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Gustave Doré (Autre)Lucienne Portier (Traducteur)
EAN : 9782204146500
587 pages
Le Cerf (19/08/2021)
4.72/5   9 notes
Résumé :
L’ÉDITION DU 700e ANNIVERSAIRE
"Au milieu du chemin de notre vie
je me trouvai dans une forêt obscure
égaré hors de la voie droite.
Ah, comme est chose dure à dire quelle était
cette forêt sauvage et âpre et forte
qui dans la pensée fait revivre la peur !
Si amère que peu plus est la mort ;
mais pour traiter du bien que j’y trouvai,
je dirai les autres choses que j’y ai vues."
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les gravures de Gustave Doré pour la Divine Comédie sont célèbres au point d'imprimer les royaumes de l'au-delà dans l'imaginaire de plusieurs générations.

Pierre Bouretz dans son essai intitulé sobrement "Sur Dante écrit :" Dante raconte avoir lui-même traversé les, trois régions de l'au-delà et propose à ses lecteurs de partager cette expérience ; la dimension pragmatique du livre importe autant que les doctrines qu'il mobilise ; peut-être même davantage, s'il s'agit d'en saisir l'irréductible particularité. Ajoutons enfin que la démesure de cette entreprise doit se mesurer à l'aune d'une différence considérable entre ce que représentait une descente dans l'Hadès pour l'Antiquité grecque ou romaine et ce que suppose un voyage au travers des trois royaumes de l'au-delà chrétien : un genre littéraire tout à la fois populaire et objet de spéculations philosophiques ; la transgression d'un limite imposée à la curiosité et d'un interdit de représentation."

Et pourtant quelques-uns se sont "risqués" à illustrer la Divine Comédie :
Peut-être seul Michel-Ange, dans ses illustrations perdues pour la Comédie, avait-il su rendre avec une énergie comparable la plasticité tourmentée des corps des damnés ? ;
Peut-être seul Botticelli a-t-il su rendre la grâce et la légèreté angélique des bienheureux, réalisée à la pointe de métal sur parchemin, repris à l'encre et partiellement mis en couleurs, permettant de partager la fascination de l'artiste florentin pour ce chef-d'oeuvre de poésie de d'humanisme ? ;
Peut-être seul le poète et artiste romantique William Blake qui produisit 102 illustrations à l'état de croquis au crayon ou d'aquarelles achevées a-t-il sur transcrire le passage des souffrances infernales à la lumière céleste, de l'humain horriblement défiguré à la forme physique la plus parfaite ?.

Mais revenons à Doré
Passionné par La Divine Comédie, le jeune Gustave Doré commence par illustrer L'Enfer.
Aucun éditeur ne voulant se lancer avec lui dans une entreprise aussi risquée, il assume lui-même les frais d'édition de l'ouvrage, publié en 1861, chez Hachette, il  remporte un succès inattendu, qui conforte Doré dans sa vocation d'illustrateur littéraire et d'artiste. Il peut désormais s'écarter des dessins de presse. Sept ans plus tard, en 1868, il publie le Purgatoire et le Paradis.

Sa capacité à créer des paysages sans précédent reste inégalée, des cavernes infernales monstrueuses jamais touchées par le soleil à la luminosité raréfiée de la montée du Purgatoire vers la blancheur du Paradis.
Les illustrations de Doré traduisent bien le réalisme de Dante - ce qui explique aussi l'amincissement progressif des gravures entre le Purgatoire et le Paradis
Autre point, les quantités d'illustrations entre les différents chants (respectivement soixante-quinze, quarante-deux et dix-huit gravures) sont à elles seules révélatrices de la manière dont Doré a abordé le texte de Dante : son but n'était pas d'illustrer fidèlement et de manière exhaustive le poème, mais de choisir les épisodes qui enflamment le plus l'imagination, la sienne comme celle des lecteurs, se laissant guider essentiellement par leur propre inspiration. Et c'est réussi....

Ce volume reproduit intégralement les cent trente-cinq planches en les associant à des légendes narratives qui permettent de retracer le parcours de Dante en « lisant » les images : un hommage au génie de Doré et en même temps une invitation à explorer la « forêt » de l'oeuvre de Dante.

