Mama mia

Une mère qui aime trop.
Une fille qui n'aime pas que sa mère l'aime trop.
Quoi de plus logique en somme à un âge où il faut trouver sa personnalité ?
Une seule solution pour devenir soi, pour se construire et exister : fuir. Très loin. Pour ne plus être étouffée par ce trop d'amour qui finit par détériorer les sentiments.
Trop d'amour tuerait-il l'amour ?
Mais soudain, à la mort de sa mère, tout s'inverse. Cette mère, presque honnie, prend une nouvelle dimension. Et si cette mère, en fait, qui ne savait lui donner la vie dont elle rêvait, n'était pas tout à fait comme elle le pensait ?
Alors sa mère redevient ce qu'elle aurait toujours dû être : une mère lui laissant par son absence un vide que plus rien ni personne ne pourra venir combler car une mère... nous n'en avons qu'une...
Apolline et moi (mère et fille) avons aimé ce témoignage, humain, brut parfois, mais qui décrit si bien les relations tumultueuses entre une mère et sa fille. apprendre à devenir soi sans devenir elle. Quoi de plus difficile en somme ?
Un véritable témoignage découlant d'un travail sur soi, personnel, qui touche autant qu'il pousse à nous questionner.
Camille joue avec les mots et nous aimons...
A lire sans modération...
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Mama Mia,
C'est un témoignage, une trace, sans trop de concessions.
Et pourtant… Ce récit en forme d'allers retours entre ressentiment et indulgence, haine et amour, colère et pardon est une déclaration ultime à une mère trop présente, trop pesante, étouffante, que Camille Arman a fuie, mettant même des milliers de kilomètres, pour découvrir une évidence : le manque absolu de l'absente. La séparation irrévocable. Car au final, seule la mort est définitive. Et l'on se rend compte alors, lisant Camille, que l'oscillation devient ténue, et, déjoue au mieux l'écueil de l'idéalisation, laissant place à la reconnaissance.
Elle écrit, et crie le manque… Une écriture presque primitive et décrassée de tout ornement. Un cri poignant.
Lien : http://www.pascale-madeleine..