Un tueur sanglant sévit dans la Florence de Laurent le Médicis. Nous sommes en 1481, et l'horreur succède à l'abomination. N'ayant aucune piste sérieuse, Ser Pardo dei Giovannini, chef de la police du Magnifique, n'a guère d'autre choix que de faire appel au plus grand esprit du temps : un certain Leonardo da Vinci. Très vite, le génie démontre que les victimes font partie d'un cercle de plus en plus rapproché du dirigeant florentin, et que les meurtres s'apparentent aux châtiments décrits dans le Malebolge, de l'Enfer de
Dante… Aidé de son apprenti, Bencio, et du soldat Lapo Caperna, Léonard s'engage dans une course contre la montre, pour éviter que l'assassin, qui semble viser la tête de la République Florentine, ne parvienne à ses fins…
Depuis longtemps, et comme beaucoup, je suis captivée par cet esprit universel qu'a été
Léonard de Vinci. Alors, un polar historique qui le met en scène en tant qu'enquêteur ne pouvait que m'intéresser ! Dans le sens où, effectivement, son intelligence n'est plus à démontrer, son rôle est parfaitement crédible, de même que les personnages de Bencio, et de Caperna. Un trio qui fonctionne donc.
De plus, les meurtres sont particulièrement inventifs, on ne sait pas grand-chose du meurtrier, ce jusqu'à la dernière minute, donc le suspense est parfaitement entretenu, de même que le caractère horrifique. L'intrigue est bien construite : on suit, en alternance, le tueur, puis les enquêteurs, et s'inscrit également très bien dans un contexte de la Renaissance idéalement dépeint.
Voilà donc un roman qui avait tout pour me plaire, c'est vrai. Et pourtant, je l'ai refermé avec un petit arrière-goût de manque. Manque sur lequel je n'arrive pas à mettre de mot : la complexité des références à
Dante ? le manque d'approfondissement de la vie de Léonard ? Une intrigue trop étirée avec un dénouement, en comparaison, très rapide ???... Quoi qu'il en soit, si une suite devait être donnée à cette enquête, je la lirai avec plaisir.