Si les illustrations de Doré traduisent bien le réalisme de Dante dans la vaste gamme de sujets et de genres figuratifs abordés :
- les scènes romantiques ;
- les scènes sombres où se perdent les figures humaines ;
- l'horreur subtile de la forêt des suicidés ;
- la plasticité des figures de Charon ou de Minos ;
- les corps décharnés inquiétants des errants du Purgatoire ;
- la luminosité abstraite et vertigineuse des scènes paradisiaques  ;
- et le classicisme des figures mythologiques permet de saisir l'extraordinaire variété de la Commedia mais aussi humaine de Dante

Dans cette édition texte et illustrations s'imbriquent tout naturellement la poésie devient visuelle, les illustrations deviennent litteraires...

Seul bémol, à mon sens.
La traduction qui depuis la découverte que j'ai pu faire de celle de Michel Orcel, complètement passée inaperçue. Mais comme toute traduction, ce point est totalement subjectif. Quand on sait que dans la version française de la Commedia, il existe pas moins de 31....
La première date de 1472 et la dernière de 2021... Mais Dante n'a pas dit son dernier mot

À noter en guise d'introduction ces mots magnifiques
"Les images que le seul nom de Dante fait naitre dans les esprits sont très diverses et toutes ont certainement un aspect de vérité. On se souvient de celle que dressait Victor Hugo en ces « vers écrits sur un exemplaire de la Divine Comédie» : il les a placés en tête du troisième livre des Contemplations, intitulé Les Luttes et les Rêves.
Quel patronage pour les luttes et les rêves que celui de Dante !
Voici donc le rêve :

Un soir, dans le chemin, je vis passer un homme
Vêtu d'un grand manteau comme un consul de Rome,
Et qui me semblait noir sur la clarté des cieux.
Ce passant s'arrêta, fixant sur moi ses yeux
Brillants, et si profonds qu'ils en étaient sauvages,
Et me dit: — J'ai d'abord été dans les vieux âges,
Une haute montagne emplissant l'horizon ;
Puis, âme encore aveugle et brisant ma prison,
Je montai d'un degré dans l'échelle des êtres,
Je fus un chêne, et j'eus des autels et des prêtres,
Et je jetai des bruits étranges dans les airs ;
Puis je fus un lion rêvant dans les déserts
Parlant à la nuit sombre avec sa voix grondante ;
Maintenant; je suis homme, et je m'appelle Dante."
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Magnifique édition illustrée par Gustave Doré... Les illustrations accompagnent le texte de sorte que ce que l'on vient de lire nous est montré en dessins. Entre parenthèses, ces dessins sont incroyables ! Biensuuur, cette édition regroupe les 3 tomes : l'enfer, le purgatoire et le paradis. le texte est composé de différents chants. Dans cette traduction, Lucienne Portier (traductrice) a fait le choix de traduire ces chants en vers ce qui rend la compréhension du texte même, assez ardue, je dois le dire ! Il existe sans doute une traduction beaucoup plus accessible ... C'est non sans mal que je me suis lancée dans cette lecture infernale (dans tous les sens du terme !) Mais quelle expérience ... mon dieu quelle intensité d'émotions ! Je ne sais si j'ai tout compris mais ce que j'ai lu m'a époustouflée ! Lorsque j'ai terminé le livre, j'ai visionné différentes vidéos qui expliquent en intégralité la divine comédie. Je vous conseille de regarder cette vidéo (réalisée sur ARTE) avant de vous lancer dans ces sortes de poèmes imaginaires. Vous saurez où vous mettez les pieds ... euh... les yeux ^^ voici le lien youtube où vous pourrez avoir accès à la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=wdih8bFxYRg&t=933s
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magnifique édition, avec une illustration de Gustave doré toutes les deux pages environ.
Soyons clairs: les notes sont vitales! Dans cette édition, elles sont regroupées à la fin, personnellement j'aurais préféré les trouver en bas de page.
Le traducteur a fait le choix d'une traduction en vers, afin de nous rapprocher le plus possible de l'oeuvre originelle.
Petit bémol: pour un tel livre, une couverture cartonnée aurait été préférable.
On retrouve le style de certains auteurs grecs et latins qui faisaient de longues comparaisons: on note leur influence sur Dante.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
CHANT I

