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EAN : 978B0014YLTB0
Impr. Mame (30/11/-1)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Il n'est pas excessif de dire qu'Aristote a porté la pense humaine à son point le plus haut de développement.

Jacques Chevalier
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Nul ne songe à faire participer un esclave au bonheur, sauf si on le fait aussi participer à la vie. »

Voilà, après avoir réfléchi avec force détails sur la conception du bonheur terrestre, Aristote a aussi inventé « l'entre-soi ». Tout ça pour arriver à dire que la contemplation est le bien suprême et qu'il faut être gentil, vertueux et avoir des amis.
À chaque chapitre j'avais envie de tout démonter mais il est vrai que nous sommes à plus de vingt-trois siècles de distance temporelle et il fallait bien poser des jalons. Relativisons donc.
Il y a les élus des dieux et les autres. Presque un début de neuroscientifique. J'ai eu grand mal - visiblement, je ne suis pas le seul - à aller au bout de cet ouvrage me demandant constamment pourquoi je m'infligeais de telles lectures ! J'ai pris, au fil de ma lecture une bonne dizaine de pages de notes dactylographiées. Impossible de copier tout ça sur Babelio, donc je vais résumer.

Tout acte tend vers une fin et il faut un certain art pour y parvenir.

La fin ultime semble être le souverain bien et de là dépend de la science souveraine et organisatrice d'un état par exemple. le bien est plus admirable s'il s'applique aux états qu'à un seul individu. Aristote mélange ici morale et politique.
La science politique est une science pratique qui ne peut être dirigée que par l'élite compétente et non par des individus jeunes ou jeunes d'esprit dominés par leurs passions. Seuls les êtres dominés par la raison peuvent y avoir accès.
Quel but assignons-nous à la politique et quel est le souverain bien pour nous ? Pour le vulgaire, c'est la richesse, bien vivre, réussir mais cela dépend beaucoup des individus. Il faut donc partir du connu pour ne pas s'embrouiller par une liste exhaustive des définitions du bien.
Trois genres de vie sont supérieurs : la connaissance empirique de l'autodidacte : celui qui sait tout par lui-même dont la vertu paraît une évidence, la vie politique active et la contemplation.
Aristote recense quelques-uns de tous les caractères du bonheur propres à sa définition, recherche de la vertu, recherche de la vertu et des plaisirs, recherche de la prospérité. Il en accepte la justesse.
Le bonheur est-il un don des dieux ? Oui car la vertu est d'essence divine mais aussi pratiquer la vertu mène au bonheur, on ne peut pas trop compter sur le hasard comme le prouvent les vicissitudes de la vie.
La vertu tant intellectuelle que morale s'acquiert, l'une par l'action, l'exercice (ex : jouer d'un instrument etc.), l'autre par la prise d'habitudes. Car rien ne peut changer dans les habitudes données par la nature.
Il faut rechercher la manière d'accomplir les actions en vue de devenir vertueux. Au début, avoir un raisonnement général et ensuite s'adapter aux conditions particulières comme en navigation ou en médecine et ne pas sombrer dans l'excès tant dans la tempérance que dans l'intempérance. Les bonnes habitudes ou les mauvaises s'acquièrent essentiellement durant l'enfance.
Les vertus sont en rapport avec les actions que nous accomplissons et non un état « d'insensibilité et de calme ». Tous recherchent le plaisir mais on le ressent plus ou moins dans les actions. Il convient de savoir placer les deux sentiments de plaisir et de peine pour devenir un homme de bien.
Pour parvenir à une fin, on délibère sur les moyens qui ne sont toujours bien définis et on choisit les plus aisés. L'objet d'une délibération est semblable au choix et le fruit de cette délibération et sa mise en oeuvre dépend de nous.
Il y a deux sortes de biens : le bien apparent et le bien véritable. L'homme sensé juge le bien véritable y compris dans les cas particuliers.
Le courage se situe entre l'audace et la peur. On peut redouter certains maux avec raison comme l'infamie. Pour Aristote, le courage se manifeste quand l'homme » glorieux » meurt à la guerre et non dans d'autres circonstances comme le naufrage ou la maladie.
Aux chapitres X, XI et XII, de 'l'intempérance et le plaisir' Aristote traite de la tempérance, le plaisir doit être cherché avec raison et sans excès. Les plaisirs de la gourmandise en excès mènent à la gloutonnerie et ceux de la chair à la bestialité. On trouve tout un courant de pensée qui a inspiré le christianisme.
La générosité consiste à donner à bon escient. La prodigalité et l'avarice sont les excès de la générosité dans un sens comme dans l'autre.
Entre ceux qui sont de commerce agréable et ceux qui sont d'humeur chagrine, il est une juste moyenne qui n'a pas de nom. Ainsi s'opposent plus fortement les complaisants et les flatteurs aux esprits chagrins.
Mieux vaut la franchise que la vantardise, toujours méprisable.
Aristote réfute la loi du Talion car la justice doit être proportionnée selon les actes et les personnes qui subissent l'injustice.
L'art est une disposition tournée vers la création et s'accompagnant de raison conforme à la nature « vraie » des choses. le choix délibéré provient de la pensée, de la réflexion et des dispositions morales.
La prudence ne relève ni de la science ni de l'art mais permet d'acquérir des vertus.
Trois défauts sont à éviter : la méchanceté, l'intempérance et la bestialité.
Pour vaincre les deux premières il faut fermeté et maîtrise de soi. Pour la bestialité, c'est rare et concerne les barbares. L'intempérance peut être une état permanent ou momentané (ivresse ou maladies). Elle peut être le fait de la nature et de fait l'homme qui a le savoir est plus à blâmer que celui qui est ignorant. Les animaux ne font pas le mal mais agissent selon leur nature. L'homme peut avoir des perversités par nature ou par des habitudes acquises. Il n'en pas blâmable pour cela. Les plaisirs sans retenue sont réprouvables mais pas ceux mus par la passion et qui ne sortent pas du cercle vertueux et de la raison. de même l'animal ne connaît pas la méchanceté :

