle ne sait encore rien jusqu'à ce qu'elle découvre la réalité : son travail va consister à assister Laurier, trappeur expérimenté, et à passer plusieurs mois seule avec lui dans une cabane loin de tout en plein hiver canadien.

J'ai beaucoup aimé ce petit récit, sans doute en partie autobiographique puisque le parcours de Marie semble correspondre à celui de l'auteure qui publie d'ailleurs sous le pseudonyme de Gabrielle Ardence. Ce livre m'a embarquée grâce à la franchise et au naturel avec lesquels Marie nous raconte ses quelques mois canadiens : pas de volonté d'enjoliver les événements ici ou de se faire passer pour une aventurière accomplis, on découvre la jeune femme avec toutes ses maladresses et ses faiblesses mais aussi sa volonté farouche de faire ses preuves et de ne pas se laisser intimider par ses collègues masculins. Car oui, Marie est mal partie pour ce poste, au point qu'il semble incroyable que personne n'ait pensé à lui faciliter un peu la vie et les premières semaines : non seulement elle est une femme dans un univers d'hommes, mais aussi très jeune, biologiste et non technicienne de terrain (ce qui pour ces trappeurs qui ont fui la compagnie des hommes est synonyme d'intello cherchant à couper les cheveux en quatre et à leur casser les pieds) et enfin "française de France" et non québécoise, autant dire qu'il n'y a aucune chance pour qu'elle comprenne quelque chose à leur milieu ! C'est là que le livre est excellent car Marie va nous (et leur) démontrer avec beaucoup d'humour et une vraie force de caractère qu'elle est bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds et à apprendre sa nouvelle vie. Cela donne lieu à quelques scènes franchement drôles (ah la conduite des motoneiges, ces engins du diable qu'elle peine à maîtriser) et à d'autres assez touchantes quand elle ne se rend pas compte du danger et risque sa vie par inexpérience, obligeant son collègue à montrer enfin qu'il l'apprécie quand il s'inquiète pour elle et lui vient en aide.

Un hiver de coyote vaut aussi pour ses belles descriptions de la nature sauvage et sa manière de nous familiariser avec la mission de recherche de Marie, l'étude des coyotes et de leurs moeurs. On découvre la vie dans cet environnement hostile et la manière dont une poignée d'humains endurent des conditions très difficiles pour protéger la nature ou faire avancer un peu les connaissances sur le sujet. C'est un livre que j'ai dévoré, l'auteure sachant nous intéresser à son sujet sans jamais se perdre dans des détails trop pointus. J'ai particulièrement apprécié le côté sincère du récit, la narration sans prétention qui nous raconte une tranche de vie assez incroyable avec beaucoup d'humour et la bonne distance. Un chouette récit à découvrir, j'espère que l'auteure publiera d'autres livres pour continuer à nous faire partager ses aventures et ses missions.
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Marie cumule les handicaps pour la mission qu'elle vient de décrocher au Québec. C'est une femme, elle est française, jeune, et surtout elle n'est pas une technicienne mais une biologiste, ce qui est totalement rédhibitoire pour celui qu'elle doit assister : Laurier, grand trappeur devant l'éternel.
La voilà donc par des températures de -20 °C partie étudier les coyotes en Gaspésie, sachant que Laurier ne lui fera pas de cadeau et ne se rendant pas toujours compte que la moindre erreur peut entraîner la mort dans cette nature magnifique mais dangereuse.
Pourtant Marie va s'acclimater à tous points de vue et nous faire partager avec humour et sans prétention, ce qui la rend infiniment sympathique,  ses aventures au sein de l'hiver canadien. Un grand plaisir de lecture même si l'histoire sentimentale, un peu télescopée à mon goût ne me paraissait pas nécessaire.







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Pour le dernier billet lecture de l'année, je vous emmène en Gaspésie (Québec) au coeur de l'hiver, en compagnie d'une jeune biologiste qui va devoir étudier le comportement des coyotes, dont elle ignore tout, en compagnie d'un professionnel chevronné qui ne veut pas d'elle.

Il faut dire qu'elle cumule les défauts à ses yeux : c'est une femme, biologiste et de surcroît Française de France. Il va s'arranger pour la faire dégager en moins d'une semaine. Il n'a pas besoin de se forcer pour se montrer odieux, il a un caractère épouvantable.

Il faut avouer que de son côté, Marie s'est lancée à l'aveuglette. Elle a enjolivé juste un peu son CV pour avoir le job et se rend compte sur place qu'elle ne sera pas à la hauteur.