1. Au milieu du chemin de notre vie je me trouvai dans une forêt obscure égaré hors de la voie droite.
4. Ah, comme est chose dure dire quelle était cette forêt sauvage et âpre et forte qui dans la pensée fait revivre la peur !
7. Si amère que peu plus est la mort ; mais pour traiter du bien que j'y trouvai, je dirai les autres choses que j'y ai vues.
10. Je ne sais bien redire comment j'y entrai tant j'étais plein de sommeil au moment précis où j'abandonnai le vrai chemin.
13. Mais quand je fus venu au pied d'une colline là où prenait fin cette vallée qui de frayeur m'avait étreint le coeur,
16. je regardai en haut et vis ses épaules revêtues déjà des rayons de l'astre qui mène droit chacun en tout sentier.
18. Alors fut un peu calmée la peur qui au profond du coeur m'était restée, la nuit que je passai en telle angoisse.
22. Et comme celui qui, le souffle haletant, sorti hors de la mer sur le rivage se tourne vers l'eau périlleuse et regarde, 25. ainsi mon esprit qui encore s'enfuyait se tourna en arrière pour voir ce passage qui ne laissa jamais nulle personne en vie.
28. Lorsque j'eus reposé un peu mon corps lassé, je repris à marcher sur la côte déserte, où le pied qui pesait était le plus bas.
31. Et voici, non loin d'où commençait la pente, une panthère, légère et très agile,qui de poil tacheté était recouverte,
34. elle ne s'éloignait de devant mon visage, et même empêchait tellement mon chemin que plus d'une fois je fus pour revenir.
37. C'était le temps quand commence le matin, et le soleil montait avec ces étoiles qui étaient avec lui lorsque l'amour divin
40. fit mouvoir en premier ces choses si belles ;

Traduction Lucienne Portier
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PURGATOIRE / CHANT 1

Pour courir une eau meilleure, hisse les voiles,
désormais, la nef de mon esprit
qui laisse derrière elle mer si cruelle ;
et je chanterai ce deuxième royaume
où l'âme humaine se purifie
et de monter au ciel devient digne.

(Traduction Lucienne Portier - Les Éditions du Cerf )

Per correr migliori acque alza le vele
omai la navicclla del mio ingegno,
che lascia dicito si crudele;

e canterò di quel secondo regno
dove l'ungano spirito si purga
e di salire al ciel diventa degno.

Or pour courir sur des ondes plus belles,
de mon génie la nef hisse les voiles,
laissant derrière soi mer tant cruelle;

je chanterai le deuxième royaume
où l'âme des humains se purifie
pour mériter de s'élever au ciel.
(Traduction Michel Orcel - Éditions La Dogana)

Pour courir meilleure eau elle hisse les voiles
à présent la nacelle de mon génie
qui laisse derrière soi mer si cruelle :

et je chanterai le second royaume
où l’esprit humain se purifie
et devient plus digne de monter au ciel.
(Traduction Jacqueline Risset - Éditions Flammarion et La Pléiade)

Alors lève ses voiles la nacelle
de mes facultés pour des flots plus heureux,
laissant derrière elle une mer si cruelle ;

et je chanterai ce royaume deux
où l’âme se purge de ses faiblesses
et devient digne de monter aux cieux.
(Traduction Danièle Robert - Éditions Actes Sud)
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PARADIS / CHANT 1

La gloire de Celui qui meut toute choses
dans l'univers pénètre et resplendit
plus en un lieu et moins ailleurs.
Dans le ciel qui prend le plus de lumière
je fus, et vis des choses que redire
ne sait, ne peut, qui de là-haut descend,
car approchant soi-même de son désir,
notre intellect en tel abîme se perd,
que la mémoire derrière ne peut suivre.

(Traduction Lucienne Portier - Les Éditions du Cerf)

La gloria di colui che tutto move
per l'universo penetra e risplende
in una parte più c meno altrove.

Nel ciel che pili della sua luce prende
fu' io, e vidi cose che ridire
né sa né può chi di là su discende;

perché appressando sé al suo disire,
nostro intelletto si profonda tanto,
che dietro la memoria non può ire.

La gloire de Celui qui meut le monde
pénètre et resplendit dans l'univers
plus en quelques régions qu'en d'autres parts.

Au ciel qui prend le plus de sa lumière
je fus et vis des choses non dicibles
par celui qui descend de tout là-haut,

car s'approchant de son propre désir,
notre intellect s'abîme si profond
que ne saurait la mémoire le suivre.
(traduction Michel Orcel - Édition La Dogana)

La gloire de celui qui meut toutes choses
pénètre l’univers, et resplendit
davantage en un point, et moins ailleurs.