« En effet un homme méchant peut causer mille fois plus de mal qu'une bête féroce. »

Aristote s'intéresse ensuite au plaisir et à la douleur. le plaisir n'est pas un souverain bien. le tempérant fuit les plaisirs et le prudent cherche l'absence de douleur et non le plaisir. le plaisir peut néanmoins être un bien pour l'un et pas pour l'autre. Seuls les plaisirs du corps que poursuivent les enfants et les bêtes sauvages peuvent être nuisibles car ils s'accompagnent de douleur. Il peut arriver qu'un plaisir soit le souverain bien et conduise au bonheur. Aristote réfute les stoïciens de façon un peu caricaturale, qui allient plaisir et douleur :

« Prétendre que l'homme soumis au supplice de la roue, ou accablé de grandes infortunes, est heureux à condition d'être vertueux, c'est parler en l'air volontairement ou involontairement. »

Aristote pense que l'amitié est indispensable à la vie de tout un chacun, l'homme étant un être éminemment social. On est attiré par son semblable, on joint l'utile à l'agréable. Quand il y a réciprocité des sentiments, c'est de loin l'amitié préférable. S'il y a recherche d'utilité, l'amitié est plus fragile.

Il faut partager les bonheurs avec ses amis mais hésiter à leur faire part de nos insuccès. L'amitié des méchants est source de perversité. Il faut se réunir entre gens vertueux.

Le plaisir naît de l'action. Il est vertueux s'il est issu de l'esprit. La contemplation mène au bonheur suprême car elle rejoint tous les plaisirs : le plaisir de l'esprit et des sens.

« L'homme ne vit plus alors en tant qu'homme, mais en tant qu'il possède quelque caractère divin ; »
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Que serait devenue l'humanité sans tous ceux qui, depuis des milliers d'années, ont accumulé, protégé et partagé des connaissances ? Que serions-nous si la Bible, les oeuvres de Platon et d'Aristote, les mathématiques d'al Jibra, la poésie de Villon, la musique de Mozart, avaient disparu ? Qu'en sera-t-il à l'avenir ? Depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, de la Mésopotamie à la Chine, de Jérusalem à Venise, de Paris à Londres, de New York à Shanghai, les façons de transmettre les savoirs ont joué un rôle déterminant dans l'évolution des cultures, des rapports de pouvoir, des idéologies et des religions ; les puissants cherchant le plus souvent à priver les peuples, et d'abord les filles, des savoirs menaçant leurs privilèges. Aujourd'hui, la situation s'aggrave : très peu de personnes ont réellement accès à une formation de qualité. Demain, si on n'y prend garde, l'humanité sombrera dans une nouvelle barbarie faite d'ignorance et de technologies mal maîtrisées. Pourtant, nous avons les moyens de former tous les humains et de mettre l'éducation au service d'un monde bienveillant en harmonie avec la nature.
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