AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791095086451
160 pages
Inculte éditions (30/08/2017)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Un jeune universitaire a connu une singulière métamorphose : il est devenu un dieu. Dans un monologue d'une hilarante méchanceté et d'une inquiétante étrangeté, il raconte les étapes de la déchéance qui l'ont mené à cette mutation. Sous l'emprise d'un professeur de philosophie apprenti gourou, prônant une pédagogie faite d'hypnose et d'humiliations au cours de douteux rituels au fond d'un hangar de banlieue, il lui a fallu aller au point le plus extrême de l'aviliss... >Voir plus
Que lire après PossessionsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un texte misogyne, se délectant de la violence masculine contre les femmes. le style hyper travaillé ou le prétexte de l'humour n'y changent rien.
Commenter  J’apprécie          20
Crise de folie, invasions divines ou Miskatonic University, dans la digne France académique ?

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/08/21/note-de-lecture-possessions-damien-aubel/

Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C’était trois jours à peine après le cocktail-somnifère, où, malgré ma mauvaise volonté, mes réticences grommeleuses et ma mine déchue d’abstinent des pratiques hygiéniques quotidiennes les plus élémentaires, j’avais quand même su, à l’issue des laïus, rond-de-jamber dans les règles. Serrage complaisant de mains. Curiosité hypocrite : « Vraiment ? Le même cours sur Platon depuis vingt-cinq ans ? J’admire tant de fidélité. » Intérêt jésuite pour les détails matériels : « Et donc, pour réserver le grand amphi, le saint des saints [rires complaisants], il faut déposer une demande combien de temps avant ? »
J’étais bel et bien comme eux : un esprit servile et faux qui ne vit plus de la seule vie qui vaille, celle de la vérité – sa vérité, divine.
Pire, même : j’étais descendu tellement bas, avais si bien manié la bassesse que j’avais flatté la marotte du père de L*** et du chenu collègue platonicien, en faisant mine de me passionner subitement pour le musée d’histoire locale. Lequel, m’avaient-ils appris, était une émanation de l’immémoriale Société savante du cru, dont les statuts imposaient une proportion de dignes universitaires au sein du « comité de surveillance », ou toute autre dénomination staliniennement ronflante. Un quota qu’ils se trouvaient tous les deux remplir, et une position qui leur avait permis d’acquérir, je cite, un « sublime » vase grec (figures noires, fond rouge, sujet indéterminé, un quelconque banquet). Le récit des tractations et des négociations qui avaient abouti à l’acquisition du « joyau » s’était étalé sur plus d’une vingtaine de minutes, empâté par les quelques coupes de mauvais champagne qu’ils descendaient avec la satisfaction de l’empoisonnement capiteux bon marché et à la grande impatience, observais-je, de L***, manifestement déjà maintes fois rassasiée de cette épopée au petit pied.
Commenter  J’apprécie          00
Un but qui n’avait rien d’anecdotique.
Que PF voulait littéralement essentiel.
Mais, avant de s’expliquer, il allait nous imposer une petite promenade.
Je devais seulement réaliser plus tard, trop tard, que, pour le coup, ce n’était pas seulement littéralement qu’il nous faisait marcher.
Mais la lucidité n’est accordée qu’aux dieux, et je ne m’étais pas encore initié à moi-même – n’étais alors divin qu’en puissance.
Donc, aveugle, je marchais moi aussi à la suite de celui que je croyais être éclaireur, guide, maître.
Agile, étonnamment, étant donné son âge, et cet étrange corps disparate (membres arachnoïdes, buste-bloc pesant comme une borne) où semblait collée sa tête comme une pièce rapportée, à la façon de ces statues remontées de bric et de broc par des antiquaires faussaires, PF avait sauté du banc. Et d’un petit trot saccadé que nous avons tous ridiculement emboîté, il avait gagné le grillage qui marquait la fin du quai, agrippé ses mailles de métal et, simiesque et vif, grimpé l’obstacle. Arrêt et rotation au sommet, geste d’incitation vers nous, bond à la fois souple et inélégant, il avait atterri de l’autre côté. On le voyait déjà avancer parmi les touffes d’herbe rase, les entrelacs de ronces et les plaques-sangsues de boue qui bordaient la gare, avant de s’enfoncer dans le bois qui la cernait.
Araignée, singe, PF était un bestiaire à lui tout seul, et nous, qui répétions docilement, mécaniquement son parcours, non sans accrocs, littéraux, aux manteaux de C et d’A, nous étions sa couvée de poussins – gauches et dociles.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui intéresse vraiment le journaliste
Comment AD a « lu » le monde de travers. Comment, pourquoi, il l’a perçu totalement déformé. Plié à ses visions délirantes. Comment AD s’est détourné vers un monde qui lui est propre, voilà ce que le journaliste aimerait bien comprendre, et comment il l’a projeté sur tout ce qu’il voyait, faisait.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Damien Aubel (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Damien Aubel
Le ciné en liberté octobre 2017 .Le ciné en liberté. Chaque mois le magazine Transfuge propose une table ronde ciné animée par Oriane Jeancourt Galignani, rédactrice en chef, avec la participation de Damien Aubel, François Bégaudeau, Frédéric Mercier et Sidy Sakho, critiques cinéma. Ce mois-ci, The Square de Ruben Östlund, le Redoutable de Michel Hazanavicius et Faute d'amour de Andreï Zviaguintsev.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Damien Aubel (2) Voir plus

Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3677 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}