Dans le ciel qui prend le plus de sa lumière
je fus, et vis des choses que ne sait ni ne peut
redire qui descend de là-haut ;

car en s’approchant de son désir
notre intellect va si profond que
la mémoire ne peut l’y suivre.
(Traduction Jacqueline Risset - Éditions Flammarion et la Pléiade)

La gloire de Celui par qui tout est mû
pénètre l’univers, resplendissant
en chaque part et plus ou moins reçue.

J’ai été dans le ciel qui le plus prend
de sa lumière, et j’ai vu ce que dire
ne sait ni ne peut qui de là-haut descend ;

parce qu’en approchant de son désir,
notre intellect en lui s’immerge tant
que la mémoire ne peut rien retenir.
(traduction Danièle Robert - Éditions Actes Sud)
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ENFER / CHANT 1

Au milieu du chemin de notre vie 
je me trouvai dans une forêt obscure 
égaré hors de la voie droite.
Ah, comme est chose dure dire quelle était
cette forêt sauvage et âpre et forte 
qui dans la pensée fait revivre la peur !
Si amère que peu plus est la mort ; 
mais pour traiter du bien que j'y trouvai, 
je dirai les autres choses que j'y ai vues.

(Traduction Lucienne Portier - Les Éditions du Cerf ) 


Nel mezzo del cammin di nostra vita 
mi ritrovai per una selva oscura 
ché la diritta via era smarrita.

Ahi quanto a dir qual era è cosa dura 
esta selva selvaggia e aspra e forte 
che nel pensier rinova la paura!

Tant'è amara che poco è piú morte; 
ma per trattar del ben ch' i' vi trovai, 
dirò dell'altre cose ch' i' v' ho scorte.


A mi-chemin de notre vie mortelle, 
je me trouvai dans une sylve obscure 
où la directe voie s'était perdue.

Dire ce qu'elle était, c'est chose dure, 
cette sylve sauvage, et âpre, et forte, 
qui dans l'esprit renouvelle la peur :

amère est tant, que mort ne l'est plus guère. 
Mais pour traiter du bien que j'y trouvai, 
je parlerai de tout ce que je vis.
(traduction Michel Orcel - Édition La Dogana) 


Au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.

Ah dire ce qu’elle était est chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte 
qui ranime la peur dans la pensée !

Elle est si amère que mort l’est à peine plus ;
mais pour parler du bien que j’y trouvai,
je dirai des autres choses que j’y ai vues.
(traduction Jacqueline Risset - Flammarion et La Pléiade) 


Étant à mi-chemin de notre vie,
je me trouvai dans une forêt obscure,
la route droite ayant été gauchie. 

Ah ! combien en parler est chose dure,
de cette forêt rude et âpre et drue
qui à nouveau un effroi me procure ! 

Si aigre que la mort l’est à peine plus…
Mais pour traiter du bien que j’y trouvai,
je parlerai des choses que j’ai vues.
(Traduction Danièle Robert - Éditions Actes Sud)
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PURGATOIRE CHANT XIV

Le ciel vous appelle et il vous entoure 
vous montrant ses beautés éternelles 
et pourtant votre œil regarde terre,

dont vous frappe celui qui tout discerne ».
(Traduction Lucienne Portier - Les Éditions du Cerf) 


Chiamavi 'l Cielo e 'intorno vi si gira, 
mostrandovi Ie sue bellezze etterne, 
e l'occhio vostro per a terra mira;

onde vi batte chi tutto discerne».


Le ciel vous clame et tourne autour de vous, 
vous dévoilant ses grand's beautés éternes, 
et vous, vos yeux ne regardent qu'à terre :

d'où vous châtie Celui qui tout discerne » .
(Traduction Michel Orcel Éditions La Dogana) 


Le ciel vous appelle et tourne autour de vous,
en vous montrant ses beautés éternelles,
et votre œil pourtant regarde à terre ; 

c’est pourquoi vous frappe celui qui voit tout. » 
(Traduction Jacqueline Risset - Collection La Pléiade) 


Le ciel qui vous entoure vous espère
en vous montrant ses beautés infinies
et cependant votre œil regarde à terre ;

c’est pourquoi celui qui voit tout vous punit.”
(Traduction Danièle Robert - Éditions Actes Sud) 
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