Mais elle a de la ressource et elle va s'accrocher, malgré les multiples vexations et les difficultés, dont la première n'est pas la moindre : maîtriser une moto-neige, sous l'oeil atterré de son collègue.

J'ai adoré cette lecture pleine d'humour. Confrontation savoureuse, expressions québécoises bien senties ... (sans que ce soit un obstacle à la compréhension). Et c'est la saison idéale pour s'imaginer seule dans une cabane perdue, avec un compagnon porc-épic, entourée de neige et transie de froid.

Il semblerait que ce récit soit autobiographique, je n'ai pas compris s'il était légèrement romancé ou pas, ce qui au fond n'a pas beaucoup d'importance.

L'autrice a un CV bien fourni, j'espère qu'elle va continuer dans l'écriture.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Avec un hiver de Coyote, Marie-Lazarine Poulle nous raconte son expérience en tant que jeune biologiste qui rejoint une équipe de techniciens pour étudier la prédation des coyotes en Gaspésie.

Fraîchement, diplômée, elle débarque dans une équipe de rustre québécois qui n'ont pas l'air d'apprécier sa venue, surtout Laurier, le trappeur qu'elle va devoir seconder. Il faut dire que d'après lui elle accumule les « tares », non seulement c'est une femme, c'est une biologiste et en plus une Française de France ! Franchement, elle n'a rien pour elle cette pauvre fille!

Petit à petit, Marie va tenter de faire sa place dans ce duo et de se faire accepter auprès de Laurier.

Ce petit livre de Marie-Lazarine est un régale, dès les premières pages on part à l'aventure et l'on se retrouve en immersion avec l'autrice dans sa découverte du Grand Nord.

On en apprend plus sur sa mission qui est de retrouver les traces, et excréments des coyotes et tout répertorier pour analyser leur comportement vis-à-vis des cerfs dont ils sont les prédateurs

J'ai été admirative de son courage et de sa persévérance, car pour mener à bien sa mission elle doit séjourner dans une cabane perdue au milieu de la forêt dans la baie des Chaleurs avec pour seule compagnie son collègue Laurier.

Imaginez être obligée de faire équipe avec quelqu'un qui ne veut pas de vous, qui trouve que vous n'avez rien à faire là, car vous ne servez à rien, franchement cela ne doit vraiment pas être facile. D'autant plus quand on est isolé, au fin fond de nul par, avec lui.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'autrice, j'ai dévoré ce petit livre d'une traite.

Alors, si vous avez envie d'air pur, de nature sauvage, de côtoyer un rustre trappeur, et si vous vous demander comment l'autrice s'en est sortie , je vous recommence fortement ce petit livre. Dépaysement garanti !
Lien : https://www.lespassionsdechi..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mais coudonc, qu'est-ce que t'es allée tataouiner dans le bois ?! Tu ne le sais donc pas que c'est plein de branches qui peuvent te crever un oeil ? Tu crois que je n'ai rien de mieux à faire que te secourir si t'es blessée ? Mais, maudit, toi t'en as qu'une de chose à faire : ne pas te faire mal ! C'est trop difficile à comprendre pour toi une affaire de même ? Il faut que je te l'explique comment ? Tu-ne-vas-pas-dans-le-bois. Tu-ne-te-crèves-pas-un-oeil. Tu-ne-me-compliques-pas-la-tâche, m'a-t'il asséné en détachant bien les syllabes. C'est-tu assez clair pour toi cette fois-ci ?!
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Nous ne pouvions nous attarder. Les journées de janvier sont très courtes, la nuit arriverait vite et, avec elle, un froid encore plus intense. Moins quinze, -20 °C était supportable, mais -30 nettement moins. Les casse-croûte ont été rapidement engloutis, les thermos rebouchées, les affaires ramassées. Il a fallu remettre les couches de vêtements, éteindre le feu, fermer la porte de la cabane, enfourcher les motoneiges.
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« Sais-tu quoi ? Ils ont parié entre eux que ça ne prendrait même pas une semaine pour que la maudite biologiste française rentre en braillant à Québec pleurer dans les jupes de Philou ! »
Charmante ambiance ! Cette remarque a cependant eu pour mérite de réveiller ma combativité jusque-là écrasée par l'appréhension. Ils s'attendaient à ce que je rentre en pleurant à Québec ? Eh bien, ce ne serait pas si facile de se débarrasser de moi. Je ne serais pas seule à brailler !
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-Tu sais quoi ? Le mieux serait encore que tu te fasses oublier.
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Vidéo de Gabrielle Ardence
Rencontre avec Marie-Lazarine Poulle et Clara Arnaud / 5 juin 2021
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